Intervention de Aina Kuric

Séance en hémicycle du jeudi 15 avril 2021 à 9h00
Partenariat stratégique entre l'union européenne et le japon — Discussion générale

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAina Kuric :

Nous abordons la ratification de l'accord de partenariat stratégique entre l'Union européenne et le Japon, signé le 17 juillet 2018 à Tokyo, en même temps que l'accord de partenariat économique.

La concrétisation de cet accord renforcera les relations bilatérales et la coopération entre l'Union européenne et le Japon dans plus de quarante domaines, notamment la sécurité, l'énergie, la gestion des catastrophes, la prévention des cyberattaques, les affaires économiques, l'éducation, la recherche et développement, la lutte contre le terrorisme et la lutte contre le changement climatique.

La relation entre les peuples européens et japonais se fonde depuis longtemps sur leur adhésion commune à un idéal, un monde où doivent régner démocratie et État de droit, où les libertés fondamentales seraient préservées, où la paix et la stabilité internationales seraient assurées.

En outre, ce texte nous permettra de préserver les intérêts particuliers de l'Union européenne et du Japon ainsi que leurs intérêts partagés, dans la continuité du plan d'action conjoint adopté en 2001. D'autant plus que, contrairement à ce dernier, l'accord de 2018 a une valeur juridiquement contraignante.

Premièrement, l'accord engage les parties à lutter ensemble pour préserver l'environnement et combattre le changement climatique, réaffirmant les objectifs de l'accord de Paris. De plus, une pêche, une agriculture et des politiques urbaines durables seront encouragées.

Deuxièmement, il engage à faire des progrès primordiaux en faveur de la paix et de la sécurité internationales : Japon et Union européenne travailleront ensemble à résoudre les conflits par le dialogue, à lutter contre le terrorisme et la circulation des armes, à coopérer en matière judiciaire et à renforcer leur présence en mer ainsi que dans le cyberespace.

Enfin, les pays européens et le Japon sont déterminés à prendre la voie du développement économique et de la réduction des inégalités : nous coordonnerons plus et mieux nos politiques humanitaires et d'aide au développement ; nous faciliterons l'échange d'informations et de biens ; nous accroîtrons nos interactions touristiques, éducatives, sportives et culturelles.

Par ailleurs, permettons-nous de rappeler que le contexte sanitaire ne doit pas être une excuse pour donner raison à ceux qui prônent, depuis toujours, le repli sur soi. Les évènements auxquels nous sommes confrontés depuis un an nous montrent à quel point la coopération internationale est indispensable pour faire face aux crises que le monde traverse.

Toutefois, notre politique extérieure n'a de sens que si elle possède une cohérence irréprochable. Or certains agissements actuels des autorités japonaises posent question, notamment au sujet de la garde partagée des enfants de couples binationaux – vous avez mentionné ce problème, monsieur le secrétaire d'État. En l'absence de reconnaissance de la garde alternée, la garde exclusive des enfants est confiée au parent japonais, ce qui porte atteinte au droit de visite de l'autre parent. Ce faisant, le Japon ignore les textes fondamentaux que sont la convention de La Haye de 1980 et la convention internationale des droits de l'enfant,…

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