Intervention de Pierre Cordier

Séance en hémicycle du mardi 13 juillet 2021 à 15h00
Questions au gouvernement — Désengagement des services publics

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPierre Cordier :

Fermeture de bureaux de poste, de trésoreries, de brigades de gendarmerie, de guichets SNCF, de cabinets médicaux, manque de transports : vous misez tout sur le tout numérique alors que bon nombre de Français ne disposent toujours pas d'un accès à un débit internet correct, sans oublier nos anciens qui ne sont pas équipés ou familiarisés avec les techniques informatiques. Les doléances de nos concitoyens sont nombreuses et leur colère est légitime.

Les engagements d'Emmanuel Macron ne sont pas tenus. Cette année encore, nous déplorons des fermetures de classes dans les écoles et collèges ainsi que des suppressions de postes de professeurs alors que les élèves ont été pénalisés par plusieurs confinements. Dans ma circonscription, dans les Ardennes, vous fermez même des classes en réseau d'éducation prioritaire (REP). Plus personne ne croit aux promesses que vous nous faites ici la main sur le cœur. Vous instaurez une logique purement comptable au lieu de viser les objectifs attendus du service public. Nous devons accepter qu'un service public soit déficitaire.

Chacun doit pouvoir bénéficier d'un ensemble de politiques nécessaires à la vie de tous les jours. C'est indispensable pour un développement harmonieux des territoires, pour leur attractivité et pour donner à tous les mêmes chances et des conditions de vie acceptables. Ce désengagement de l'État n'est pas tolérable car il importe que la solidarité nationale s'intensifie dans les territoires qui souffrent. Dans ma circonscription de Charleville-Givet, le taux de chômage est très nettement supérieur au taux national : 17 % contre 9,2 %. Quant au taux de pauvreté, il atteint 19,4 % – autrement dit près d'un Ardennais sur cinq vit sous le seuil de pauvreté. La confiance de nos compatriotes à l'égard des élus dépend aussi d'une présence forte de l'État dans nos petites villes et nos campagnes.

Monsieur le Premier ministre, allez-vous enfin entendre l'inquiétude et la souffrance de nos concitoyens ?

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