Intervention de Régis Juanico

Séance en hémicycle du mardi 21 septembre 2021 à 15h00
Questions au gouvernement — Application du passe sanitaire dans le monde associatif et sportif

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaRégis Juanico :

Monsieur le ministre de l'éducation nationale, de la jeunesse et des sports, je souhaite vous faire part des difficultés très concrètes auxquelles se heurte l'application du passe sanitaire dans la vie associative et sportive. En cette rentrée, tous les députés l'ont constaté lors des forums associatifs organisés sur le terrain : les modalités de contrôle du passe sanitaire représentent bien souvent un casse-tête pour les associations et les clubs sportifs, déjà fragilisés, après dix-huit mois de crise sanitaire, par la perte d'adhérents et de licenciés et la désaffection de certains bénévoles.

Prenons l'exemple d'une salle municipale polyvalente multiactivités. Elle peut accueillir le matin une assemblée générale associative, pour laquelle le passe sanitaire n'est pas obligatoire, quel que soit le nombre de personnes présentes. La même salle pourra accueillir, plus tard dans la journée, une chorale ou une activité de gymnastique, deux pratiques soumises au passe sanitaire dès le premier participant, mais dispensées du port du masque. En fin de journée, un club d'échecs pourra y venir : cette fois-ci, il faudra présenter un passe sanitaire et porter un masque, même si les participants sont bien moins nombreux que les adhérents venus le matin pour l'assemblée générale. C'est une usine à gaz !

La situation se complexifie encore pour les mineurs âgés de 12 à 17 ans. En tant que ministre de l'éducation nationale et des sports, vous savez que, si le passe sanitaire n'est pas exigé pour les élèves dans le cadre des cours d'éducation physique et sportive (EPS) ou du sport scolaire, il le sera pour ces mêmes mineurs s'ils sont licenciés dans des associations sportives : deux poids, deux mesures ! C'est un frein majeur à la reprise de la pratique sportive des plus jeunes générations. Alors que certains ont repris une licence à la rentrée, la réticence de certains parents à les faire vacciner risque de les priver d'activité physique en club à compter du 1er octobre, à rebours des enjeux de santé publique et de lutte contre la sédentarité. Devront-ils se faire tester trois fois par semaine, alors que les tests deviendront payants à la mi-octobre ?

Je n'évoquerai même pas les recommandations en faveur d'une limitation draconienne des moments de convivialité et de brassage, alors que les buvettes et la restauration sont indispensables à la trésorerie des associations durement éprouvées par l'arrêt des activités.

Envisagez-vous, dans les prochaines semaines, un allégement du passe sanitaire dans la vie associative et sportive ?

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