Intervention de Olivier Véran

Séance en hémicycle du mardi 7 septembre 2021 à 15h00
Questions au gouvernement — Conséquences sociales de la crise sanitaire en martinique

Olivier Véran, ministre des solidarités et de la santé :

Or 20 % à 30 % seulement de la population martiniquaise est immunisée. Vous pouvez mettre les moyens financiers que vous voulez, cela n'empêchera pas le virus de circuler tant que la population ne sera pas protégée.

Mais vous avez raison : le confinement a en Martinique des conséquences sociales et psychologiques importantes. Nous ne souhaitons évidemment pas un nouveau confinement, à l'occasion d'une cinquième ou d'une sixième vague. Mais s'il devait y avoir d'autres vagues, je le redis, ce ne serait pas la conséquence d'une crise sociale, mais celle du retard de la vaccination. C'est toute la différence que nous pouvons établir entre certains territoires ultramarins et la métropole : c'est le même variant qui circule.

À nouveau, je compte sur les élus pour lancer un message courageux à la population : si vous ne voulez pas être percutés par la crise sanitaire, protégez-vous ! Car plus on vit dans la précarité, plus on souffre des inégalités sociales, plus les inégalités de santé sont grandes, et c'est aussi le cas en matière de vaccination : celles et ceux qui sont le plus éloignés de la vaccination sont aussi celles et ceux qui souffrent le plus.

Néanmoins, vous avez raison de souligner que lorsqu'il y a une crise comme celle-ci, il y a nécessité absolue d'accompagner sur le plan social les personnes les plus fragiles. Depuis le début de la crise, nous l'avons toujours fait en métropole comme dans les territoires ultramarins, avec une revalorisation exceptionnelle de l'allocation de rentrée scolaire l'an dernier, le versement d'une aide exceptionnelle de solidarité à 4 millions de foyers en difficulté et l'instauration d'une aide de 160 millions d'euros pour aider les jeunes en difficulté. La Martinique en avait bénéficié.

Vous posez la question de la réserve sociale à juste titre ; désormais, elle relève des territoires. Sébastien Lecornu et moi-même suivons le dossier de très près. C'est aux territoires de décider s'ils appliquent ou non ce dispositif dans la période que nous connaissons. Nous serons aux côtés des Martiniquais dans la durée.

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