Les amendements de Guillaume Garot pour ce dossier

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Je voudrais apporter quelques éléments de réponse aux interventions de cet après-midi, et plus encore de ce matin. Je remercie chacun des orateurs pour la clarté des propos qu'il a tenus, par lesquels il a déterminé sa position vis-à-vis d'une question qui, je le rappelle, touche 8 millions de Français. Oui ! La désertification médicale, ce son...

Vous ne prenez pas la mesure de la détresse, de l'angoisse, des inquiétudes extrêmement fortes que vivent au quotidien nos concitoyens lorsqu'il n'y a plus de médecin près de chez eux ou lorsque le médecin traitant qu'ils avaient l'habitude de solliciter depuis des années ferme son cabinet sans être remplacé. La deuxième chose qui me surprend ...

 « Il n'y a que des zones sous-dotées ou sous-sous-dotées », c'était votre expression. Mais, madame la ministre déléguée, si l'on regarde les chiffres, on voit que la différence de densité entre les départements les moins bien dotés et les départements les mieux dotés en médecine générale est de 1 à 3 : cela veut dire qu'il y a trois fois plus d...

En avançant ces arguments, madame la ministre déléguée, mesdames et messieurs de la majorité, vous êtes tout simplement dans le déni de la réalité.

Parlons ensuite des solutions proposées par les uns et les autres pour remédier à la désertification médicale. Sur ce point, les députés de la majorité et le Gouvernement sont logiques avec eux-mêmes : il n'y a pas vraiment de problème ,

…« en attendant, habitants des déserts médicaux, serrez les dents. » Voilà, en gros, la réponse que vous nous faites. Moi, j'appelle cela de la démission, j'appelle cela de la résignation !

Il est d'autant plus étonnant de vous entendre vous résigner, madame la ministre déléguée, qu'en 2016, alors que vous siégiez, avec le président du groupe LaREM Christophe Castaner, sur d'autres bancs,…

…vous avez cosigné avec nous un amendement en faveur de la régulation de l'installation des médecins dans les zones largement dotées.

Mesdames, messieurs, il faut avoir un peu de constance dans vos positions ; souffrez que nous en ayons. Un autre argument mérite d'être retenu, ne serait-ce que pour y apporter une réponse. J'ai entendu notre collègue du MODEM dire : « On ne peut rien faire, puisque les médecins et les jeunes internes en médecine ne veulent pas de régulation. ...

Si seulement, mesdames et messieurs de la majorité et du Gouvernement, vous aviez adopté la même logique sur la question des retraites ! Si seulement vous aviez eu la même écoute des organisations syndicales lorsque vous avez réformé l'assurance chômage, nous n'en serions pas là aujourd'hui. Mais, étrangement, parce qu'une certaine corporation ...

Vous refusez des solutions pourtant préconisées sur de nombreux bancs, sur tous les bancs de la gauche et sur ceux de l'UDI – parmi lesquels je salue en particulier nos collègues de l'Ouest Yannick Favennec-Bécot et Thierry Benoit qui sont, eux aussi, très directement concernés par ces questions. Des députés de toute la France et de toutes les ...

La commission a émis un avis favorable à cet amendement. Pour ma part, j'y suis évidemment défavorable. Madame Rist, prétendre qu'il n'y a pas d'inégalité entre les territoires ou qu'elle est infinitésimale est évidemment faux.

La démonstration vient d'être faite. Il vous suffit de sortir de l'hémicycle et de prendre votre téléphone pour essayer d'obtenir un rendez-vous avec un médecin généraliste. Selon que vous ferez cette tentative à Paris ou à quelques kilomètres, en Seine-Saint-Denis,…

…vous verrez quel en sera le résultat ! Vous prétendez par ailleurs que les pays ayant appliqué la régulation font désormais marche arrière. Excusez-moi, mais c'est complètement faux ! Tournez-vous vers le Québec et regardez ce qui s'y passe, dans ce pays très libéral qu'est le Canada ! Le Québec a instauré une politique de régulation de l'in...

Je souscris à l'idée d'instaurer un délai de prévenance d'un an pour laisser aux communes demeurées sans médecins et aux professionnels de santé exerçant dans le territoire le temps de s'organiser. Le sous-amendement prévoit simplement de suspendre cette obligation en cas de circonstances exceptionnelles.

Voilà des années que nous sommes quelques-uns, sur plusieurs bancs, à tirer le signal d'alarme concernant la désertification médicale. Voilà des années que nous ne cessons d'alerter sur cette injustice majeure : ne plus avoir de médecin près de chez soi. Voilà des années que nos propositions sont rejetées, écartées avant même d'avoir été essayé...

Et pourtant, la réalité est là. Pour 8 millions de Françaises et de Français, la situation n'est plus supportable : pas de médecin traitant, voire pas de médecin tout court ; des mois et des mois pour prendre rendez-vous chez un spécialiste ; des départements entiers dépourvus de certains praticiens, comme les gynécologues ou les pédiatres ; et...

Bien sûr, il aurait fallu engager une action préventive des décennies plus tôt, afin d'éviter que la démographie médicale se fragilise comme elle l'a fait. Mais nous avons – vous avez – laissé se créer, là des concentrations de médecins, là des déserts médicaux. C'est ainsi que les inégalités se sont creusées entre les Français, à tel point qu'...

…alors que, comme je l'ai constaté moi-même, deux heures suffisent pour en trouver un à Paris. Alors, que pouvons-nous faire ? Je ne prétends pas détenir de solution miracle : chacun sait que c'est une combinaison de réponses que nous devrons apporter. Mais nous savons aussi, parce que nous le constatons, que les mesures incitatives ne sont pa...

ou la création des communautés professionnelles territoriales de santé (CPTS) –, ne produiront d'effets, vous le savez, qu'après-demain. Or l'urgence s'impose dès à présent et les solutions doivent être rapides. Nous devons aller plus loin que des mesures ponctuelles : finalement, à bien y regarder, c'est le contrat entre la nation et les méde...