Les amendements de François Ruffin pour ce dossier

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Monsieur le président, monsieur le ministre d'État, madame la présidente de la commission des lois, monsieur le rapporteur, n'étant pas spécialiste de ces questions, je m'exprimerai avec humilité.

Cependant, les autorités qui critiquent votre texte ne manquent pas, et il ne s'agit pas exactement de gauchistes. Mes collègues du groupe La France insoumise les ont déjà cités à plusieurs reprises : il s'agit de Jacques Toubon, défenseur des droits, selon lequel « le Gouvernement prend le risque de remettre en cause [… ] l'équilibre qui fonde...

Bonjour ! J'ignore si vous avez vu Lord of War, qui est l'équivalent au XXe siècle d'un conte voltairien et porte sur le trafic d'armes. Le héros, Yuri Orlov, y donne cette leçon : « La première et plus importante règle du trafic d'armes est de ne jamais se faire tirer dessus avec sa propre marchandise. » C'est toute la question posée. Entre ...

Malheureusement, monsieur Valls, je ne connais pas la langue de bois et je n'y vais pas par quatre chemins : si j'avais voulu mettre en cause le précédent gouvernement, je l'aurais fait beaucoup plus directement que cela ! Je répète le point de vue que je suis venu défendre ici : on ne peut pas dire que le lien entre le terrorisme et les vente...

Je voudrais me fonder sur le livre Nos très chers émirs parce que je pense que le financement du terrorisme est une grande question. En novembre 2015, l'ambassadeur du Qatar à Paris déclarait au Journal du dimanche que « Le Qatar ne tolérerait pas qu'on laisse en liberté des individus qui financent le terrorisme ». Or que découvre-t-on dans ce...

Je reprends parce que ce n'est pas anecdotique. Au Nord Mali, des équipes mixtes de la DGSE et du commandant des opérations spéciales déployées là-bas, avant l'intervention française, ont reçu la consigne de ralentir leur arrivée, le temps que les Qatariens rembarquent leurs gars, des personnes qui étaient des formateurs, parce que, nous dit-o...

Autant ce texte organise la suspicion sur les gens – on a vu hier renforcer le contrôle administratif sur les policiers, après les enseignants et les agents municipaux – , autant il ne propose rien sur la finance. Il n'y a rien dans le projet de loi pour lutter contre le financement des activités terroristes. Il y a là un déséquilibre manifeste...

L'affaire des « Swiss leaks » a permis, quant à elle, de révéler une liste de vingt noms, ceux des sponsors d'Oussama Ben Laden, sa « Golden chain ». Ainsi, derrière des structures offshore au Panama et dans les Îles Vierges britanniques, on pouvait trouver un prince saoudien qui a protégé le chef d'Al-Qaida, l'ancien trésorier d'une présumée o...

Expliquez-nous pourquoi, dans tout ce texte, rien ne vient s'opposer au financement du terrorisme ? On fait face à un vide immense, et vous ne proposez rien. Que nos amendements ne soient pas les bons, c'est une chose, mais pourquoi n'avez-vous rien proposé ?

Monsieur Habib, d'homme à homme, reconnaissez que les familles vivent un véritable drame, et que nous devons en tenir compte. Peut-être l'éducation est-elle en cause, ou autre chose, il n'en demeure pas moins que la famille est confrontée à une situation dramatique.

Je ne serai pas là mardi parce qu'Emmanuel Macron vient dans ma ville, Amiens, et qu'il s'agit de l'accueillir comme il faut. Je tiens toutefois à exprimer un sentiment qui paraîtra peut-être nunuche même à la seule de mes camarades qui est restée sur ces bancs.

Il est tellement simple de tuer. Il suffit d'avoir une bagnole. On fait n'importe quoi. Même sans flingue, on y arrive. On peut être favorable à certaines mesures du texte sur le contrôle des papiers ou la surveillance, mais, quand bien même on mettrait en place le dispositif proposé pour contrôler le financement des organisations terroristes, ...

Je voulais vous raconter une anecdote, quelque chose qui m'est arrivé avant que je ne sois député. C'était au moment du ramadan ; autour du quartier Nord, les CRS marquaient comme une frontière à franchir. J'étais avec un copain, Aziz, qui est éducateur. On revenait du salon de thé, et je roulais très lentement, à 30 kmh, pour laisser la priori...

Je m'exécute, je descends de la 205. Il compare ma tête avec celle du permis, me scrute et reprend sa lecture à zéro.

Comme le contrôle traîne, mon copain descend aussi, et le CRS lui demande : « Qu'est-ce que vous faites là ? » Il répond : « C'est un ami, je l'accompagne, j'étais à l'intérieur, alors je sors ». Le CRS nous dit : « Eh bien, qu'il reste à l'intérieur ou qu'il aille manger une frite, il y a de très bonnes friteries ici ! » J'étais pris d'un accè...

Eh oui, il n'y en a pas beaucoup dans la représentation nationale qui, à ce titre, n'est pas très représentative !

Ce que j'ai ressenti pendant ces dix minutes, c'est une très grande violence, car il est impossible de répliquer.

Je pense donc que c'est une question à prendre très au sérieux si on veut raccommoder les rapports entre la police et les jeunes des quartiers.

J'ai entendu parler de « haine anti-flics ». Je voudrais dire que ce n'est pas du tout le sentiment qui m'habite, au contraire.

Si je pense que nous devrions envisager des dispositifs tels que le récépissé de contrôle d'identité, c'est à la fois pour les jeunes des quartiers populaires et pour les policiers eux-mêmes – et au-delà, pour la chose publique en général. Ce serait être aveugle que de nier le problème qui existe entre les jeunes des quartiers populaires et la ...