Les amendements de François Ruffin pour ce dossier

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 « Y a pas que le périnée qui craque ! » ; « Cigognes, mais pas pigeonnes ! » ; « Fini d'être sages, les sages-femmes ont la rage ! » Ces slogans, je les ai lus sur des pancartes à Amiens, mais on les retrouve à Tours et à Strasbourg, à Paris et à Nancy, dans des manifestations qui rassemblent jusqu'à un quart de la profession, dans le cadre d'u...

Ce mouvement, qui est un mouvement de conquête et de reconquête par les femmes et pour les femmes, je voudrais ici en montrer le sens profond, le replacer dans le temps long. Durant des siècles, les sages-femmes ont procédé seules, sans homme, sans médecin, aux accouchements. Mais voilà que d'un coup, dans l'après-guerre, tout leur savoir mill...

Voilà la cause essentielle de la crise d'aujourd'hui, madame la ministre déléguée, des manifestations, des démissions : c'est le sentiment, la conviction qu'ont les sages-femmes de mal faire leur travail ; la tension, immense, entre leur éthique individuelle, professionnelle, et la pratique ; le fossé entre le désir des femmes et des sages-femm...

Mais si nous plaçons l'argent avant le temps, si nous traitons le porte-monnaie mais pas les cœurs, si vous ne relevez pas les taux d'encadrement en salle d'accouchement, si vous ne permettez pas plus de lien, plus de soin, alors rien ne sera résolu et les sages-femmes continueront de craquer, plus que le périnée.

Madame la rapporteure, je vous remercie pour votre travail, car nous savons qu'il faut avoir défendu un texte dans la durée pour qu'il soit voté ici. Certes, le travail n'est pas terminé, mais j'espère qu'il aboutira, avec l'adoption du texte au Sénat puis en deuxième lecture ici. Je profite de cette intervention pour expliquer dans quel état ...

Madame la rapporteure, je comprends le caractère limité du texte et je respecte votre choix, car c'est la seule manière de faire aboutir une proposition de loi. Cela étant, vous me demandez si c'est bien le lieu, le moment, pour évoquer le taux d'encadrement des patientes lors d'un accouchement. Mais de quel autre lieu, de quel autre moment di...

J'attends une réponse du Gouvernement, de Mme la ministre déléguée concernant le taux d'encadrement, car c'est la clé de voûte. En l'améliorant, nous donnerions aux sages-femmes du temps, une respiration, lors des accouchements. Les sages-femmes nous disent qu'elles n'ont pas le temps de déjeuner. Elles courent, elles n'ont pas une minute à el...

Je ne voudrais pas que cela devienne un gag à répétition, madame la ministre déléguée,…

…mais je vous ai interpellée sur les décrets de périnatalité de 1998. Le Gouvernement compte-t-il relever rapidement le taux d'encadrement pour les accouchements ? Je vais vous donner un exemple précis, car il a des effets très concrets pour les sages-femmes qui font cela tous les jours. Dans la salle d'accouchement de la clinique Victor-Pauch...

C'est gore, mais voilà ce que vivent les sages-femmes quand elles sont deux en salle d'accouchement. J'entre dans les détails, car c'est ce qui crée l'usure du métier et leur donne le sentiment de maltraiter les femmes plutôt que de leur apporter le soutien nécessaire qu'elles réclament.

Je vous demande donc : que comptez-vous faire ? Le Gouvernement va-t-il exiger qu'il y ait deux, trois ou quatre sages-femmes en salle d'accouchement ?

Je veux une réponse sur le taux d'encadrement des accouchements et sur les décrets de périnatalité de 1998.

Cette réponse, ce n'est pas seulement à moi, député, que vous la devez, ni à l'Assemblée nationale, mais aussi au Conseil national de l'Ordre des sages-femmes et aux sociétés de médecins gynécologues, obstétriciens et pédiatres, qui réclament tous le relèvement du taux d'encadrement des accouchements. Ce taux a des conséquences quotidiennes pou...

Madame la ministre déléguée, quand je répète ici les témoignages des sages-femmes de chez moi, je fais mon travail de parlementaire.

Quand je relaie le consensus entre le Conseil national de l'Ordre des sages-femmes, le Collège national des sages-femmes de France, le Collège national des gynécologues et obstétriciens français et la Société française de pédiatrie, je fais mon travail de parlementaire. Quand je viens poser une question à laquelle je n'obtiens pas de réponse…

Non, elle ne me convient pas, madame la ministre déléguée, car vous vous cachez derrière l'absence de consensus entre les différents acteurs pour ne pas agir sur ce qui constitue la clé de voûte de l'amélioration des accouchements dans toutes les maternités du pays. Je fais mon travail de parlementaire ,

mais j'ai l'impression que, de votre côté, vous ne travaillez pas de manière suffisamment approfondie. C'est ma mission, et je la remplis.

Madame la ministre déléguée, s'agissant des décrets relatifs à la périnatalité, nous avons joint le Conseil national des sages-femmes ; il nous a dit qu'il y a bien eu un groupe de travail, mais qu'aucune nouvelle réunion de travail n'est prévue à ce sujet.

Notre collègue appelle notre attention sur l'hémorragie des personnes qui quittent la formation avant de l'avoir achevée. Un article publié par Le Monde cite une étudiante qui raconte que sa promotion avait été rebaptisée Koh-Lanta, à cause du nombre d'abandons.

J'ai interrogé des sages-femmes d'Amiens, dont l'une m'a expliqué que sa promotion 2017 comptait trente-cinq étudiants au début et dix-neuf à la fin, dont dix seulement sont entrés à l'hôpital ou en clinique. Quatre d'entre eux ont fait un burn-out. Donc, sur les trente-cinq étudiants du départ, six pratiquent des accouchements en clinique ou à...