Les amendements de Éric Coquerel pour ce dossier

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Monsieur le Premier ministre, je vous plains. Vous voilà de nouveau obligé depuis hier de vous faire le VRP du grand débat, en attendant que le Président de la République lâche ses propositions. Parce que la Constitution fait de vous le responsable de la politique de la nation devant l'Assemblée nationale, vous voilà cantonné au rôle de chauff...

Celui qui exacerbe le caractère monarchique de la Ve République en se disant responsable de tout en révèle le caractère insupportable. La « démocratie participative au long cours » que vous avez proposée hier ne veut rien dire devant un tel mépris de la démocratie et de la souveraineté populaire. C'est sans doute pour cela que ce concept fumeux...

… et que l'on dénombre plusieurs centaines de milliers de pages de soutien aux gilets jaunes. Les 12 millions d'euros qu'a coûté le grand débat sont battus par des pages Facebook gratuites !

Le Gouvernement, qui ose se gargariser du nombre de participants, a vraisemblablement quelques problèmes de vue, ainsi que, manifestement, quelques difficultés d'audition. En effet, dans toutes les enquêtes d'opinion, 70 % des Français réclament le rétablissement de l'ISF. Ils le chantent dans la rue, dans les manifestations des gilets jaunes. ...

C'est un peu cela que j'ai entendu dans votre discours, quand vous avez opposé les moyens des métropoles à ceux des zones périphériques. Qu'allez-vous faire : supprimer les crédits dédiés aux transports en communs en Île-de-France, qui sont dans un état catastrophique, ou à ce qu'il reste du logement social, pour les redistribuer vers des zones...

Monsieur le Premier ministre, le grand débat s'est asséché. Il n'en reste rien d'autre, au fond, que de la vase. Nous connaissons déjà les propositions d'Emmanuel Macron : ce sont les propres mesures qu'il se préparait à infliger au pays avant que les gilets jaunes entrent en scène. Le peuple, lui, va donc continuer à se défendre contre l'oliga...

Craignez qu'à votre propagande hivernale ne succède un grand printemps populaire. Car oui, monsieur le Premier ministre, il y a bien en France une immense exaspération, mais elle est dirigée contre la politique de celui que vous servez.