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Bioéthique


Les interventions d'Emmanuelle Ménard


Les amendements de Emmanuelle Ménard pour ce dossier

103 interventions trouvées.

 « Un seul mensonge fait plus de bruit que cent vérités » : cette citation de Georges Bernanos prend tout son sens alors que vous vous apprêtez à voter et à imposer à l'ensemble des Français les nombreuses mesures controversées contenues dans ce projet de loi. Et parce que les lois de bioéthique ne sont pas, ne vous en déplaise, des lois comme l...

…qui a perdu la raison. Un jour, le père est sacralisé au point que vous allongez le congé paternité à vingt-cinq jours ; le lendemain, vous construisez une femme toute-puissante qui décidera seule, en cas de diagnostic prénatal, si le père a le droit ou non de savoir si son enfant est malade. Adopter ce projet de loi, c'est nous entraîner – j...

Il se fonde sur l'article 49-1 de notre règlement. Madame la présidente, il est minuit vingt-cinq et il semble, au vu du faible nombre d'amendements qui restent en discussion, que vous ayez l'intention d'achever l'examen de ce texte. Je souhaiterais donc savoir si nous terminerons effectivement l'examen de ce projet de loi ce soir.

Pandore, première femme humaine née de l'argile, apportait dans ses bagages une boîte que Zeus lui avait formellement interdit d'ouvrir. Celle-ci contenait tous les maux de l'humanité, parmi lesquels la folie, la tromperie et l'orgueil. Après trois lectures du texte, et malgré les quelque 1 539 amendements déposés, mais rarement défendus du fai...

…cette boîte de Pandore est désormais ouverte en grand à cause de vous, apprentis faux Dieu, vous qui vous croyez au-dessus de tout – du bon sens, du réel, de notre nature charnelle, mais surtout, et c'est là le plus grave, de l'intérêt supérieur de l'enfant, enfant que, pour réaliser vos désirs d'adultes, vous instrumentalisez, enfant qui ne d...

Ce rappel au règlement se fonde sur l'article 55 de notre règlement, monsieur le président, et sera bref, rassurez-vous. Rappelons que, pour cette troisième lecture du projet de loi relatif à la bioéthique comme pour les deux précédentes, la majorité a choisi d'appliquer la procédure du temps législatif programmé, laquelle accorde vingt minute...

Mille neuf cent cinquante-sept, La Gloire de mon père : l'époque paraît si lointaine, où Marcel Pagnol écrivait un livre pour chanter l'amour d'un père simple et fort – un père qui a instruit autant qu'il a éduqué ; un père qui a impressionné autant qu'il a consolé ; un père qui se fâchait autant qu'il embrassait. Pagnol a eu un père, et...

Deux mille vingt et un, ce père merveilleux est désormais coupable – coupable d'être père ; coupable d'être nécessaire à la conception d'un enfant, à l'engendrement d'une lignée. C'est ce que dit une nouvelle fois l'article 1er du présent projet de loi, pourtant supprimé par le Sénat dans sa sagesse, et que vous avez rétabli, dans votre aveugle...

…faisant fi des avertissements du Conseil d'État lui-même, qui s'inquiète des risques de zoonoses, de migration des cellules humaines vers le cerveau de l'animal, ou encore d'un risque d'apparence humaine.

Rien de cela ne vous effraie, pas plus, d'ailleurs, que de vous en prendre à l'embryon, cette forme la plus jeune de l'être humain, si fragile, que l'on s'arrache au point de tout faire pour que chaque ventre de femme puisse en porter un, mais qui, en même temps, est vu comme un vulgaire tas de cellules, que l'on sélectionne selon sa « qualité ...

On en pleurerait… Le pire, c'est que vous en voulez toujours davantage. Le rapporteur Touraine l'a clairement dit : demain, ce sera la ROPA, la PMA post mortem et la GPA. Les masques tombent, mais vos transgressions, elles, persistent.

C'est une triste époque, désertée par la sagesse, la retenue et même l'humanité, qui va balafrer des vies entières d'enfants nés sans père, et qui participe malheureusement à l'effondrement d'une société – de notre société déjà en déclin. Je vous mets en garde : il ne serait pas étonnant que les transgresseurs d'aujourd'hui – vous-mêmes – soien...

Il me semble nécessaire de faire ici une mise au point sur certaines contradictions qui concernent l'intérêt supérieur de l'enfant. Devoir aller à l'étranger pour obtenir une PMA est une véritable souffrance pour les femmes qui ne peuvent pas y avoir recours en France. C'est vrai, personne ici ne sous-estime cette douleur. Mais pourquoi ne nous...

…car on lui préfère les marchés de la PMA et la GPA, ce marché de l'humain, du sperme, des embryons, des grossesses qui représente 25 milliards de dollars aux États-Unis. Pour vous, seul le projet parental et le désir des adultes d'avoir un enfant comptent. Si ce désir est totalement compréhensible et parfaitement légitime, le propre d'une loi...

Sur la base de l'article 49 du règlement. Vous n'auriez pas dû mettre l'amendement aux voix avant de me donner la parole, monsieur le président. Si vous ne voulez pas que je fasse des rappels au règlement, il serait bon que l'on me réponde de temps en temps. En l'occurrence, l'amendement no 679 n'avait rien d'idéologique, comme vous pourriez le...

Il se fonde sur l'article 49. Je ne crois pas faire beaucoup d'obstruction, mais le rapporteur et la ministre n'ont, depuis le début de l'examen de l'article 14, fourni aucune réponse à mes amendements, à tout le moins lorsqu'ils n'étaient pas identiques à d'autres ou insérés dans une discussion commune.

L'article 49 alinéa 16 du règlement précise que chaque député peut prendre la parole, à l'issue du vote du dernier article du texte – c'est-à-dire maintenant – , pour une explication de vote personnelle. Je demande donc de bénéficier également de deux minutes de parole.

Merci, monsieur le président, de m'avoir permis de m'exprimer car je ne vous cacherai pas mon émotion ce soir. Dans quelques minutes, vous adopterez une loi qui vous échappe déjà, qui va nous faire passer d'un monde à l'autre, d'une sagesse à une sorte d'ivresse. Ce qui a été vrai pendant des millénaires va être bouleversé par un mensonge orga...

Il se fonde sur l'article 49 de notre règlement, qui traite notamment du temps programmé. Je voulais souligner l'absurdité de ces débats : la rapporteure me répond au sujet d'un amendement que je n'ai pu soutenir. Je l'en remercie, car ce n'est pas si fréquent. Seulement, elle me répond à côté !

En commission spéciale, madame la rapporteure, vous m'aviez fait un compliment de taille en me disant que mon amendement n'était pas si stupide que cela et que, si j'en modifiais la rédaction, vous pourriez envisager d'y être favorable en séance. Or vous me répondez à côté ! Pour revenir sur les propos de M. Fuchs, j'ai travaillé avec des donn...