Interventions sur "turquie"

15 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean François Mbaye :

...litique du président américain était encore largement perfectible. Ce constat est partagé jusque dans son propre camp, puisque certains élus républicains du Congrès n'ont pas hésité à prophétiser « un désastre en puissance ». Ils n'ont malheureusement pas eu à patienter bien longtemps pour voir la réalité donner corps à leurs craintes : deux jours seulement après l'annonce du président Trump, la Turquie lançait son opération « Source de paix ». Chacun appréciera à sa manière le cynisme dont a fait preuve Ankara en nommant ainsi un processus qui a provoqué, en moins d'un mois, plusieurs centaines de morts et contraint à la fuite des centaines de milliers d'hommes, de femmes et d'enfants. « Ainsi va la guerre ! » pourrait-on me répondre non moins cyniquement. Mais c'est une guerre où l'un des bel...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean François Mbaye :

...venue infliger un sérieux revers à l'organisation terroriste. Néanmoins, comme l'a rappelé le Président de la République, il ne s'agit que d'une étape sur la route qui mènera la coalition internationale et ses alliés vers une victoire totale sur l'État islamique. Pour vaincre définitivement Daech, il est impératif de le priver du chaos dont il tire sa force. À cet égard, l'offensive menée par la Turquie contre le Nord de la Syrie constitue une double faute morale. Elle tient d'abord à ce que l'incursion militaire turque a eu pour effet de provoquer un redéploiement des forces démocratiques syriennes, dont certains corps de troupe avaient pour mission d'assurer la garde des prisonniers de guerre issus des rangs de Daech. En les contraignant à grossir le nombre des soldats directement opposés à s...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean François Mbaye :

La faute tient ensuite à l'objectif affiché du président Erdogan, qui suscite au moins autant d'inquiétudes que ses méthodes. Ankara prétend en effet procéder à la création d'une « zone sécurisée » afin d'y renvoyer les réfugiés syriens ayant trouvé asile sur son territoire. Au-delà des intérêts nationaux défendus par la Turquie, une telle initiative revient à nier les risques de heurts que suscitera nécessairement la création de ce qui peut s'apparenter à une prison à ciel ouvert. En procédant ainsi, la Turquie fait sciemment fi des conséquences de sa décision au niveau régional, alors même que celle-ci est de nature à créer un contexte propice à la naissance de nouveaux conflits armés, contribuant ainsi à alimenter une...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaValérie Boyer :

Nous devons nous prononcer aujourd'hui sur une proposition de résolution tendant à condamner l'offensive militaire turque dans le Nord-Est syrien. Je tiens, au nom du groupe Les Républicains, à saluer les présidents de groupe qui ont soutenu cette initiative. C'est l'honneur de notre assemblée. Depuis le 9 octobre, la Turquie a lancé des opérations militaires dans le Nord de la Syrie contrôlé par les Kurdes. Le président turc Recep Tayyip Erdogan a menacé de « chasser les terroristes » de la frontière syro-turque si les milices kurdes syriennes ne se retirent pas de cette zone dans les délais prévus par l'accord conclu entre Ankara et Moscou. Tirons les enseignements du passé : en Syrie comme en Irak, le chaos a touj...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPatrick Mignola :

...lors que nous voyons le monde basculer à nouveau, nous avons, au contraire, besoin d'une puissance politique européenne. Majeure économiquement, l'Europe peut sanctionner financièrement, et elle le doit si les agressions perdurent. Mineure politiquement, elle doit en revanche enfin reprendre en main son destin. L'Europe, avec la France à ses côtés, doit devenir une puissance capable de dire à la Turquie, au nom de l'amitié qu'elle porte au peuple turc mais aussi à cause de la méfiance que lui inspirent les décisions impérialistes de ses dirigeants, que l'Union européenne ne peut plus se montrer ouverte à l'adhésion de pays qui ne partagent pas ses principes. Le droit des peuples à disposer d'eux-mêmes, ce n'est pas la force des peuples à disposer des autres. L'Europe, avec la France à ses côtés...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaValérie Rabault :

...er, la France a condamné très fermement cette offensive, mais cette condamnation n'a eu aucun effet puisque l'armée turque a mené des frappes aériennes sur les quatre régions de Ras al-Aïn, Tall Abyad, Qamichli et Aïn Issa. Ces frappes ont entraîné le déplacement de plus de 300 000 civils et la mort de plusieurs d'entre eux. À l'issue de l'offensive militaire menée entre le 9 et le 22 octobre, la Turquie a pris le contrôle d'un territoire long de 120 kilomètres et profond de 30 kilomètres. Sur le plan géopolitique, l'Europe est restée spectatrice : elle n'a pu que prendre acte des décisions prises par la Russie, l'Iran, la Turquie et le régime syrien de Bachar al-Assad, avec l'accord implicite des États-Unis, au sujet de territoires pourtant proches de ses frontières. Dans cette situation, mons...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaChristophe Naegelen :

...in décider, comme bon lui semble, de remplacer les maires kurdes démocratiquement élus par des fonctionnaires nommés par son parti. Le président turc s'arroge également le droit d'envahir un pays voisin afin d'y massacrer, avec l'aide de ses supplétifs terroristes, des populations entières au motif que leur seule présence constituerait une menace impérieuse pour la sécurité et la pérennité de la Turquie. Du côté américain, aveuglé par des calculs électoraux boiteux et court-termistes, le président Trump a trahi et lâché son plus fidèle allié, oubliant que le peuple kurde était le seul levier stratégique dont il disposait dans la région. Par ses tergiversations, le président américain a consenti au lancement de l'opération militaire turque et, dès lors, au massacre inévitable des Kurdes. Même si...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Félix Acquaviva :

...n, nous déplorons déjà des centaines de morts, dont de nombreux civils, ainsi que plus de 300 000 déplacés. Jusqu'où cela doit-il aller ? Qu'attendons-nous pour prendre des mesures fermes afin d'imposer au président turc Erdogan la fin des hostilités ? Cette guerre d'agression doit cesser sans délai, car il ne s'agit ni plus ni moins que d'une nouvelle opération d'épuration ethnique émanant de la Turquie. La décision du président Erdogan d'attaquer les forces kurdes n'a, en définitive, rien de surprenant. Ne s'inscrit-elle pas dans la continuité d'une stratégie, menée depuis de nombreuses années, visant à anéantir la population kurde de Syrie et à empêcher la création d'une région autonome dans le Rojava ? M. Erdogan ne s'en cache pas, son objectif est de chasser et de remplacer la population ku...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Félix Acquaviva :

Les Kurdes syriens méritent, eux aussi, une protection internationale pour rendre possible un avenir démocratique et pacifique. Monsieur le ministre, tous les moyens diplomatiques doivent donc être activés pour sortir de cette crise. Les tractations relatives à l'adhésion de la Turquie à l'Union européenne doivent notamment cesser, le président Erdogan nous prouvant une fois de plus qu'il ne partage aucune de nos valeurs. Compte tenu de la mise en péril de notre sécurité, je crois même que le processus de suspension de la Turquie de l'OTAN doit être engagé. Puisque les États-Unis, de leur côté, ont fui leurs responsabilités en retirant leurs troupes de la région, nous appelons...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Luc Mélenchon :

...atriotique à l'égard de la présidente de notre commission des affaires étrangères, grâce à qui cette séance se tient. À son initiative, ce texte a été convenu entre nous, présidents des groupes politiques : elle aura ainsi rendu possible un moment faisant l'honneur de la France. L'Assemblée nationale de la République française se réunit afin de condamner unanimement l'intervention militaire de la Turquie et de saluer le rôle des Kurdes dans la lutte contre la tyrannie de l'obscurantisme. Je vous remercie, madame, d'avoir rendu ce moment possible.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Luc Mélenchon :

...ffaire ? Les Russes, que vous présentiez comme des ennemis et que j'ai toujours vus comme des partenaires et des alliés. Heureusement que la Russie était là, car c'est elle qui, en un an, est parvenue à régler ce que tous les autres pays réunis ont été incapables de faire, c'est-à-dire écraser la soi-disant armée du soi-disant État islamique. Depuis lors, nous ne sommes plus rien. Aux tirs de la Turquie, censée être notre alliée dans le cadre de l'OTAN, nos militaires ne ripostent que dans l'instant, sans suite. Il eût fallu poursuivre la riposte, car ce n'est pas aux Turcs de décider si les Français ont le droit de se trouver en Syrie !

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Paul Lecoq :

...condamnant l'offensive militaire turque est extraordinaire et exemplaire. Le débat que nous avons aujourd'hui éclaire toutefois de manière crue et terrible la dérive autoritaire du pouvoir turc, qui fait face aux échecs de sa politique sociale et économique et se radicalise à la suite des défaites électorales cinglantes qu'il a essuyées partout dans le pays, particulièrement à Istanbul. Dans une Turquie exsangue, cette offensive militaire peut être comprise comme une tentative désespérée du pouvoir turc de faire diversion en s'attaquant à un ennemi fantasmé, le Parti des travailleurs du Kurdistan – le PKK – , dont les députés communistes persistent à demander l'exclusion de la liste des organisations considérées comme terroristes par le Conseil de l'Union européenne.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Paul Lecoq :

Les députés communistes saluent tous ceux qui bravent le régime et tentent, coûte que coûte, de faire vivre la démocratie en Turquie. Il ne faut jamais faire porter aux peuples les erreurs de leurs dirigeants. Avec cette résolution, notre Assemblée ne restera pas silencieuse sur ces graves événements ; le groupe de la Gauche démocrate et républicaine s'en félicite. Cette offensive constitue une triple violation du droit international. Elle constitue d'abord une annexion territoriale du Rojava, qui est contraire au respect des...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Paul Lecoq :

...que aujourd'hui tous les États de l'OTAN, et donc la France, qui souhaitent condamner cette offensive militaire et agir contre elle. Preuve est ici faite de la nocivité de l'OTAN. Les députés communistes l'ont déjà demandé et le redisent ici : il faut que la France sorte de l'OTAN et il faut travailler à dissoudre cette organisation qui n'a d'intérêt que pour les vendeurs d'armes. La place de la Turquie au sein de l'OTAN est d'autant plus importante qu'elle accueille sur son territoire des armes nucléaires des États-Unis, ce qui renforce la gêne de l'alliance à aller contre les intérêts américains. En Turquie comme ailleurs, l'arme nucléaire est un obstacle à la diplomatie et à la discussion, et donc à la paix. Ces armes sont nocives, où qu'elles se trouvent. Les députés communistes ne cesseron...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAgnès Thill :

La guerre civile syrienne dure depuis plus de huit ans déjà. Elle a fait un demi-million de morts et a provoqué l'exil de 5 à 6 millions de personnes de leur foyer, soit le quart de la population. Aujourd'hui, nous sommes toujours confrontés au fait qu'un pays, la Turquie, notre partenaire de l'OTAN, a annexé un territoire en violation du droit international et que des populations sont expulsées ; nous ne pouvons pas laisser les choses en l'état. Quant à la création d'une zone de sécurité, elle signe en réalité la fin du rêve d'autonomie du peuple kurde de Syrie. Assis sur les bancs confortables de cet hémicycle, n'ayant pour la plupart jamais connu de guerre sur...