Interventions sur "rupture conventionnelle"

32 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPierre Dharréville :

Après avoir importé du privé la dissolution des CHSCT et le contrat de projet, voilà que vous voulez, par l'article 26, introduire dans la fonction publique la rupture conventionnelle qui existe depuis 2008 dans le privé. Décidément, s'il ne s'agit pas d'une privatisation de l'État, de quoi s'agit-il ? À quand l'importation du plan social ? Est-ce que ce sera le fait d'un amendement ultérieur ? Les agents en CDI ainsi que les fonctionnaires des trois versants de la fonction publique seront concernés par ce dispositif qui, comme dans le privé, permettra à l'employeur et à l'ag...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPascal Brindeau :

L'article 26 introduit la rupture conventionnelle dans le droit de la fonction publique, par transposition des dispositions du code du travail. On devine l'objectif de cette mesure : il s'agit de faciliter le départ d'agents publics en cas de réorganisations de services ou de suppressions de postes. L'orateur précédent évoquait un outil censé aider à atteindre l'objectif de suppression de 120 000 postes dans la fonction publique. Or on n'est pl...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaEmmanuelle Anthoine :

L'article 26 vise à créer, à titre expérimental, un dispositif de rupture conventionnelle dans l'emploi public, dispositif qui serait valable de 2020 à 2025 inclus. Je soutiens pleinement l'introduction de la procédure de rupture conventionnelle dans le secteur public. Cette forme de rupture de contrat, qui a été, je le rappelle, introduite par le gouvernement de François Fillon, rencontre un réel succès dans le privé. Elle est plébiscitée par les Français, puisque l'on a dénombré, c...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaUgo Bernalicis :

Cet article traite de la rupture conventionnelle. Comme l'a fort bien dit notre collègue Brindeau, il paraît étrange de prévoir une rupture conventionnelle pour un fonctionnaire, dans la mesure où celui-ci est soumis à un statut et non à un contrat. C'est là une bizarrerie juridique. Et si le fonctionnaire est soumis à un statut et non à un contrat, c'est en raison des prérogatives exorbitantes qu'exerce la puissance publique en contrepartie de...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaÉmilie Chalas, rapporteure de la commission des lois constitutionnelles, de la législation et de l'administration générale de la République :

Le choix se fait en fonction des compétences et de l'évaluation des besoins. S'agissant de la rupture conventionnelle, on sait d'expérience – d'aucuns en ont témoigné – que des agents ont envie de quitter la fonction publique, non parce qu'ils la détestent ou sont en situation de souffrance – ce qui peut arriver, bien sûr – , mais parce qu'ils ont un autre projet professionnel. J'ai ainsi croisé, dans ma vie professionnelle antérieure, un certain nombre d'agents – pas des dizaines, certes, mais un certain nombre...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaÉmilie Chalas, rapporteure de la commission des lois constitutionnelles, de la législation et de l'administration générale de la République :

Non, ce n'est pas moi qui l'ai écrite, mon cher collègue. Il peut arriver, disais-je, que des agents aient un autre projet de vie, un autre projet professionnel, une autre ambition. Le seul choix qui leur est alors offert est la démission pure et simple. L'objectif de la rupture conventionnelle est de permettre un départ négocié et valorisé financièrement : les intéressés ont tout à y gagner, je crois, par rapport à ce qui existe aujourd'hui.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaUgo Bernalicis :

...de la demande de démission multiplié par le nombre d'années complètes passées dans l'administration pour les agents en activité », ou « des douze derniers mois rémunérés pour les agents en disponibilité, congé parental ou en congé non rémunéré. » D'autre part, « le montant de l'indemnité est limité à vingt-quatre fois 112e de la rémunération brute annuelle ». Première question : le montant de la rupture conventionnelle pourra-t-il être supérieur à celui de l'indemnité de départ volontaire ?

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaUgo Bernalicis :

...er ! Autrement dit, soit les administrations y renonceront, soit elles ne l'appliqueront qu'à certains agents, pour des cas particuliers. De fait, aujourd'hui, les parachutes dorés n'existent pas dans la fonction publique. Reconstituons donc le schéma dans son ensemble. Vous nommez des amis à la tête d'administrations centrales, sur des postes en CDI ; puis le mandat arrive à son terme, et hop ! Rupture conventionnelle : l'intéressé s'en va en empochant son parachute doré, laissant derrière lui un trou dans la caisse pour les suivants. C'est cela ? Ou est-ce que je me trompe ?

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaUgo Bernalicis :

...us sur le sort que vous entendez réserver aux uns et aux autres : il serait bon que nous les obtenions avant la fin de l'examen du texte, d'autant que cela fait pas moins de quinze mois que vous en discutez. Mais je voudrais tout de même revenir sur le deuxième alinéa, qui dispose que « la convention de rupture définit les conditions de celle-ci, notamment le montant de l'indemnité spécifique de rupture conventionnelle, qui ne peut pas être inférieur à un montant fixé par décret ». Rien n'y dit que le montant de l'indemnité ne peut pas être supérieur au montant fixé par décret. Je répète donc ma question : le montant versé au titre de la rupture conventionnelle pourra-t-il, au-delà de l'allocation de retour à l'emploi, être supérieur à celui de l'indemnité de départ volontaire ? Aura-t-il une limite ? En d'autr...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCendra Motin :

L'article 26 prévoit une indemnité spécifique de rupture conventionnelle dont le montant ne pourrait être inférieur à un minimum défini par décret et valable pour tous. L'indemnité de rupture reste cependant en grande mesure indéfinie et ses modalités de calcul sont encore incertaines. En l'état, l'article laisse ainsi une très grande liberté aux employeurs publics pour déterminer par la convention le montant de l'indemnité. Le coût total d'un dispositif de rupture c...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCendra Motin :

...s par décret et fondées sur la rémunération brute de l'agent et sur son ancienneté. L'objectif est la stabilité et la sécurité, pour l'employeur comme pour l'agent : ce dernier bénéficiera d'une indemnité liée à sa rémunération et dont le montant minimal est défini ; quant aux employeurs publics, ils en sauront davantage sur la dépense à laquelle s'attendre. Ainsi la définition de l'indemnité de rupture conventionnelle se fondera-t-elle sur une relation équilibrée.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSophie Beaudouin-Hubiere :

...te ne le précise pas véritablement. Ainsi peut-on craindre que le montant plancher soit le même pour un agent ayant travaillé plus de dix ans au sein de la fonction publique et pour un autre qui n'y aurait pas exercé plus d'une, deux ou trois années. Or il nous faut aller au bout de notre logique lorsque nous transposons à la fonction publique des dispositions issues du droit privé telles que la rupture conventionnelle. Faisons donc à l'identique : fixons par décret en Conseil d'État les modes de calcul de l'indemnité de rupture conventionnelle.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAlain Perea :

Contrairement à mes collègues, je suis très favorable à la rupture conventionnelle. Nous connaissons tous dans notre entourage des personnes qui en ont bénéficié au sein du secteur privé et qui en sont très satisfaits. Cela a permis de cesser de se mentir. Quand quelqu'un voulait quitter son entreprise, il fallait en passer par toute une série de procédures ; c'est malheureusement trop souvent ce qui se passe aujourd'hui dans le secteur public, à moins que l'on ne garde au sein...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAlain Perea :

C'est donc une véritable avancée que de leur proposer une rupture conventionnelle. Je ne doute pas qu'au cours des années qui viennent nous en serons très satisfaits. L'article prévoit cependant la possibilité d'un retour, qui, s'il a lieu dans un délai de trois ans, impose à l'agent de rembourser l'argent qu'il a perçu au titre de la rupture conventionnelle.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAlain Perea :

Je trouve cette période de trois ans ridicule. Quand on part dans le cadre d'une rupture conventionnelle, on part : c'est quasi définitif. Naturellement, dans la vie, on a le droit de se tromper : je veux donc bien que l'on puisse revenir, mais je souhaite que la durée de la période pendant laquelle le retour implique le remboursement soit portée à neuf ans – c'est le sens de l'amendement no 1029 – ou, à défaut, à six ans – c'est l'amendement no 1030. Cela permettrait aussi de montrer, compte tenu d...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaÉmilie Chalas, rapporteure de la commission des lois constitutionnelles, de la législation et de l'administration générale de la République :

Nous avons déjà eu cette discussion en commission ; je ne peux que vous confirmer ici l'avis défavorable que celle-ci a émis. Gardons bien à l'esprit que la rupture conventionnelle pour les fonctionnaires vaut radiation des cadres.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaÉmilie Chalas, rapporteure de la commission des lois constitutionnelles, de la législation et de l'administration générale de la République :

Pour un agent public qui l'est devenu en réussissant un concours ou qui en est venu par d'autres voies à occuper une position statutaire, la rupture conventionnelle a donc des conséquences significatives : il n'est pas anodin de se défaire du statut. Ce choix est engageant. Il paraît donc peu probable qu'un fonctionnaire démissionnaire revienne dans les trois ans en tant que contractuel, ne disposant donc pas des mêmes droits, quoi que l'on en dise. Enfin, c'est à titre expérimental, pour cinq ans, que le dispositif est envisagé. Nous pourrions l'évaluer au...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaUgo Bernalicis :

Les choses commencent à s'éclaircir dans mon esprit. Il nous reste un peu plus de trois ans de mandat. Si je calcule bien, je peux négocier maintenant avec le ministre de l'intérieur – dont je dépends – une rupture conventionnelle ; je peux également négocier le montant de l'indemnité afférente, puisque, nous venons de le voir, celui-ci n'est pas calculé en fonction de l'ancienneté, mais fixé de gré à gré. On peut donc se dire les uns aux autres que je ne vous embête plus pendant trois ans – ça vaut bien 1 million d'euros ; on tope là ; dans trois ans, nous arrivons au pouvoir ;

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSébastien Jumel :

Monsieur le secrétaire d'État, un fonctionnaire qui choisit la rupture conventionnelle peut-il repasser le concours de la fonction publique qu'il a quittée, pour peu qu'il ne dépasse pas la limite d'âge imposée ?

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJeanine Dubié :

La rupture conventionnelle est instaurée à titre expérimental pour les fonctionnaires et pour les contractuels mais elle prévoit, nous venons de l'évoquer, une clause de remboursement de l'indemnité en cas de retour à un emploi public au sein de l'une des trois fonctions publiques dans les trois années – que nous venons de porter à six – qui suivent la conclusion d'une rupture conventionnelle. Il nous semble nécessaire de ...