Interventions sur "consommateur"

19 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLoïc Prud'homme, rapporteur de la commission des affaires sociales :

...eu à peu pris la place que nous lui avons laissée à mesure que nous réduisions le temps que nous consacrons à cuisiner, et même à manger. Ainsi, nous consommons désormais six fois plus de plats préparés qu'en 1960, et la part de l'alimentation dans le budget des ménages est passée de 35 % il y a cinquante ans à 20 % aujourd'hui, soit presque moitié moins. Nos modes de vie, donc, font de nous les consommateurs d'un service alimentaire qui est pour partie industriel. Il n'est pas question de nier cette réalité, quoi que l'on en pense, mais de permettre que ce service soit rendu sans effets délétères sur notre santé. Or, si l'industrie se vante de nous fournir une alimentation sûre – vérité toute relative au vu des scandales alimentaires et sanitaires récurrents – , elle ne produit pas aujourd'hui une ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLoïc Prud'homme, rapporteur de la commission des affaires sociales :

...entaire, surtout l'utilisation massive d'additifs et la présence de sel, de sucres et d'acides gras en quantité excessive pour compenser la faible qualité des ingrédients employés. Que l'on ne se méprenne pas, cependant : il ne s'agit pas pour nous de jeter l'opprobre sans discrimination sur un secteur industriel, mais bien d'apporter les correctifs qui s'imposent pour que manger n'expose plus le consommateur au risque de développer d'ici à quelques années une maladie chronique ou un cancer. Les auditions de notre commission d'enquête ont montré que c'était non seulement souhaitable, mais tout à fait possible. Certains industriels conventionnels se sont même engagés depuis plusieurs années dans cette voie, que l'industrie agroalimentaire bio a empruntée dès ses débuts, démontrant qu'il était techniqu...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPierre Dharréville :

... soit au rendez-vous dans nos assiettes, il faut accepter d'en payer le prix juste, ce qui appelle – mais c'est un autre sujet – des augmentations de pouvoir d'achat, et la désintoxication des logiques de rendement maximum et de rentabilité financière qui vont jusqu'à affecter notre alimentation. C'est bien l'exigence de qualité, celle du « bien manger », que nous devons partager du producteur au consommateur – et il y a encore beaucoup à faire pour s'en donner ensemble les moyens. Ce n'est d'ailleurs pas ce qui est au coeur des accords de libre-échange qui se multiplient – et nous entendons protester si souvent contre le rejet des normes et de la régulation alors que nous sommes sommés de nous y soumettre. La France a un rôle à jouer, avec d'autres, pour faire prévaloir de nouveaux paradigmes, pour s...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMichèle de Vaucouleurs :

...ombreuses reprises ces dernières années et très récemment dans le rapport de la commission d'enquête sur l'alimentation industrielle que vous avez présidé, monsieur le rapporteur. Nous profitons de l'occasion pour saluer le travail réalisé par l'ensemble des députés de tous les bancs qui ont oeuvré dans cette commission. Ainsi, cette proposition de loi poursuit un objectif louable : protéger les consommateurs des effets néfastes de ce que nous appelons communément la « malbouffe ». Toutefois, comme nous avons pu le relever lors de l'examen de ce texte en commission, si le fond des mesures proposées est intéressant, la forme ne nous semble pas la mieux adaptée. En effet, le groupe des députés MODEM et apparentés se montre réservé sur la méthode choisie pour poursuivre cette ambition commune. Les dispo...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBlandine Brocard :

...des calories consommées dans les pays occidentaux. Malheureusement pour nous, ce qui plaît à notre cerveau n'est pas nécessairement bon pour notre santé. Alors, devons-nous poursuivre dans cette voie ou inciter ceux qui fabriquent ces produits à adopter des formules plus respectueuses de notre santé ? La réponse, qui peut sembler simple, est aussi complexe. Nous devons non seulement permettre au consommateur d'acheter en parfaite connaissance de cause, mais aussi entraîner ceux qui fabriquent ces produits à adopter des pratiques nouvelles et vertueuses, tout en évitant d'imposer des mesures qui mettraient brutalement à mal des filières complètes sans même leur donner les moyens d'évoluer. Lors des travaux de la commission d'enquête sur l'alimentation industrielle, nous avons constaté que certains in...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaIsabelle Valentin :

... monde de demain. C'est le genre d'engagement à long terme dont nous avons besoin, parce que nous ne résoudrons pas ce problème en quelques mois, ni en quelques années. Il existe depuis des décennies, et il nous faudra des décennies pour le résoudre. Les enfants sont notre avenir, ils sont les acteurs de la société de demain ; nous nous devons de les protéger. Le plus important est de laisser le consommateur décider avec son portefeuille. Il doit être sensibilisé, car il est seul maître de son choix. Toutefois, nous devons être vigilants à ce que chacun et chacune d'entre nous puisse avoir les ressources nécessaires pour accéder à une alimentation saine. La proposition de loi que nous examinons aujourd'hui a pour objectif principal de lutter contre la prolifération des additifs, et plus généralemen...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaYannick Favennec-Bécot :

Depuis quelques années, nous avons vu se multiplier les sites internet et les applications qui conseillent les consommateurs dans le choix de leur alimentation. J'en utilise au quotidien et certainement beaucoup d'entre vous aussi. La liste en est d'ailleurs longue,...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaYannick Favennec-Bécot :

… et leur succès témoigne de l'intérêt croissant de nos concitoyens pour la composition de leur assiette, ainsi que de leurs attentes et de leurs légitimes exigences en matière de qualité des produits. Pour certains, il s'agit essentiellement d'une question de santé, pour d'autres, d'un enjeu environnemental et sociétal, mais les consommateurs semblent de manière générale de plus en plus vigilants. Ils cherchent à consommer de saison et local, à manger équilibré ou encore à ne pas gaspiller. Ce regain d'intérêt s'explique notamment par le fait que l'alimentation industrielle a pris une place prépondérante dans nos assiettes. Sans confondre alimentation sûre et alimentation saine, il faut aussi constater que certains scandales sanitai...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaYannick Favennec-Bécot :

... qu'en moyenne, aujourd'hui, nous consommons malheureusement le double des doses recommandées. Parfois même, nous consommons du sucre sans le savoir, puisque ce dernier est présent dans des produits transformés sans que nous puissions le soupçonner. Compte tenu des risques pour la santé, nous ne pouvons que souhaiter une réduction des taux de sucre, de sel et de gras dans notre alimentation – les consommateurs le souhaitent aussi, puisque, je le disais en introduction, ils sont de plus en plus attentifs à la composition des produits qu'ils achètent et de plus en plus nombreux à se tourner vers les applications mobiles, et à changer par conséquent leurs habitudes alimentaires. C'est également pour cette raison que nous devons encourager les actes de prévention : la pédagogie est un outil essentiel, car...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaEricka Bareigts :

... % du risque de développer un cancer, en particulier un cancer du sein. Je remercie donc le rapporteur, Loïc Prud'homme, de nous donner l'occasion de débattre sur un sujet de santé publique majeur. Le groupe Socialistes et apparentés s'associe à cette démarche volontariste qui a le mérite de poser la malbouffe comme problème de société. La malbouffe est aujourd'hui conscientisée chez beaucoup de consommateurs ; les mesures volontaristes proposées doivent aider les Français à ne plus subir une alimentation mortifère qui, de plus, creuse les inégalités en s'additionnant à celles déjà existantes, qu'elles soient géographiques ou socio-économiques. Nous regrettons toutefois la manière dont l'examen s'est déroulé en commission des affaires sociales, à l'image d'ailleurs des propositions de loi socialiste...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaEricka Bareigts :

...ns, demeurerons-nous sans rien faire ? Il nous a été dit en commission des affaires sociales qu'il serait impossible d'agir, ce que je ne saurais comprendre. Nous disposons d'études, d'avis et de recommandations : il ne nous reste plus qu'à prendre les décisions qui s'imposent. Mes chers collègues, tel est l'enjeu de cette séance. Nous soutiendrons notamment des amendements visant à protéger les consommateurs les plus modestes en interdisant les avantages promotionnels sur les produits qui ne sont pas conformes aux recommandations de l'OMS sur les additifs alimentaires. Nous savons par ailleurs que beaucoup d'additifs autorisés nous contaminent. Certains sont même interdits dans d'autres pays, comme le E102 appelé tartrazine, qui est interdit en Autriche et en Finlande, ou le E110, qui l'est aux Éta...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Gomès :

...re et permis au plus grand nombre d'avoir accès à des produits jusqu'alors inaccessibles. C'est dans ce contexte que se font jour des interrogations et des inquiétudes sur la provenance et le traitement des aliments que nous mangeons. Des scandales sanitaires récurrents contribuent à entretenir la méfiance de nos concitoyens envers la qualité des produits qui se trouvent dans leur assiette. Les consommateurs attendent légitimement plus de transparence de la part de l'industrie agro-alimentaire – les deux termes étant largement antinomiques – sur la composition et la qualité nutritionnelle des aliments qui leur sont proposés. La question des additifs entrant dans la composition des produits alimentaires suscite par ailleurs, et à juste titre, des préoccupations. Aujourd'hui, plus de 350 additifs son...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaOlivier Véran :

...'obésité chez les enfants est quatre fois plus élevé dans les familles d'ouvriers que dans les familles de cadres. Que faire dans ces conditions ? Certains voudraient interdire, et sans doute certaines mesures de régulation peuvent-elles être proposées. Je crois cependant très sincèrement que la base de la prévention en santé, c'est l'information – l'information libre, loyale et appropriée des consommateurs. Or à quoi assistons-nous aujourd'hui ? Plutôt à de la désinformation. J'ai déjà pris l'exemple ici de céréales que l'on donne aux enfants. Je regardais encore récemment, avec mes enfants, des publicités – naturellement diffusées au milieu des dessins animés – qui en vantent les mérites. J'ai retenu le slogan : mange ces céréales, « et le tigre est en toi. » Quelle information donne-t-on dan...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMichèle Crouzet :

...elle injustice que les personnes qui surconsomment des aliments d'origine industrielle – pour des raisons de moyens, de facilité, que sais-je encore – soient contraintes de consommer des produits de mauvaise qualité ! Oui, la sécurité alimentaire est essentielle. Ces dernières années, le renforcement de celle-ci s'est cependant opéré aux dépens de la composition nutritionnelle. Aujourd'hui, les consommateurs sont de plus en plus exigeants et de plus en plus attentifs au contenu de leur assiette, ainsi qu'aux conséquences de leur alimentation sur leur santé. L'alimentation est devenue un enjeu de santé publique majeur. L'ordre du jour de notre assemblée appelle donc l'examen de la proposition de loi visant à protéger la population de la malbouffe déposée par M. Loïc Prud'homme. Si nous nous réjoui...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLoïc Prud'homme, rapporteur de la commission des affaires sociales :

...s de faire le choix de s'alimenter correctement. Elle a insisté sur la nécessité de reprendre le pouvoir sur nos assiettes, ce qui devra se faire en même temps que nous reprendrons nos vies en main et repenserons entièrement l'organisation de notre société. Mme de Vaucouleurs a estimé que les articles de la proposition de loi avaient un caractère coercitif et qu'il était préférable d'inciter les consommateurs à faire un usage accru de leur libre arbitre afin de leur permettre de procéder à des choix différents en matière d'alimentation. Il est aujourd'hui scientifiquement démontré qu'une telle analyse est erronée, ne serait-ce qu'en raison du fait que les consommateurs ne disposent pas d'une information insuffisante ; par ailleurs, l'augmentation constante des phénomènes d'addiction – je pense notamm...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLoïc Prud'homme, rapporteur de la commission des affaires sociales :

...bles de la production de malbouffe. En réalité, ils en sont aussi et surtout les victimes car, si leur métier consiste en principe à produire une alimentation saine, ils sont aujourd'hui dépossédés de cet aspect de leur profession qui fait leur fierté, en même temps qu'ils sont dépossédés de la valeur de l'alimentation qu'ils produisent. Aujourd'hui, pour un produit alimentaire vendu 100 euros au consommateur, il ne revient que 6,50 euros à l'agriculteur l'ayant produit. Comment, dans ces conditions, peut-il produire une alimentation de qualité ? Nous devons nous atteler à trouver des moyens de remédier à cette captation de valeur.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLoïc Prud'homme, rapporteur de la commission des affaires sociales :

...tionale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail, de l'Institut national de la santé et de la recherche médicale, du Haut conseil de la santé publique – y voient un sujet d'intérêt majeur. La seule question des effets inconnus des cocktails justifierait à elle seule d'appliquer rigoureusement le principe de précaution. Par ailleurs, où se trouve l'intérêt pour le consommateur ? Les exhausteurs de goût, les édulcorants, qui sont susceptibles de perturber le fonctionnement des récepteurs gustatifs du cerveau, sans parler des additifs les plus controversés du fait de leur dangerosité, servent surtout à masquer le goût et les défauts des ingrédients de basse qualité et à tromper le consommateur quant à la qualité des aliments qu'il ingère. Enfin, vous nous opposez, madam...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLoïc Prud'homme, rapporteur de la commission des affaires sociales :

La question que pose l'article 1er n'est pas dénuée de fondements solides. Les fortes controverses, l'inquiétude des consommateurs et les recommandations des agences sanitaires comme des chercheurs concernent précisément ces sujets. La commission ne s'est pas prononcée sur cet amendement, puisqu'il a été déposé tardivement, mais à titre personnel, j'y suis défavorable.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJosette Manin :

...inaisons possibles. De nombreux pays ont d'ailleurs interdit nombre d'entre eux. La prévention en matière de santé alimentaire ainsi que l'autorégulation des industries agro-alimentaires concernant les additifs alimentaires sont très insuffisants. L'amendement no 53 vise donc à restreindre, à partir du 1er janvier 2020, les avantages promotionnels ayant pour effet de réduire le prix de vente au consommateur, pour les produits alimentaires transformés autres que ceux contenant des additifs sains. L'amendement de repli no 55 reporte cette date au 1er janvier 2022.