Interventions sur "dette"

117 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMathilde Panot :

Savez-vous combien coûtera le carénage des centrales nucléaires ? Près de 100 milliards d'euros. Où sont donc les grands esprits et les prétendus économistes pour venir nous expliquer, face à ce chiffre, la nécessité absolue de couper dans les dépenses sociales tant l'État est criblé de dettes ? Où donc sont vos magnifiques raisonnements sur la rationalisation des comptes publics ? Nulle part. Déjà, cette année, nous avons recapitalisé EDF et Areva à hauteur de 9 milliards d'euros, sans aucun débat public. Vous faites valser les milliards avec plus d'aisance dans certains cas, et il est certain que vous préférez mener la danse vers les plus riches ou le lobby du nucléaire. J'appelle ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGilles Carrez :

...4 milliards en 2018, contre 69 milliards en 2016. Dès 2017, les comptes ont dérapé : alors que nous avions prévu un déficit de 70 milliards, nous terminerons autour de 74 à 75 milliards. Le deuxième critère d'appréciation d'un budget est de savoir si les baisses d'impôts sont financées, gagées par des économies. Or, dans ce budget, les baisses d'impôts sont financées par le déficit – donc par la dette. Mais, en vérité, y a-t-il des baisses d'impôts pour tous les Français ? À l'évidence, non. Il y en a pour les entreprises – baisse de l'impôt sur les sociétés, suppression de la taxe de 3 % sur les dividendes – , à hauteur de 5 à 6 milliards d'euros. Il y a des baisses d'impôts concentrées sur quelques dizaines de milliers de ménages, avec la suppression partielle de l'ISF et la mise en place ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLise Magnier :

...avez su engager pour les collectivités avec la contractualisation. Oui, nous croyons à l'intelligence collective ; oui, nous croyons à la capacité des territoires à s'organiser et à définir leurs propres besoins et trouver les meilleurs moyens d'y répondre. Enfin, notre groupe, vous le savez, est particulièrement attaché à la maîtrise de la dépense publique, à la résorption du déficit et au désendettement. Un regard attentif doit notamment être porté sur l'évolution de la masse salariale de l'État. Nous vous invitons donc à garder le cap, à ne pas faire dans la demi-mesure, à lever certaines zones d'ombre et à aller jusqu'au bout des réformes qu'il est indispensable d'entreprendre pour notre pays, pour la prospérité de nos concitoyens et de nos entreprises. Ce premier budget est donc une prem...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJoël Giraud, rapporteur général de la commission des finances, de l'économie générale et du contrôle budgétaire :

... modulé selon plusieurs critères : la démographie, la pauvreté de la population et les efforts antérieurs des collectivités en matière de maîtrise des dépenses de fonctionnement. Compte tenu de leur dynamique et de leur nature particulières, les dépenses sociales des départements font désormais l'objet d'un traitement spécifique au regard de ces objectifs. La nouvelle règle d'encadrement de l'endettement des collectivités territoriales a fait l'objet d'un assouplissement substantiel, puisqu'elle s'appliquera uniquement dans des cas très limités. Le mécanisme de reprise financière pour les collectivités qui n'atteindraient pas leurs objectifs a été limité, en nouvelle lecture à l'Assemblée nationale, à 2 % des recettes réelles de fonctionnement de la collectivité concernée. Enfin, le texte qu...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Luc Mélenchon :

...s au moins d'accord avec vous sur un point, monsieur le ministre : prévoir est difficile, et cela demande des efforts. Le document que vous nous présentez dessine une trajectoire comptable, qui répond à des exigences formulées par la Commission de Bruxelles. Celle-ci, compte tenu de la domination qu'exerce la politique économique de l'Allemagne sur le reste de l'Europe, a une seule obsession, la dette.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Luc Mélenchon :

...oin les rentiers, d'autre part. La Commission européenne mène donc une politique intraitable pour faciliter la politique de l'offre, ce qui implique de réduire les coûts salariaux et d'externaliser les coûts écologiques et sociaux, qui sont aujourd'hui assumés par la société, pour qu'ils ne soient plus inclus dans les comptes publics. Telle est sa trajectoire générale. Dans cette perspective, la dette sert de rayon paralysant. Si on veut bien y regarder de près, depuis maintenant quinze ans que ces politiques sont appliquées, elles ont échoué. Et elles ont échoué du point de vue de leurs propres objectifs – pas seulement de notre point de vue. Je ne parle pas, en effet, de tout ce qui aurait dû être fait et qui ne l'a pas été. Je note seulement que l'on a imposé des choses à tous les pays d'E...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Luc Mélenchon :

La France a dû faire face à des coûts qui lui ont été transférés, et si la dette française a fait ce bond, c'est d'abord parce que l'Allemagne a un jour décidé de donner 1 mark de l'Ouest pour 1 mark de l'Est. À partir de ce jour-là, les taux d'intérêt ont explosé et nous, Français, pendant dix ans, nous avons payé les conséquences de cette unification monétaire, sur laquelle personne ne nous a demandé notre avis.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Luc Mélenchon :

C'était déjà une politique qui visait à protéger la rente. Le premier gonflement de la dette a eu lieu à ce moment-là. Ensuite, les choses se sont aggravées du fait des taux excessifs, puis de la crise de 2008. Mais j'en reviens à ma démonstration. Si notre ennemi, c'est la dette, alors nous sommes en état d'alerte maximale sur la planète entière.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Luc Mélenchon :

Je ne vous reprocherai pas de ne pas l'avoir prévu, monsieur le ministre, car je reconnais que vous ne pouvez rien prévoir en la matière. Il y a un risque majeur d'explosion de la dette financière, qui englobe toute l'économie-monde à cette heure. Ce diagnostic ne m'est pas personnel et il a déjà été formulé depuis un moment. Il y a des raisons structurelles à cela, et la financiarisation de l'économie est la première des choses que l'on devrait bloquer si on est vraiment soucieux d'avoir une économie productive réelle. Or vous ne le faites pas et, pire, vous amplifiez les moye...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Luc Mélenchon :

Ce krach est imminent, si l'on compare le niveau de la bulle boursière à ce qu'il était en 2008, et surtout si l'on prend en compte le montant total de la dette mondiale, et spécialement celui de la dette privée, laquelle est bien plus dangereuse que la dette publique. En effet, la dette publique est garantie par les États, alors que la dette privée n'est garantie par personne. Par conséquent, le meilleur moyen de parer au défaut de la dette, c'est d'abord de parer au défaut de la dette privée. Pour cela, il y a une seule et unique méthode. Ah non, pard...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Luc Mélenchon :

Nous savons ce qui va nous percuter, et tout cela contribue à l'économie de la dette. Il vous est peut-être égal que tout le monde risque d'être ruiné, mais pour nous, ça a de l'importance. Comment, donc, parer à cette dette impayable ? S'agissant de celle des États, je renouvelle à cette tribune une proposition que j'ai déjà faite : il faut organiser en Europe une conférence de la dette. Nous préférons que le moratoire sur la dette soit discuté avec les partenaires et organisé ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Luc Mélenchon :

Quand on prononce le mot « relance », on nous répond toujours par le mot « dette », et c'est toujours le même cycle. On nous dit qu'on ne fera pas de relance pour ne pas alourdir la dette et, à la place, on fait des coupes budgétaires. Or le budget que vous nous présentez pour les années à venir accumule les coupes budgétaires, presque à hauteur de 100 milliards d'euros. Ces 100 milliards, ce sont déjà les investissements qui ont manqué pendant le quinquennat de François Holl...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Luc Mélenchon :

... sur l'économie. Mieux vaudrait donc prendre les mesures à temps, c'est-à-dire lancer la transition énergétique dont notre économie a besoin. Nous devons aussi avoir une réflexion plus profonde, que l'on peut mettre en mots, mais aussi en chiffres. Je suis certain, monsieur Darmanin, que vous ne seriez pas opposé à tous ces projets de relance, si l'on ne vous disait pas que vous allez creuser la dette. Tel est le cercle vicieux dans lequel nous sommes enfermés. Il faut une relance si nous voulons éviter le défaut de la dette privée et de la dette publique.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Luc Mélenchon :

...que irresponsable de numerus clausus – mais vous n'êtes pas redevable de cette dernière, monsieur le ministre, je reconnais qu'elle avait commencé antérieurement. Si l'on a connu ces rentrées terrifiantes, avec le tirage au sort, c'est qu'il s'était passé bien des choses auparavant et que certains l'avaient voulu. Qu'obtiendrez-vous en amont ? Naturellement, des jeunes gens qui contracteront des dettes étudiantes. En avant, encore de la dette ! Nous aurons peut-être la surprise de voir la bulle financière mondiale éclater à cause de la dette étudiante aux États-Unis d'Amérique. Selon les pronostics d'une partie des économistes, c'est l'une des causes les plus probables d'un éventuel effondrement du système financier mondial.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Luc Mélenchon :

Il est donc normal que l'on essaie de décrypter les effets de système qui nous surplombent tous, que l'on soit de droite ou de gauche, et que l'on tente de trouver des solutions. Vous apportez une réponse ; nous en apportons un autre. Lorsque je parle d'« état d'alerte maximale » à propos de la dette mondiale, pardon de vous dire que je n'ai pas trouvé cette expression dans le compte rendu du bureau politique de je ne sais quelle organisation, mais dans le journal Les Échos ; l'argumentaire a donc été produit par quelqu'un qui n'est pas de mon camp. C'est pourquoi je me permets de dire, madame Verdier-Jouclas, que cela vaut la peine d'y réfléchir, plutôt que de flétrir l'autre en disant qu'il...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaÉric Coquerel :

... Fonds monétaire international : celui selon lequel 1 euro de dépense publique investi dans l'économie ne rapporte qu'1,4 euro. Enfin, nous avons joué les règles de votre jeu dans la mesure où nous n'avons pas pris en compte, contrairement à ce que nous ferions si nous gouvernions demain, les retombées positives attendues du protectionnisme solidaire, du processus européen de renégociation de la dette et de la fin de l'indépendance de la Banque centrale européenne vis-à-vis des États et de la politique. Ce budget repose sur un trépied. Premièrement, nous disposerions de 170 milliards d'euros de recettes supplémentaires. Deuxièmement, nous mettrions celles-ci au service des dépenses publiques nécessaires, conçues d'une manière pas très radicale puisque nous nous contenterions en réalité de rev...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaValérie Rabault :

...s collectivités locales. Par ailleurs, ce dispositif pose d'importantes difficultés techniques. Que fait-on des comptes annexes, des budgets annexes, des dépenses des ZAC, les zones d'aménagement concerté ? Toutes ces questions restent à ce jour sans réponse. Je crains donc que votre dispositif ne soit une grosse usine à gaz. Le seul point sur lequel vous avez un peu desserré l'étau concerne l'endettement des collectivités locales, puisque vous avez choisi, au lieu d'un système très coercitif, un système incitatif, grâce auquel les collectivités locales pourront tout de même conserver leur liberté en la matière. Monsieur le ministre, vous nous avez parlé tout à l'heure d'incarnation des comptes publics, de ce qu'ils représentent concrètement. Là, nous sommes dans le vif du sujet, en son coeur...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLaurent Saint-Martin, vice-président de la commission des finances, de l'économie générale et du contrôle budgétaire :

...mation en est la clé. Le présent projet de loi de programmation propose une trajectoire sérieuse et ambitieuse pour les finances publiques. La baisse des prélèvements obligatoires d'1 point de PIB permettra de restaurer la confiance des ménages et des entreprises. La baisse de la dépense publique de 3 points de PIB permettra de restaurer la confiance de nos partenaires européens. La baisse de la dette de 5 points de PIB montre enfin que nous faisons confiance aux générations futures en préservant leur marge de manoeuvre. Nos estimations sont jugées solides par le Haut Conseil des finances publiques ; c'est un fait suffisamment remarquable pour être à nouveau souligné. Le Gouvernement a choisi de retenir les estimations basses des organisations internationales. Alors que l'INSEE vient de relev...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLaurent Saint-Martin, vice-président de la commission des finances, de l'économie générale et du contrôle budgétaire :

...actuelle est privilégiée. Cette programmation, enfin, est solide. Nous renforçons notre capacité à résister aux imprévus comme l'annulation totale et rétroactive par le Conseil constitutionnel, à l'automne, de la taxe à 3 % sur les dividendes. Elle est aussi solide parce que prudente : le contexte est incertain et nous appelons à la mesure. Il suffit que les taux remontent, et c'est l'étau de la dette qui se resserre ; il suffit que nos exportations se contractent, et c'est le déficit extérieur qui s'aggrave. Mes chers collègues, si nous restons mesurés, c'est que les voyants ne sont pas encore au vert. Parce qu'il est solide et prudent, le projet de loi de programmation sera respecté. L'ambition, mes chers collègues, n'exclut pas la lucidité. Les objectifs de déficit public fixés par les der...