Interventions sur "assurance"

129 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaStéphane Viry :

Cet amendement vise à fixer dans la loi à sept années de contribution la durée minimale d'affiliation à l'assurance chômage ouvrant aux démissionnaires le bénéfice d'une allocation chômage. Il s'agit à la fois de clarifier le dispositif et de reprendre la proposition formulée par les partenaires sociaux dans l'accord national interprofessionnel – ANI – du 22 février dernier. Puisque cette ouverture ne répond pas à l'universalisation annoncée de l'assurance chômage, il importe d'en limiter le coût sur les compt...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAurélien Taché, rapporteur de la commission des affaires sociales :

Vous avez déjà proposé cet amendement en première lecture et en commission, la semaine dernière, et il a été rejeté. Vous abordez un sujet essentiel : celui du burn-out, c'est-à-dire de l'épuisement professionnel, mais vous demandez que l'on chiffre le coût de l'extension de l'assurance chômage aux salariés qui en seraient victimes, alors qu'ils y sont déjà totalement éligibles. Il n'est donc nullement besoin de l'étendre aux salariés qui sont victimes d'une telle pathologie. Je serai donc défavorable à votre amendement, si vous ne le retirez pas.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAdrien Quatennens :

 « Nous ouvrirons les droits à l'assurance chômage aux salariés qui démissionnent. » Ce droit ne sera utilisable « qu'une fois tous les cinq ans. » Voici ce qu'on pouvait lire dans le programme présidentiel d'Emmanuel Macron. Cette promesse de campagne est manifestement trahie par le projet du Gouvernement.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAurélien Taché, rapporteur de la commission des affaires sociales :

... cinq ans. Nous avons dit, à l'occasion d'un amendement précédent, que cette condition serait bien maintenue. La seule autre condition est de disposer d'un projet de reconversion professionnelle ou de création d'entreprise. Tous les salariés qui auront un tel projet pourront, une fois tous les cinq ans, bénéficier de ce droit, dans les mêmes conditions d'indemnisation que les salariés percevant l'assurance chômage pour une autre raison. Dans l'étude d'impact, le coût de ce dispositif est estimé à environ 300 millions d'euros : nul besoin d'un rapport parlementaire pour l'évaluer. Si vous estimez qu'il manque des éléments dans l'étude d'impact, vous avez bien d'autres moyens pour demander des informations complémentaires : les questions orales ou écrites, les auditions de ministres ou d'opérateurs,...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPatrick Hetzel :

Cet amendement vise à supprimer l'article 29, qui ajoute le critère de fin de contrat pour moduler la cotisation des employeurs à l'assurance chômage. Ce critère est extrêmement flou et pénalisant pour de très nombreux secteurs d'activité, comme vient de le dire brillamment notre collègue Frédéric Reiss.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAurélien Taché, rapporteur de la commission des affaires sociales :

...i correspond à un engagement de campagne. La majorité conçoit ainsi le dispositif : cette contribution serait majorée lorsque le nombre de fin de contrats rapporté à l'effectif total de l'entreprise serait supérieur à un certain ratio ou, à l'inverse, minorée s'il lui est inférieur. L'utilisation de ce nouvel outil pourra être décidée par les partenaires sociaux lors de la prochaine convention d'assurance chômage, qui sera discutée dès la rentrée, et qui visera à lutter contre la multiplication des contrats courts. Comme Mme la ministre l'a rappelé ces derniers jours, ces derniers représentent aujourd'hui 87 % des embauches et coûtent trois fois ce qu'ils rapportent à l'assurance chômage. Nous avons donc besoin d'un outil fort et innovant pour lutter contre ces contrats courts, et c'est ce que nou...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaEricka Bareigts :

...e moins de trois mois, pour un coût d'environ 500 millions d'euros. Cet amendement, déposé par notre collègue du groupe La République en marche, Dominique Da Silva, avait été examiné en commission, lors de l'examen du texte en première lecture. Nous l'aurions voté, si son auteur n'avait finalement décidé de le retirer. Il vise à exclure du champ de l'allégement général la cotisation patronale d'assurance chômage, pour les rémunérations afférentes à des contrats courts, définis en l'état comme les contrats à durée déterminée d'une durée inférieure à trois mois. Il s'agit donc d'un mécanisme simple, qui permettrait de lutter plus efficacement qu'un système de bonus malus contre la prolifération des contrats courts. C'est pourquoi nous vous proposons, chers collègues, de soutenir cet amendement.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAurélien Taché, rapporteur de la commission des affaires sociales :

..., lorsque ceux-ci se substituent aux CDI. Notre objectif n'est en effet pas de taxer les contrats courts en tant que tels car ils sont parfois nécessaires, dans certains secteurs ou certains cas. Il s'agit plutôt d'instaurer un mécanisme de désincitation le plus efficace possible quand ces contrats se substituent à des CDI et donnent lieu à inscription à Pôle emploi, ce qui pèse sur le coût de l'assurance chômage. Ces fins de contrat, qui viennent grever l'assurance chômage, sont en effet proposées en lieu et place de contrats à durée indéterminée. La modulation sur la contribution patronale permet un tel mécanisme, puisqu'elle porte non sur un seul type de contrat, mais sur toute la masse salariale. Parce que nous préférons ce dispositif, je suis contraint de donner de nouveau un avis défavorab...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAurélien Taché, rapporteur de la commission des affaires sociales :

Avis défavorable. Nous avions déjà examiné cet amendement en première lecture, ainsi qu'en commission, la semaine dernière. Des fins de contrats pesant sur l'assurance chômage, qu'il s'agisse de fins de CDI ou de fins de CDD très courts, doivent donner lieu à une contribution plus importante. À l'inverse, il n'y a pas lieu de taxer aussi fortement des CDI qui contribuent positivement à l'assurance chômage. Le système de bonus-malus doit donc être préservé.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAdrien Quatennens :

...DI la règle, en instaurant des quotas, lesquels seraient bien évidemment modulables en fonction de la taille de l'entreprise : nous avions proposé 10 % pour les petites et moyennes entreprises, qui forment l'essentiel du tissu économique de notre pays, contre 5 % pour les grandes entreprises. Surtout, nous nous interrogeons de manière persistante sur la question du bonus malus : les comptes de l'assurance chômage se trouveraient affectés si la quantité de bonus délivrée était supérieure à celle de malus. Sur ce point, nous n'avons toujours pas eu de réponse. C'est la raison pour laquelle nous soutenons cet amendement.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPierre Dharréville :

Après avoir développé certains arguments à ce sujet, je voulais indiquer que le manque à gagner pour l'assurance chômage dont a parlé Adrien Quatennens sera lié à l'introduction de ce fameux bonus. Il faut sortir de ces logiques d'exonération, qui ont trop longtemps grevé les comptes des organismes sociaux dans notre pays. S'il est absolument nécessaire de mettre en oeuvre le malus, le bonus nous pose davantage question.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAurélien Taché, rapporteur de la commission des affaires sociales :

Avis défavorable, même si je partage votre préoccupation, madame Firmin Le Bodo. Le système que nous proposons est simple. Pour chaque entreprise, un calcul contrat par contrat, rapporté à un ratio par secteur, conformément à l'amendement de votre groupe qui avait été adopté en commission, permettra de définir le taux de la contribution patronale à l'assurance chômage. Exclure un type de contrat plutôt qu'un autre, ou un type de motivation plutôt qu'un autre rendrait le système moins efficace. Si un salarié refusait un CDI, l'entreprise trouverait une autre personne pour le signer. Ce CDI entrerait alors dans le calcul du bonus attribué à l'entreprise. Le système fonctionne donc non sur un type de contrat en particulier, mais grâce à cette modulation ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPierre Dharréville :

Triste constat : 87 % des embauches se font en contrat à durée déterminée. Cette situation est d'abord due à la faiblesse de la réglementation des contrats précaires, mais également à des pratiques abusives. L'inflation du nombre de contrats courts vient peser sur les comptes de l'assurance chômage – raison pour laquelle nous comprenons d'autant moins l'instauration d'un bonus. Certaines personnes peuvent enchaîner des dizaines de CDD successifs – de nombreuses affaires ont été révélées par la presse récemment. Il convient d'agir pour limiter le développement d'emplois dont la durée parfois ne dépasse pas une journée et qui concerne souvent les femmes et les jeunes. Il convient éga...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBoris Vallaud :

La majorité a introduit en première lecture la possibilité de moduler les cotisations d'assurance chômage en fonction de la situation de chaque secteur d'activité. Nous craignons que cette disposition constitue une rupture d'égalité, donc un motif d'inconstitutionnalité.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPierre Dharréville :

Cet article s'inscrit dans la continuité de la réforme de la CSG décidée dans le dernier projet de loi de financement de la sécurité sociale, réforme qui vient préempter le débat sur l'assurance chômage. En passant d'une logique de cotisation à une logique d'impôt pour le financement de l'assurance chômage, vous remettez en cause le caractère solidaire, contributif, et assurantiel de ce régime. L'assurance chômage a toujours eu vocation à couvrir un risque – couverture pour laquelle les travailleurs cotisaient – , celui de perdre son emploi. Cette philosophie est renversée au profit d'un...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAlain David :

Le financement contributif de l'assurance chômage par le biais de cotisations salariales et patronales assises sur les salaires est un élément fondamental de notre système d'assurance chômage. En faisant basculer ce financement vers la CSG, on organise un glissement progressif de notre système de protection sociale vers un modèle « beveridgien », qui se traduira nécessairement par une diminution progressive du niveau de protection garant...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAurélien Taché, rapporteur de la commission des affaires sociales :

Ce débat, au demeurant passionnant, a eu lieu à plusieurs reprises. Nous assumons le fait de basculer une partie du financement de l'assurance chômage sur la CSG pour parvenir à l'universalité des droits qui permet d'ouvrir le droit à l'indemnisation aux salariés démissionnaires et aux travailleurs indépendants ; d'améliorer le pouvoir d'achat des salariés – avec la suppression de la cotisation salariale, le gain sera de 263 euros par an pour un salarié au SMIC ; et d'alléger la cotisation patronale afin de redonner aux entreprises des ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGérard Cherpion :

Le présent projet de loi prévoit d'affecter entre 13 et 16 milliards d'euros de CSG au financement de l'assurance chômage, en remplacement des contributions salariales. Nous avons essayé, à notre niveau, de vous faire changer d'avis, et nous essaierons encore, mais nous le faisons en pure perte. Par cette affectation, vous remettez en cause la nature contributive du régime, du fait de l'absence de lien entre le financement des salariés et les revenus de remplacement. L'article 30 dispose, respectivement dan...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAdrien Quatennens :

Puisque « une fois n'est pas coutume », admettons que « deux fois » ne le soit pas davantage. Je cite donc de nouveau un extrait du discours d'Emmanuel Macron devant le Congrès, le 9 juillet dernier : « Par suite de la réforme que vous avez votée, l'assurance chômage n'est plus du tout financée par les cotisations des salariés, elle est financée par les cotisations des employeurs et par la CSG. De cette transformation il faut évaluer toutes les conséquences. Il n'y a plus un droit au chômage, au sens où on l'entendait classiquement, il y a un droit qui est offert par la société, mais dont on ne s'est pas garanti l'accès à titre individuel, puisque tou...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAdrien Quatennens :

Je termine, monsieur le président. Conscients que le sort de l'assurance chômage ne sera qu'un prélude…