Interventions sur "migratoire"

98 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaÉlise Fajgeles, rapporteure de la commission des lois constitutionnelles, de la législation et de l'administration générale de la République :

… dans un repli identitaire et populiste, et de le transformer en une forteresse chancelante recroquevillée sur elle-même ? Ou bien en préférant adopter un idéalisme empreint d'émotion et de bons sentiments qui conduirait, sans évaluer les conséquences économiques, sociales et politiques d'un tel choix sur notre cohésion nationale, à ne plus maîtriser nos flux migratoires, …

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaÉlise Fajgeles, rapporteure de la commission des lois constitutionnelles, de la législation et de l'administration générale de la République :

Non ! Pour répondre à ces préoccupations, il faut assumer la complexité d'une situation migratoire protéiforme et affirmer qu'il n'existe ni évidences ni solutions de facilité. Il faut également affirmer qu'il n'y a pas de bons et de mauvais migrants,

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaÉlise Fajgeles, rapporteure de la commission des lois constitutionnelles, de la législation et de l'administration générale de la République :

mais seulement des êtres humains pour lesquels quitter son pays n'est pas une partie de plaisir, car quitter son pays est toujours un déracinement. Il faut assumer, en même temps, que des parcours migratoires distincts appellent des solutions distinctes.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaÉlise Fajgeles, rapporteure de la commission des lois constitutionnelles, de la législation et de l'administration générale de la République :

... les auditions que nous avons menées ainsi que par nos rencontres avec les représentants des associations, des forces de police, des magistrats et des avocats, et par nos visites de centres de rétention administrative et de centres d'accueil pour demandeurs d'asile : délais d'accès à l'enregistrement des demandes d'asile trop longs, difficultés d'hébergement en raison d'une concentration des flux migratoires dans certaines régions, …

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaÉlise Fajgeles, rapporteure de la commission des lois constitutionnelles, de la législation et de l'administration générale de la République :

Dès lors, il se pourrait, mes chers collègues, que le texte qui nous est soumis aujourd'hui, enrichi par notre travail collectif, permette de répondre à la complexité des questions migratoires et d'assumer ensemble la tension entre notre devoir d'hospitalité et le respect de l'État de droit, indispensable à notre cohésion nationale. Comment ce texte peut-il être accusé d'inhumanité alors qu'il renforce la protection des apatrides, des bénéficiaires de la protection subsidiaire, des mineurs réfugiés et des jeunes filles menacées d'excision ainsi que des femmes victimes de violences co...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaÉlise Fajgeles, rapporteure de la commission des lois constitutionnelles, de la législation et de l'administration générale de la République :

...éliorations matérielles nécessaires à un accueil digne des familles placées en centre de rétention administrative. Pour l'heure, nous ne disposons pas du cadre juridique permettant d'interdire le placement des mineurs en rétention administrative, à moins d'accepter que les familles en situation irrégulière soient exonérées des règles de reconduite à la frontière et de faire exploser la situation migratoire à Mayotte. Au lieu de caricaturer l'équilibre du texte et de tourner en dérision l'expression « en même temps », je nous encourage à aborder l'examen du texte en nouvelle lecture en reconnaissan t collective ment qu'un même texte peut comporter des réponses d'humanité et de fermeté. Dès lors que l'on prend les problèmes séparément, sans posture, l'une n'est pas exclusive de l'autre. Mes chers c...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLudovic Mendes :

… de faire face, de façon pragmatique, au défi migratoire, ainsi qu'à l'angélisme et à l'utopie de certains comme au repli national prôné par d'autres.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaIsabelle Florennes :

...texte qui, comme vous l'avez souligné, monsieur le ministre d'État, est au coeur des préoccupations des Français. Nous souhaitons maintenant l'examiner en nouvelle lecture, afin de l'adopter pour permettre, notamment, à l'administration de mieux fonctionner et au pays de mieux accueillir les demandeurs d'asile. Ce projet de loi instaure un équilibre subtil entre la nécessaire régulation des flux migratoires et le souci de s'inscrire dans une approche humaniste à l'égard des migrants. Conformément aux valeurs de la République, le texte a fait l'objet d'avancées fondamentales, comme l'assouplissement du délit de solidarité, en excluant l'aide à la circulation des prescriptions pénalement sanctionnées. Cette approche ne peut que nous conforter dans notre appréciation à l'égard de ce texte, qui nous ap...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMathilde Panot, rapporteure pour avis :

La seconde réalité inéluctable sur laquelle vous devriez vous fonder, monsieur le ministre d'État, est celle du solde migratoire de notre pays. Sur les trente dernières années, ce solde est nul : sur trente ans, en effet, il n'est pas arrivé plus de personnes dans notre pays qu'il n'en est sorti, et Jacques Toubon, le Défenseur des droits, en a fait état à plusieurs reprises. Cependant, et en dépit de la réalité, vous avez parlé de « submersion » de certaines régions, usant d'une rhétorique délirante dans son rapport aux f...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMathilde Panot, rapporteure pour avis :

En tout cas, ce projet de loi pose les prémisses qui permettent que de tels discours puissent être tenus. En un mot, ce projet de loi doit être renvoyé en commission en raison de quatre réalités matérielles que vous semblez ignorer : les migrants sont prêts à mourir pour arriver et il faudrait donc plutôt se demander pourquoi et comment rendre la vie vivable là où elle ne l'est plus ; le solde migratoire est nul et la « submersion » dont vous parlez, monsieur le ministre d'État, est pure invention de votre imagination ; …

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaElsa Faucillon :

Bien évidemment, nous voterons la motion de renvoi en commission du groupe La France insoumise. Il nous semble en effet que ce texte – ce énième texte sur la question migratoire que notre Assemblée ait à examiner – mériterait d'abord que les dispositifs qui ont été mis en oeuvre depuis l'adoption des lois précédentes puissent être évalués. La loi que nous examinons est très communicationnelle, surfant sur la peur au lieu de la combattre, cherchant à flatter un électorat de la droite extrême au lieu de tenter de rassembler et de faire appel à l'intelligence collective de...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaChristophe Blanchet :

... de voir traiter les migrants avec justice et humanisme, mais c'est aussi de voir s'appliquer la loi, et les migrants illégaux doivent être traités selon les mêmes principes. Il y a des urgences à traiter sur notre territoire, aussi bien dans le Pas-de-Calais, à Paris, dans les Alpes, à Nice, à Ouistreham ou dans la Moselle que dans tant d'autres communes touchées par les conséquences des crises migratoires. Nos concitoyens attendent de voir rapidement les effets concrets d'une politique non philosophique, mais simplement humaine, pragmatique et efficace. J'invite donc nos collègues à ne pas voter votre motion de renvoi en commission.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaÉric Ciotti :

Monsieur le ministre d'État, le 2 septembre 2002, à la tribune du quatrième Sommet de la Terre, le président Jacques Chirac appelait le monde à se mobiliser face à l'urgence climatique, avec cette formule restée dans les mémoires : « Notre maison brûle et nous regardons ailleurs. » C'est un sentiment analogue que suscite aujourd'hui, monsieur le ministre d'État, la politique migratoire que vous conduisez, tant ce projet de loi est marqué du sceau, au mieux, d'une incroyable naïveté, au pire, d'un aveuglement coupable.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaÉric Ciotti :

... c'est l'échec des politiques publiques en matière d'intégration. La réalité que je vois, c'est le décès, depuis 2014, de 15 000 migrants en Méditerranée. La réalité que je vois, c'est la multiplication, à Calais, à Paris et dans bien d'autres villes, de campements sauvages. La réalité que je vois, c'est le ras-le-bol des Français qui n'acceptent plus de voir l'État baisser les bras face aux flux migratoires incontrôlés. Il est urgent que la France décide enfin qui elle veut et peut accueillir sur son territoire. Dans ce contexte très préoccupant, vous auriez pu, vous auriez dû, saisir la main tendue par le Sénat. Celui-ci avait opportunément réécrit ce texte dans le sens d'une plus grande efficacité. Je pense notamment à la proposition relative à la définition de quotas d'étrangers que nous avons ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFlorent Boudié :

Notre but est simple : moderniser le droit d'asile et le droit des étrangers pour faire face à la gravité des exodes migratoires auxquels l'Europe et la France sont confrontés. Gravité pour les exilés d'abord. Ne l'oublions jamais, quitter son pays est toujours un déchirement, quelles que soient les causes. Gravité pour les pays de transit, pour les pays de premier accueil, et l'on sait combien la Grèce et l'Italie ont été éprouvés. La vérité est que la pression migratoire qui s'exerce sur l'Europe a fortement diminué e...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaElsa Faucillon :

...s important des droits humains, au fondement de tous ceux qui constituent les droits de l'homme. Si la situation mahoraise mérite toute l'attention des pouvoirs publics, elle ne doit pas servir de prétexte pour porter atteinte non seulement à l'universalité de notre droit de la nationalité, mais surtout à l'indivisibilité de la République. Mes chers collègues, nous ne sommes pas face à une crise migratoire, mais à une crise de l'accueil, que ce projet de loi renforcera. C'est un contresens historique au regard des défis qui sont devant nous.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMichel Zumkeller :

... semble également opportune, même si la portée d'un tel débat pouvait difficilement faire consensus. Malgré les divergences qui existent entre les deux chambres, mais aussi dans chacune d'elles, et même au sein des groupes parlementaires, je crois que nous pouvons tous nous accorder sur deux points. Le premier, c'est le constat de la situation. Notre continent fait face depuis 2015 à des crises migratoires inédites. Cette pression nous oblige à prendre des mesures spécifiques, tout en veillant au respect de nos valeurs et de notre tradition historique d'accueil des étrangers en vertu de la protection internationale. Le deuxième, ce sont les objectifs poursuivis par ce projet de loi pour améliorer cette situation. Si nous pouvons – et si nous devons – débattre des moyens d'atteindre ces objectifs,...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarietta Karamanli :

...al, je souhaite faire une observation préalable d'ensemble. J'entends souligner l'enjeu européen et ses actuels insuccès. Ce problème, qui est européen, n'est pas traité par l'Union européenne, justement. Le conseil européen de la fin du mois de juin 2018 était annoncé comme le moment de la résolution des fortes tensions existant entre les États membres de l'Union européenne autour de la question migratoire. Le résultat, une fois de plus, n'est pas au rendez-vous. Les solutions esquissées sont déjà, pour une part, mort-nées. Ainsi, l'installation dans des États tiers de plateformes régionales de débarquement a été refusée par les pays qui avaient été évoqués, ceux du Maghreb et l'Albanie, par exemple. Il est vrai que décider pour les autres sans leur accord est un peu une facilité. De leur côté, le...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaNaïma Moutchou :

...ssons le champ de l'exemption pénale à l'aide à la circulation et nous introduisons la notion d'aide à visée humanitaire. Ainsi nous mettrons-nous en conformité avec notre droit, comme nous l'avions souhaité en première lecture. Ainsi serons-nous à la hauteur de nos principes et de nos libertés fondamentales. Mais ce n'est pas tout, car nous devons vivre avec une autre réalité, celle des crises migratoires qui traversent l'Afrique, la Méditerranée, le Proche et Moyen-Orient, jusque chez nous. Ces crises, qui sont tout à la fois le résultat des conflits politiques, des guerres, des difficultés économiques et du réchauffement climatique, bouleversent notre organisation et doivent appeler une réponse lucide et sincère de notre part. Nous ne serions pas justes si nous tenions un discours angélique d...