Interventions sur "mentale"

17 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaChantal Jourdan :

...que, soit 13 millions de personnes. Le taux de suicides est de 13,2 pour 100 000 habitants, ce qui est l'un des niveaux les plus élevés que connaissent les pays européens de développement comparable. Il y a urgence car, dans le contexte de la crise sanitaire, même si certains troubles se sont amoindris lors du premier confinement, toutes les études démontrent une dégradation générale de la santé mentale. Les troubles anxieux atteignent des niveaux très élevés et la dépression a plus que doublé. Les troubles du sommeil sont en progression, ainsi que les comportements addictifs. Les personnes âgées ont été particulièrement touchées au cours des deux dernières années. Comme nous le savons, le vieillissement s'accompagne d'une prévalence de troubles psychiques, en particulier des troubles dépressif...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAnnie Chapelier :

Je tiens d'abord à remercier le groupe Socialistes et apparentés d'avoir inscrit ce débat à l'ordre du jour de la dernière semaine de contrôle de la législature. C'est un sujet éminemment important, qui a longtemps constitué un angle mort de nos politiques publiques et qui mérite d'être débattu par la représentation nationale. Depuis deux ans, la pandémie a profondément affecté la santé mentale des Français. Nous ne faisons d'ailleurs pas figure d'exception : le phénomène est global. L'Organisation mondiale de la santé (OMS) constate d'ailleurs une aggravation des difficultés d'accès aux soins psychiques partout dans le monde. Permettez-moi de citer celui qui n'a pas manqué un seul de nos débats depuis près d'un siècle et demi – je parle bien sûr d'Aristote, le monsieur avec la toge bl...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGuy Bricout :

...es pour troubles psychiques de l'enfant sont plus élevés qu'en 2018 et 2019 – plus 16 % – et marqués par deux pics importants en mars et juin 2021. Une nouvelle progression des recours est constatée en septembre 2021 et leur niveau reste élevé en octobre et novembre chez les adolescents. Le dernier rapport annuel de la Défenseure des droits de l'enfant donne l'alarme, appelant à faire de la santé mentale de l'enfant une priorité publique. Il pointe notamment le manque de pédopsychiatres et de psychologues dans les centres médico-psychologiques et médico-psycho-pédagogiques. Ce même rapport propose d'installer une maison des adolescents dans chaque département. Qu'en pensez-vous, monsieur le secrétaire d'État ? Par ailleurs, où en est l'enquête sur la santé mentale des enfants de moins de 11 ans q...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Félix Acquaviva :

... phénomènes de glissement ont été nombreux, étant à cet égard particulièrement préoccupante. Quant aux tout-petits, ils nous disent avec leurs mots qu'ils sont tristes de ne plus pouvoir jouer ensemble, de ne plus pouvoir voir leurs copains. Ne minimisons pas leur souffrance. Par ailleurs, ce n'est pas parce qu'ils ont repris le chemin de la fac que les étudiants n'ont plus de problèmes de santé mentale. Plus d'un tiers d'entre eux souffrent de troubles dépressifs, lesquels risquent de s'aggraver avec le temps. Or il semblerait que seulement 14 000 étudiants ont bénéficié du chèque psy alors que l'on estime à 2,7 millions le nombre de jeunes en proie à une santé mentale fragile. Un certain nombre de psychologues se seraient d'ailleurs retirés du dispositif. Monsieur le secrétaire d'État, quelle ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDanièle Obono :

En juillet dernier, les hauts responsables de la santé de la région européenne de l'OMS lançaient l'alerte sur l'impact « durable et profond » de la pandémie de covid-19 sur la santé mentale : « Anxiété face à la transmission du virus, impact psychologique des confinements et de l'auto-isolement, effets du chômage, des soucis financiers et de l'exclusion sociale, accès entravé aux soins dispensés en personne… tout le monde est touché d'une manière ou d'une autre. » Un de ces experts notait toutefois que « la pandémie, dévastatrice à bien des égards, donnait aux pays une occasion de r...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaElsa Faucillon :

Les annonces faites en clôture des assises de la santé mentale révèlent un choix que nous jugeons très regrettable : celui de ne pas s'appuyer sur le service public. Il est vrai que les services de la santé psychique sont en grande souffrance : ils manquent cruellement de moyens et ont été dégradés par des choix politiques, ceux du sous-financement, alors qu'ils devraient être le levier d'une ambitieuse politique de santé psychique. Au contraire, c'est une a...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAnissa Khedher :

Longtemps laissée dans l'angle mort des politiques de santé, la santé mentale est désormais au volet des priorités. Les problèmes de santé mentale constituent 7,4 % des causes d'incapacité ; ils sont donc devenus une problématique incontournable. En tant que cadre de santé en psychiatrie et membre du conseil de surveillance de l'hôpital Le Vinatier à Lyon, je suis consciente du poids que font peser les problèmes de santé mentale sur notre société. Je me réjouis donc des i...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLaurence Trastour-Isnart :

...ns au sein même des familles, créent des tensions parmi les professionnels. Ce clivage délétère ne favorise pas la cohésion de la nation, pourtant nécessaire pour faire face aux enjeux auxquels elle a à répondre dans cette crise qui dépasse celle de la covid. Nous devons être capables de proposer un système de soutien déployé sur l'ensemble du territoire avec des offres locales ciblées. La santé mentale est fréquemment perçue comme le parent pauvre du système de santé français. Elle se trouve réduite à chercher des solutions d'urgence pour protéger dans l'immédiateté les plus fragiles et les plus précaires. N'oublions pas que notre devise républicaine comporte le magnifique mot de « fraternité », ce lien spécifique qui nous unit et qui justifie que l'on prenne soin les uns des autres. Il est dé...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLuc Geismar :

...âge. La gravité de cette situation pour les jeunes et les enfants a été prise en considération par le Gouvernement et a conduit à la mise en place du remboursement des consultations chez les psychologues dès l'âge de 3 ans, initiative saluée par le groupe Mouvement démocrate (MODEM) et démocrates apparentés. En outre, Santé publique France a récemment lancé une étude sur le bien-être et la santé mentale des enfants de 3 à 11 ans, qui devrait apporter de nouveaux éléments pour mieux agir auprès de ces jeunes, qui ont grandi, pour les moins âgés, au cœur de la pandémie. Il apparaît fondamental de rester attentif à ces questions et de chercher à toujours mieux relever les défis qui s'imposent à nous depuis bientôt deux ans. La crise sanitaire a par ailleurs mis en exergue le manque de personnel dan...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaHervé Saulignac :

La santé mentale va mal, alors que les Français n'en ont jamais eu autant besoin. Dans mon département, l'Ardèche, on compte treize psychiatres pour 100 000 habitants, deux pédopsychiatres pour 100 000 enfants : autant dire que beaucoup demeurent privés de soins. Je pourrais citer des témoignages impressionnants concernant le manque de moyens, la souffrance des soignants, un taux de vacance affolant chez les prat...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAnnie Chapelier :

...nté. Si elle n'est pas une maladie, la vieillesse s'accompagne souvent de souffrances, y compris psychiques : l'isolement, la perte de ses proches, la défaillance des sens, la diminution de la mobilité, l'angoisse de la mort deviennent aisément le terreau de troubles majeurs ou en accélèrent l'évolution. Près de 20 % des personnes âgées de plus de 60 ans sont ainsi atteintes d'un trouble de santé mentale ou neurologique. Il en résulte anxiété, désorientation, dépression, voire ce que l'on appelle pudiquement le syndrome de glissement. De tels états nécessitent donc une prise en charge médicale accrue. Pourtant, il existe peu d'initiatives spécifiques à destination des seniors visant à prévenir les situations de mal-être. Les problèmes de santé mentale sont d'ailleurs souvent mal repérés par les ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDanièle Obono :

À l'hôpital Charles-Perrens de Bordeaux, les demandes de prise en charge par l'unité de pédopsychiatrie ont augmenté de 40 % depuis le début de la crise sanitaire ; c'est ce que l'on apprenait dans les journaux il y a quelques jours. Dans tout le pays, les taux de suicide bondissent chez les jeunes ; la santé psychique et mentale des Françaises et des Français empire. Mais dans le même temps, les établissements de psychiatrie continuent de mourir à petit feu. Faute de psychiatres et d'internes, l'hôpital psychiatrique de Bailleul a ainsi perdu soixante-dix lits l'année dernière. Le docteur Christian Müller, président de la commission médicale d'établissement (CME), l'affirme : ce qui se passe à Bailleul est emblématique ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSylvain Templier :

...trent une surreprésentation des troubles schizophréniques en milieu urbain. Les taux de suicide sont plus élevés dans le Nord et dans l'Est. Certains territoires, comme la Meuse, L'Aube, l'Ain ou la Haute-Marne, sont très clairement sous-dotés en termes de soins psychiques. Des dispositifs ont été mis en place dès le premier confinement, comme le bulletin hebdomadaire de surveillance de la santé mentale. Dès 2018, le Gouvernement avait lancé la Stratégie nationale de santé, qui a permis plusieurs avancées, comme le lancement des projets territoriaux de santé mentale ou des contrats locaux de santé qui, sur ma proposition, comporteront systématiquement un volet dédié à la santé mentale. Néanmoins les places en maisons d'enfants à caractère social (MECS) sont comptées et les professionnels se font...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDavid Lorion :

La pandémie du Covid a jeté une lumière crue sur les défaillances de notre système de santé mentale. L'insécurité sanitaire, l'isolement social pendant les périodes de confinement, le stress de la maladie et les ruptures dans le parcours de soins, ainsi qu'une surmédiatisation anxiogène ont eu pour conséquence une recrudescence des décompensations chez les patients chroniques et une accélération des primo-hospitalisations, notamment chez les jeunes, du fait d'anorexies, d'addictions, de tentati...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaIsabelle Valentin :

L'épidémie de covid-19 a bouleversé notre existence : les états anxieux et dépressifs, le recours aux antidépresseurs, ou encore les hospitalisations pour tentatives de suicide sont autant d'indicateurs qui nous alertent. De nombreuses études sur les populations convergent pour dire que la santé mentale des Français s'est fortement dégradée depuis le début de la pandémie. Les demandes de consultation en pédopsychiatrie ont tout particulièrement augmenté. Or le monde de la pédopsychiatrie nous alerte sur un manque de moyens, de pédopsychiatres et de psychologues. Les départements ruraux sont doublement pénalisés : n'ayant pas de faculté de médecine, ils n'accueillent pas non plus d'internes en ps...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLaurianne Rossi :

Il est des chansons qui en disent bien plus sur l'angoisse et le désir d'en finir, que les froides statistiques. Si la sortie du dernier titre de Stromae, « L'enfer », a tant marqué les esprits, c'est que le chanteur a brisé un tabou concernant la santé mentale, et que le désir d'en finir et les pensées suicidaires exprimés dans cette chanson sont, malheureusement, très largement partagés, notamment par les jeunes et les étudiants. Depuis deux ans, la crise sanitaire a de lourdes conséquences sur la santé psychique des Français : peur de la maladie, isolement, stress, phobie sociale, difficulté à entrevoir des perspectives, éco-anxiété… Les études publ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMatthieu Orphelin :

...time que près de 2 millions de jeunes sont privés de soins psychiatriques de qualité. Dans de nombreux territoires, notamment à Angers, les délais d'accès aux CMP s'étendent jusqu'à dix-huit mois. Il faut agir : entendez le cri d'alarme du secteur de la pédopsychiatrie, qui veut répondre à l'urgence des jeunes, mais n'en a pas les moyens. Certes, les annonces consécutives aux assises de la santé mentale et de la psychiatrie vont dans le bon sens, mais elles restent insuffisantes : vous avez évoqué la création de 400 postes supplémentaires dans les CMP, mais ils ne concerneront pas uniquement des pédopsychiatres. Il faut donc aller beaucoup plus loin. Les pédopsychiatres ont des propositions très concrètes concernant la formation, la sensibilisation, les financements et la réduction des inégalité...