Interventions sur "kurde"

11 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Christophe Lagarde :

Tout d'abord, je remercie l'Assemblée d'avoir adopté la proposition de loi de Valérie Six. Notre groupe a tenu à présenter une proposition de résolution au sujet du génocide kurde, qui nous semble devoir être reconnu. Nombreux sont nos compatriotes qui ont pris connaissance de l'existence des Kurdes grâce aux combats qu'ils ont menés à nos côtés, courageusement – et souvent à notre place – contre les combattants de l'État islamique en Irak et en Syrie. Il est vrai que l'histoire des Kurdes, à la fois riche et complexe, et leur répartition à travers la Turquie, la Syrie, l'...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Christophe Lagarde :

Car, chers collègues, le terme de génocide est, dans le cas des Kurdes d'Irak, parfaitement approprié ; à l'inverse de ce que je peux entendre ou lire ici et là, ils n'ont pas seulement été victimes d'une politique contre-insurrectionnelle menée par le gouvernement irakien de Saddam Hussein. Oui, ce régime qu'une partie de l'Occident soutenait dans sa guerre contre l'Iran a détruit de manière parfaitement délibérée, par des massacres de masse, une partie de la mino...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Christophe Lagarde :

...éricains, la France continue à essayer de le défendre avec les moyens dont elle dispose, mais un des moyens plus puissants qu'elle possède, c'est le fait de n'être pas un pays comme les autres aux yeux du monde et de pouvoir à ce titre dénoncer les crimes contre l'humanité lorsqu'ils se produisent, pour éviter leur répétition. Au groupe UDI et indépendants, nous pensons que notre pays le doit aux Kurdes et nous espérons que l'Assemblée nationale saura consacrer cette reconnaissance du génocide kurde afin que l'histoire ne se répète pas.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaHubert Wulfranc :

Le sort des Kurdes en Irak des années 1970 aux années 1990 est si éminemment sérieux que plusieurs dizaines d'années plus tard, nous souhaitions pour notre part que l'Assemblée nationale en traite autrement qu'il nous l'est proposé aujourd'hui. La forme et le fond se mêlent dans mon propos. Nous considérons qu'il aurait convenu de demander dans cette proposition de résolution au gouvernement français de déposer u...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean François Mbaye :

... ne pas y songer avec angoisse et recueillement à la vue de ces femmes et de ces hommes qui, chaque année, se réunissent le 16 mars dans les rues de Halabja ? Elles et ils incarnent le souvenir de l'horreur qui a frappé leurs familles et leurs proches en 1988, lorsque les forces armées irakiennes employèrent leur arsenal chimique dans l'unique but de provoquer la mort des habitants de cette ville kurde située au nord de l'Irak. Aujourd'hui encore, les stigmates physiques et psychologiques de ces atrocités persistent dans les esprits et les chairs d'une population traumatisée et souffrant souvent de graves problèmes de santé. Halabja n'est malheureusement qu'un exemple parmi d'autres des exactions commises par le régime de Saddam Hussein dans son combat contre les Kurdes, conduisant au massacre...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJosy Poueyto :

Nous sommes réunis aujourd'hui pour examiner une proposition de résolution, déposée par le groupe UDI et indépendants, qui vise à reconnaître le génocide des Kurdes en Irak, opéré sous le régime de Saddam Hussein. Ce sujet est particulièrement important alors que les crimes commis par ce régime ont conduit à décimer une grande partie de la population kurde sur ce territoire. Entre les années 1970 et 1990, ce sont ainsi près de 90 % des villages kurdes qui sont détruits, pas moins de 1,5 million de paysans qui sont internés et 400 000 Kurdes qui sont tués. ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaValérie Rabault :

...re de membres du groupe ; atteintes graves à l'intégrité physique ou mentale de membres du groupe ; soumission intentionnelle du groupe à des conditions d'existence devant entraîner sa destruction physique. Il y a donc deux éléments à rassembler pour qualifier un crime de génocide : l'élément psychologique, l'intention, et l'élément matériel, les faits. Ce que l'on peut qualifier de génocide des Kurdes d'Irak, aussi connu sous le nom d'Anfal, a eu lieu de février à septembre 1988. Selon le tribunal spécial irakien et d'après les estimations fournies par les leaders kurdes, il a causé la mort de 50 000 à 180 000 civils kurdes. Il s'est déroulé en plusieurs étapes. Des zones interdites comprenant plus de 1 000 villages kurdes furent tout d'abord délimitées, toute personne qui s'y trouvait devant...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaValérie Rabault :

Ce silence va à l'encontre de ce qu'a toujours été la diplomatie de la France à l'échelle internationale : une voix forte, respectée, capable de se mettre au service de la protection des populations et, surtout, de tenir parole. Comme d'autres, j'appelle à protéger les Kurdes. Ils ont été nos alliés, il ne faut pas l'oublier. Dans une autre question, posée le 14 mars 2018, j'avais appelé le Gouvernement à reconnaître l'aide décisive apportée par les Kurdes à la coalition internationale dans la lutte contre Daech. Nous avons le devoir de les protéger. Monsieur le secrétaire d'État, ce n'était pas vous qui m'aviez répondu à l'époque, c'était M. Le Drian. Je dois dire ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaValérie Rabault :

…il n'a pas tenu la parole de la France ; c'est très grave. Cette protection n'a pas été assurée, alors même que des engagements avaient été pris. Aujourd'hui, grâce au groupe UDI-I, se pose une question historique ; je pense que le Parlement français aurait intérêt à reconnaître le génocide des Kurdes.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Christophe Lagarde :

... pardon de vous le dire, nous avons eu exactement le même débat sur le génocide arménien. La valeur sémantique est donc aussi une valeur juridique. En outre, nous ne présentons pas une proposition de loi, mais une proposition de résolution, qui a d'abord et avant tout une valeur symbolique – y compris à l'adresse du Gouvernement, pour qu'il travaille. Vous avez évoqué le déni des populations non kurdes que représenterait une reconnaissance du génocide des Kurdes. Cela signifie-t-il que quand a été reconnu le génocide des Juifs pendant la Seconde Guerre mondiale, on n'a pas reconnu celui des Tsiganes et on aurait dénié ces derniers ? Ce que vous dites là est absolument inconcevable ! Vous cherchez des raisons pour refuser ce texte : peut-être en existe-t-il de bonnes, mais en tout cas, celle-là...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Christophe Lagarde :

...tés pour nous aider dans la guerre contre Daech, voilà que nous leur refusons cette reconnaissance qui préparerait la possibilité d'éviter le renouvellement de ce genre de crimes. Vous refusez parce que Daech – c'est la fin de votre intervention – a commis, c'est vrai, des crimes dont nous n'avons pas toujours su protéger – et encore aujourd'hui avec les complices de M. Erdogan – les populations kurdes. Nous les avons soutenues, mais à la fin de la guerre, nous les avons aussi largement abandonnées – en tout cas les Américains, car pour nous, compte tenu du secret, nous ne savons pas vraiment. Parce que Daech aurait commis des crimes ou un génocide, il ne faudrait pas reconnaître celui qui a été perpétré avant ? Je ne comprends pas. J'aurais souhaité que la France s'honore en reconnaissant ce...