Interventions sur "SAFER"

95 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Michel Clément :

...décisions prises en assemblée générale. Dès lors, en cas d'incertitude, le candidat à l'achat de parts de société aura beau jeu de faire le mort. Certes, en cas d'appréciation erronée et de défaut d'accomplissement des formalités requises, le risque est l'annulation de l'opération irrégulière. Cependant, comme vous l'avez reconnu, seules la société d'aménagement foncier et d'établissement rural (SAFER) et l'autorité administrative pourront jouer le rôle de gendarmes : auront-elles la volonté et les moyens de constater les infractions, puis d'introduire une action en justice ? Pour ma part, j'en doute profondément. Un flou demeure sur cette appréciation et, comme je l'ai déjà dit hier soir, il semble que tout soit fait pour laisser place au doute. Or, comme vous le savez très bien, le doute pro...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDominique Potier :

En 2014, la loi d'avenir pour l'agriculture, l'alimentation et la forêt avait prévu que les SAFER ne disposeraient d'un droit de préemption que lorsque 100 % des parts seraient mises en vente, ce qui a permis à certains de contourner le dispositif en faisant en sorte que l'ancien propriétaire en conserve 1 % : dans le cas qui nous intéresse, il suffirait donc que l'acquéreur s'arrête au seuil de 39 %. Par ailleurs, le contrôle juridique des statuts est un casse-tête infiniment complexe quand ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJérôme Nury :

Cet amendement de notre collègue Annie Genevard porte sur les attributions des SAFER dans le cadre d'une liquidation judiciaire. Lorsque le juge et le liquidateur interviennent, cela ne donne pas lieu au dépôt d'une demande d'autorisation d'exploiter auprès de la direction départementale des territoires (DDT). En effet, le sort des biens immobiliers des sociétés en liquidation judiciaire est soumis à l'appréciation du tribunal de commerce qui détermine l'offre d'achat la mieux-di...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Bernard Sempastous, rapporteur de la commission des affaires économiques :

...s'insérer dans les dispositions de l'article 1er , qui porte sur le contrôle de cessions de parts. En outre, l'exposé sommaire montre clairement que l'amendement poursuit un objectif de contrôle des prix, qui ne pourra pas être atteint au moyen de ce dispositif. Enfin, je précise que les ventes isolées de terres dans le cadre d'une liquidation donneront obligatoirement lieu à une préemption de la SAFER. J'émets donc un avis défavorable sur cet amendement.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDominique Potier :

...stes agricoles de son département, lors de laquelle avait été évoquée la question des liquidations judiciaires. Pour ma part, je ne suis pas certain que, dans le cas d'une liquidation de société, le foncier soit traité différemment des autres biens. Il en résulte effectivement une spéculation sur les terres mises en vente, ayant pour résultat un prix n'ayant rien à voir avec le prix régulé par la SAFER, qui fait l'objet de procédures particulières. La proposition faite au moyen de cet amendement est l'une de celles que j'avais faites en tant que rapporteur, afin que les ventes de biens conclues dans le cadre de liquidations ne se traduisent pas par une hausse du prix du foncier dans un secteur donné.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Michel Clément :

Si je partage l'avis du secrétaire d'État quant au fait que la rédaction de cet amendement pose problème, sur le fond, il pose une vraie question. En cas de liquidation judiciaire, la SAFER dispose bien d'un droit de préemption. Cependant, quand une société est mise en liquidation judiciaire, ce sont les titres sociaux qui sont cédés ; si la société elle-même détient du foncier, la question va se poser de savoir si une préemption est possible. Si la totalité des parts de la société sont liquidées, la SAFER aura un droit de préemption. En revanche, si la décision est prise de céder p...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Michel Clément :

...ur échapper au dispositif prévu, certaines personnes souhaitant prendre le contrôle d'une société pourraient en effet acheter 39 % des parts au prix fort puis bénéficier de la donation pour les 11 % des parts sociales restantes. Cet amendement propose donc de n'exempter que les opérations réalisées à titre gratuit entre parents et alliés jusqu'au quatrième degré inclus – seuil en deçà duquel les SAFER ne peuvent pas exercer leur droit de préemption. Ces dispositions permettraient d'uniformiser le traitement des exemptions dans les différents modes d'accès au foncier. Quand on est législateur, il faut aussi être simplificateur.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCaroline Fiat :

...onations intrafamiliales de parts de société doivent aussi être contrôlées pour prévenir tout contournement : en effet, une vente de parts sociales qui ne nécessite pas d'acte notarial peut facilement être déguisée en cession gratuite. Afin d'uniformiser le traitement des exemptions dans les différents modes d'accès au foncier, le dispositif reprend le seuil du quatrième degré en deçà duquel les SAFER ne peuvent pas exercer leur droit de préemption. Cet amendement est issu des propositions de la Confédération paysanne, de la Fédération nationale d'agriculture biologique (FNAB), d'AGTER – association pour contribuer à améliorer la gouvernance de la terre, de l'eau et des ressources naturelles –, de France Nature Environnement et de Terre de liens.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Bernard Sempastous, rapporteur de la commission des affaires économiques :

Je m'efforcerai de scinder les deux discussions. Nous le savons, les cas d'exemptions familiales pourraient servir aux stratégies de contournement que dénoncent les SAFER et les organisations professionnelles. Afin de tranquilliser tout le monde, sachez que l'amendement de M. Descoeur et les sous-amendements de notre collègue Jérôme Nury ont été présentés hier aux organisations professionnelles, qui ont bien accueilli les trois critères proposés par M. Nury. En revanche, monsieur Jolivet, les salariés seront bien sûr exclus du champ de l'exonération. En ce qui co...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Paul Mattei :

...n des amendements n° 130 et suivants, qui introduisent deux conditions : la transmission à titre onéreux dans le cadre familial jusqu'au troisième degré – je pense qu'il serait plus confortable d'opter pour le quatrième degré – et la détention de la société par des associés parents ou alliés jusqu'au troisième degré. Vous avez aligné la rédaction de vos amendements sur ce qui existe en matière de SAFER. C'est du one shot, si je puis dire, puisque la disposition s'applique au moment où la société est cédée. Nous parlons d'une société familiale pour laquelle la composition du capital peut évoluer dans le temps, jusqu'à éventuellement être transmise à un tiers. Dans cette hypothèse, le dispositif sera bloquant. Vous voulez faciliter la cession intrafamiliale de titres, ce qui me convient t...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBénédicte Taurine :

...atifs, nous proposons que le silence de l'État dans le délai imparti implique un refus de l'opération, et non une acceptation telle que le prévoit le texte. M. Clément l'a bien expliqué : le manque de moyens peut empêcher d'étudier les dossiers dans le temps imparti. Par ailleurs, la proposition de loi prévoit des mesures compensatoires négociées entre le vendeur et l'acquéreur des actions et la SAFER. Ces ventes ou nouvelles locations, abritées par la SAFER, n'empêcheraient pas nécessairement les cessions d'entraîner des agrandissements significatifs. Comme vous le savez, nous sommes opposés à ces mesures compensatoires. Enfin, notre amendement vise à simplifier le dispositif sous la responsabilité de l'État : ce dernier prononcera l'autorisation ou le refus de l'opération dans un délai de d...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Bernard Sempastous, rapporteur de la commission des affaires économiques :

... pêche maritime : « À défaut de notification d'une décision dans le délai de quatre mois à compter de la date d'enregistrement du dossier ou, en cas de prorogation de ce délai, dans les six mois à compter de cette date, l'autorisation est réputée accordée. » Concernant l'étude des dossiers, il va de soi que nous avons travaillé le texte avec les organisations professionnelles, en particulier les SAFER. Nous avons évoqué avec elles la charge de travail que représenterait le dispositif, et elles ont réservé un accueil plus que favorable à la proposition de loi. Elles estiment être en mesure d'instruire les dossiers au vu des conditions retenues concernant le seuil d'agrandissement significatif, le territoire de référence et le seuil de prise de contrôle. Je peux donc certifier que les dossiers s...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDominique Potier :

... une épreuve quasiment impossible en raison de l'empilement des procédures et de l'imbrication des sociétés entre elles –, tous les contournements, toutes les diversions seront possibles. Quant aux mesures compensatoires, ce droit mou sera une source de contentieux infinis, et le requérant se trouvera face à une administration qui n'a pas élaboré les règlements qui ont présidé à la décision de la SAFER. C'est absolument ubuesque. Toutes ces procédures prennent nécessairement plus de deux mois. Dire que le silence vaut acceptation revient à accepter l'accaparement des terres. Il est indispensable de reprendre la proposition de Jean-Michel Clément que nous avions déjà formulée hier, c'est-à-dire rétablir l'État de droit.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Paul Mattei :

Je suis d'accord avec le rapporteur. Je rappelle que le silence de la SAFER vaut renonciation à son droit de préemption. Le principe selon lequel le silence vaut acceptation est donc déjà appliqué ! Le régime de contrôle que nous sommes en train d'élaborer est tout à fait légitime, mais il faut que le demandeur puisse connaître les raisons d'un éventuel refus. Affirmer que le silence vaut refus risque de bloquer de nombreuses opérations. Le cédant est en droit d'obtenir ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDominique Potier :

Il prévoit que soit fourni, au moment de la demande, tout document ou tout élément contribuant à l'information complète de la SAFER et de l'autorité administrative. Il s'agit d'obliger la société à financer l'enquête destinée à apprécier si l'opération en cours aurait ou non pour effet un accaparement des terres. La société devrait également fournir, sous peine de pénalités, tous les renseignements relatifs aux sociétés en cascade qui éventuellement la composent. L'administration est désarmée pour collecter certaines informat...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Bernard Sempastous, rapporteur de la commission des affaires économiques :

Cela va de soi : lorsque le requérant fera sa déclaration d'intention d'aliéner, la SAFER se rapprochera de lui pour lui réclamer les documents nécessaires. Le décret viendra détailler tout cela. Je demande donc le retrait de l'amendement.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJulien Dive :

L'article 1er prévoit de confier aux SAFER les demandes d'autorisation administrative des cessions de titres sociaux puisque ce sont elles qui reçoivent les déclarations préalables. Mais il convient de distinguer la réception d'une déclaration préalable et l'instruction d'un régime d'autorisation. Aux termes de l'article, les SAFER se verraient confier la réception de la déclaration, la vérification et l'instruction du dossier. Or l'autor...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Bernard Sempastous, rapporteur de la commission des affaires économiques :

On n'a pas beaucoup parlé du système procédural que je propose dans cette proposition de loi. La SAFER reçoit déjà les formulaires : il n'y aura donc aucune lourdeur administrative supplémentaire, une simple case à cocher étant ajoutée. La SAFER est déjà dotée de moyens humains dont les directions départementales des territoires et de la mer – DDTM – se sont vidées peu à peu ces dernières années. Le réseau des SAFER maille le territoire et ses conseillers battent la campagne, ce que ne font pas le...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançois Jolivet :

Je vous remercie d'avoir rappelé la position du Gouvernement. Les pratiques des SAFER sont très différentes selon les territoires. Pour donner confiance, il conviendrait d'adopter une vision uniforme, ce qui n'est pas le cas aujourd'hui. Je compte sur les services de l'État pour bien encadrer le pouvoir d'instruction de ces sociétés d'aménagement foncier. Je retire mon amendement.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLise Magnier :

Afin de tenir compte des spécificités territoriales et la diversité des projets défendus par les acteurs locaux, notre collègue Aina Kuric propose de permettre aux interprofessions régionales de donner un avis aux comités techniques des SAFER. Prenons l'exemple du secteur vitivinicole : il est organisé autour d'interprofessions régionales qui ont notamment pour mission de veiller à ce que l'offre soit adaptée aux besoins du marché, avec des critères tels que la qualité des produits, le respect de l'environnement, la performance économique par la création de valeur et le partage de la valeur ajoutée. Il nous semble donc légitime que l...