Interventions sur "mali"

12 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaThomas Gassilloud :

...sens de notre stratégie au Sahel. En tant que représentants du peuple, il est de notre devoir de leur apporter des réponses et nous vous remercions, madame la ministre des armées, monsieur le ministre de l'Europe et des affaires étrangères, pour votre participation à ce débat. Permettez-moi de commencer par un bref rappel de la situation. En janvier 2012, une nouvelle rébellion éclate au nord du Mali et, pour la première fois, les nomades s'allient au mouvement salafiste Ansar Dine et à d'autres mouvements islamistes. Un an après, la menace se rapprochant du sud de la capitale, les autorités maliennes appellent la France à l'aide. Le président François Hollande accepte d'intervenir et nos armées déploient, en un temps record, une opération aussi audacieuse que foudroyante : l'opération Serva...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaYannick Favennec-Bécot :

...roupes et leur ardent désir de continuer le combat, en dépit de la perte de plusieurs de leurs camarades, pour lesquels je voudrais, à cet instant, avoir une pensée émue empreinte évidemment de reconnaissance – je n'oublie pas non plus leurs familles. Parallèlement à la visite de deux bases militaires françaises – l'une située à Niamey et l'autre à Gao – , nous avons rencontré le chef des forces maliennes à Gao et nos homologues parlementaires à Niamey. Notre objectif était de mieux appréhender les origines de la crise au Sahel et ses facteurs de résolution. Mes chers collègues, j'aurais souhaité que cette mission menée par des commissaires de la défense, débouche sur un débat au sein de notre hémicycle, mais il n'en a rien été. Depuis l'engagement de nos troupes au Mali en 2013, ce n'est qu...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Luc Mélenchon :

...n des choses ont changé, mais c'était là apparemment un vote pour l'éternité ! On a voté une fois : c'est dit, la guerre continue. Ce n'est pas notre avis : quand voterons-nous sérieusement, une deuxième fois, pour prendre en considération l'ensemble des éléments que nous avons sous les yeux ? Au départ, nous avions l'opération Serval ; elle est devenue Barkhane, et s'étend maintenant au-delà du Mali au Burkina Faso, au Tchad, au Niger, à la Mauritanie. Nous n'avons jamais discuté de cette extension, qui a pourtant des conséquences très nombreuses, puisque nous sommes liés à chacun des pays que je viens de mentionner par des accords militaires – tant et si bien que, d'une manière ou d'une autre, un effet domino est engagé. Où que se propage la guerre, la France s'y trouvera et nous serons lié...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Luc Mélenchon :

...et, il faut conclure, et je le ferai d'un mot. Monsieur le ministre, nous ne sommes pas d'accord, je l'ai bien vu hier. La paix ne peut pas se construire avec des tyrans. Nous sommes en train de reconstruire l'image de la France dans cette zone, et elle ne peut pas être uniquement militaire. Nous ne devons pas passer pour des occupants ! Personne en France, je le sais bien, n'a envie d'occuper le Mali : montrons-le. Le Mali doit être libre, et la première chose que nous avons à y faire, c'est d'aider à y organiser des élections honnêtes.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançoise Dumas :

...ce matin, mes pensées vont d'abord à leurs familles et à leurs frères d'armes. Pour leur rendre hommage, je souhaite évoquer les progrès majeurs que nous avons effectués au cours de l'année écoulée dans la foulée du sommet de Pau. L'année 2019 avait été très rude : le Rassemblement pour la victoire de l'islam et des musulmans – Al-Qaïda – était parvenu à étendre sa zone d'influence vers le sud du Mali, atteignant le nord du Burkina Faso, voire la Côte-d'Ivoire. Quant à l'État islamique au Grand Sahara – Daech – , ses membres s'étaient montrés particulièrement actifs dans la zone des trois frontières. Les forces locales et onusiennes, comme les forces françaises, ont lourdement payé le prix du sang, comme les populations civiles. Mais il nous faut nous féliciter des progrès accomplis depuis le...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaNathalie Serre :

...5 Sahel. Leur montée en puissance est, d'ailleurs, l'un des plus grands défis, car la France n'a évidemment pas vocation à rester éternellement engagée au Sahel. C'est aux forces sahéliennes qui convient d'assurer la sécurisation des territoires. Dans cette perspective, les armées françaises réalisent également des opérations de formation : c'est aussi cela, la politique de la France au Sahel. Au Mali, il y a quelques mois, j'ai été marquée par mes échanges avec un capitaine des forces armées maliennes à la tête d'une des unités légères de reconnaissance et d'intervention – ULRI – que les armées françaises ont contribué à former. Au Niger, j'ai pu constater, en visitant le poste de commandement de la force conjointe, que les choses avançaient dans le sens d'une coopération plus approfondie. C...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Michel-Kleisbauer :

Nous voilà réunis huit années après que la France a répondu à l'appel au secours du président malien Dioncounda Traoré. Autant dire tout de suite que ni le Président de la République, ni vous, Florence Parly, ministre des armées, n'avez créé cette situation, mais que vous en êtes, comme nous tous, les héritiers. Nous sommes quasi unanimes sur ces bancs pour penser, madame la ministre, que le Président de la République et vous faites honneur, depuis le début de notre mandat, à la bravoure de no...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAlain David :

...ropéenne. Il faudrait au minimum que les dépenses militaires françaises dans l'opération Barkhane ne soient pas prises en compte lors du calcul du déficit. Il faut également que les pays africains s'engagent dans une collaboration renforcée en matière de défense et de sécurité, par exemple dans le cadre de la CEDEAO, mais cela semble d'autant plus compliqué que le récent coup d'État militaire au Mali a encore fragilisé la situation. Rappelons qu'en mars 2012, un coup d'État – mené depuis la même garnison que celui de 2020 – avait déjà conduit au renversement du président de ce pays, accru l'instabilité et ouvert la voie à la progression des troupes armées islamo-djihadistes, lesquelles terrorisent toujours le pays et la région. Aussi, en ces moments difficiles qui fragilisent davantage le Ma...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBertrand Pancher :

...ilisés sur le terrain a fortement augmenté, passant de 3 000 à 5 100. Notre groupe salue les avancées permises par cette opération – je pense notamment à la désorganisation des groupes terroristes grâce à la neutralisation de nombreux chefs djihadistes. Nos troupes frappent au coeur de ces organisations, ce qui a permis de repousser l'État islamique au Grand Sahara dans une zone à cheval entre le Mali, le Niger et le Burkina Faso. La stratégie sahélienne de la France vise aussi à accompagner ces États, pour qu'ils assurent leur sécurité de façon autonome. Les forces maliennes ont ainsi gagné en maîtrise et, comme nous le rappelait le général François Lecointre, chef d'état-major des armées, en commission de la défense, on observe au Mali, dans certains endroits, un début de retour d'autorités...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaM'jid El Guerrab :

Le Sahel est au coeur de ma circonscription, celle du Maghreb et de l'Afrique de l'Ouest. Je ne puis commencer mon intervention sans avoir une pensée émue pour tous ses habitants, ni sans rendre hommage à nos soldats pour le sang qu'ils ont versé, eux qui luttent contre l'instabilité de la région. Au célèbre écrivain malien, Amadou Hampâté Bâ, nous devons la maxime : « Les hommes peuvent atteindre un but commun sans emprunter les mêmes voies. » Il en va de même de l'action de la France et de ses partenaires africains au Sahel : nous devons nous efforcer d'atteindre un but commun, la paix et la stabilité, sans pour autant concentrer tous nos efforts dans l'action militaire. Cette dernière ne doit plus être le prism...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaYannick Favennec-Bécot :

...eusement, nous le constatons régulièrement : le combat est particulièrement actif sur les réseaux sociaux, où de nombreuses théories du complot circulent, dans lesquelles on affirme notamment que la France serait à l'origine du conflit sahélien, avec pour objectif de recoloniser cette région et de piller ses ressources. On lit que des troupes françaises auraient été appréhendées par des douaniers maliens, avec des cartons remplis de lingots d'or, que nous aurions fourni un soutien logistique aux groupes armés que nous combattons, ou encore que nous aurions bombardé un mariage au Mali, faisant de nombreuses victimes civiles. La désinformation et la manipulation, parfois étayées de preuves créées de toutes pièces, ont un pouvoir de nuisance considérable. Comment la France lutte-t-elle contre ce...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBastien Lachaud :

Après huit ans d'engagement militaire au Mali, il est plus difficile que jamais de connaître avec précision les objectifs de cette guerre. Comme le disent les militaires, quel est donc l'état final recherché ? On nous a longtemps dit qu'il s'agissait de faire la guerre au terrorisme. Mais le terrorisme est un procédé employé depuis fort longtemps et l'on comprend bien que cette guerre n'y mettra pas un terme. On nous a ensuite dit qu'il s'a...