Interventions sur "diplôme"

17 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Luc Mélenchon :

... le fond de l'affaire. Mes chers collègues, notez ce que vous-mêmes êtes en train de dire, et, j'en suis persuadé, de bonne foi : l'année de césure permettra au jeune de s'ouvrir, de se rendre dans un autre pays, ce qui enrichira sa qualification. Ah bon ? On ajoute donc par l'année de césure une qualification, on alourdit le parcours au sein du référentiel. Et ne me dites pas le contraire ! Les diplômes ont été pensés avec un contenu et selon des référentiels précis. Les commissions spécialisées, les universitaires qui les établissent savent ce qu'ils font, ils réfléchissent avant de le faire. Ils n'incluent pas n'importe quoi dans un cursus pour n'importe quelle durée. Par ailleurs, avec cette dimension personnelle, vous ajoutez un élément à la qualification. Un collègue a dit tout à l'heure ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Berta :

...hon. J'ai la chance de fréquenter toutes les semaines l'université, donc les étudiants. Cette année de césure a été mal comprise : il ne s'agit pas d'une année folklorique, comme cela a été décrit. C'est au contraire une année dont le contenu sera discuté avec les pédagogues et l'environnement universitaire, et ce contenu correspond à ce qu'on appelle des compétences. Certes, il faut obtenir des diplômes, mais l'embauche ne se fait pas uniquement sur ces derniers : elle s'appuie aussi sur ce qui a été vécu au cours de la préparation d'un diplôme. La césure offre enfin l'occasion, je l'ai dit tout à l'heure, d'aller à l'étranger, car on trouve toujours des moyens, par exemple les bourses offertes par les régions. Cette pratique existe d'ailleurs déjà ; elle va simplement devenir officielle. La c...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Luc Mélenchon :

...rai deux remarques sur ce point. D'abord, tous n'y auront pas accès. Or l'esprit de la loi, en particulier de celles relatives à l'éducation nationale, veut que chacun puisse accéder à la même qualification dès lors qu'il a suivi le parcours afférent prévu par la loi. Y ajouter des notions subjectives telles que l'ouverture au monde dont tel ou tel aura bénéficié équivaut à modifier le contenu du diplôme. Par ailleurs, les mots « compétence » et « qualification » ont chacun un sens distinct. Nous autres, Français, avons résisté pendant des années, et jusqu'à présent, aux pressions de l'OCDE visant à nous faire remplacer les qualifications par les compétences. « Qualification » est le mot des Français ! Cela s'évalue, une qualification, sur le fondement des référentiels des diplômes !

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Luc Mélenchon :

C'est votre droit ! Mais alors il faut le dire sans mélanger les notions ni faire croire aux gens qu'elles sont identiques, car une compétence et une qualification, ce n'est pas la même chose ! S'il existe un référentiel et que vous réussissez les épreuves afférentes, alors vous êtes qualifié et vous obtenez votre diplôme. Si on ajoute à cela des éléments subjectifs, on augmente l'attente à l'égard du diplôme et on ruine sa valeur universelle. J'admets qu'on ne soit pas d'accord avec moi, mais respectons le point de vue de chacun ! Mes propos ne relèvent nullement de la caricature. J'ai été ministre de l'enseignement professionnel et je me suis battu contre l'OCDE, qui voulait à tout prix faire avaler aux Françai...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAlexis Corbière :

Selon la qualité de l'année de césure, du voyage à l'étranger ou d'une éventuelle expérience professionnelle dans une entreprise, on obtiendra une qualification et une reconnaissance différentes, donc un diplôme dont la nature changera beaucoup en fonction des possibilités dont on aura disposé !

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAlexis Corbière :

Vous devez entendre mes propos ! Je mesure, au fil de nos échanges, ce à quoi vous procédez : en vérité, il s'agit d'une explosion du cadre national des diplômes ! Il y a là quelque chose de très dangereux dont je dois avouer que je n'avais pas bien pris la mesure initialement.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGabriel Attal, rapporteur de la commission des affaires culturelles et de l'éducation :

...s par la convention qui sera signée entre l'établissement et l'étudiant. Le projet sera alors examiné de près par la direction des études de l'établissement, en lien avec l'étudiant lui-même. Si ce projet permet d'acquérir des compétences et une expérience qui sont en cohérence avec la formation, il pourra être valorisé sous la forme de crédits ECTS qui seront pris en compte pour la délivrance du diplôme.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaNicole Sanquer :

Cet amendement vise à combler un vide juridique en assimilant les stagiaires des écoles labellisées « Grande école du numérique » aux stagiaires de l'enseignement supérieur. En effet, environ 400 formations bénéficient aujourd'hui du label en question, créé en 2015. Il s'agit de formations courtes et qualifiantes aux métiers du numérique, destinées aux jeunes personnes sans diplôme, aux demandeurs d'emploi ou aux personnes en cours de reconversion professionnelle. En l'état actuel du droit, les étudiants suivant ces formations ne bénéficient pas d'exonération de cotisations sociales lorsqu'ils suivent des stages. La législation actuelle relative aux stages en entreprise prévoit deux statuts : celui de stagiaire de l'enseignement supérieur, réservé aux étudiants classiques,...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Luc Mélenchon :

...tient en trois ans, un point c'est tout : l'étudiant n'a pas à la rallonger d'une année pour se faire bien voir ou bénéficier d'une validation des acquis de l'expérience. C'est de transmission des valeurs disciplinaires – au sens de la discipline étudiée – que nous parlons. Le parcours doit être le même pour tous, au risque de creuser les inégalités sociales et de mettre fin à l'égalité entre les diplômes car ils ne seront plus les mêmes selon qu'ils auront été obtenus en trois ou en quatre ans, si l'étudiant y a intégré un parcours personnel. Le dispositif avait une cohérence, que vous voulez bouleverser.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Luc Mélenchon :

...anico, vous avez bien voulu rappeler que mon objection était académique, qu'elle portait sur la valeur académique du parcours réalisé. J'en reviens à mon point de départ : une parfaite égalité quant à la qualification implique forcément un parcours évalué dans la maquette de départ en nombre d'années et en contenus. Si vous donnez à des adjuvants une valeur qualifiante, vous changez la nature du diplôme. J'admets que l'on puisse avoir une telle idée, mais la nature en serait en l'occurrence changée. Du reste, par qui la valeur qualifiante sera-t-elle évaluée ? Forcément par un individu singulier qui en décide. Or ce n'est pas acceptable. La validation de l'acquis de l'expérience concerne une trajectoire professionnelle. Elle ne peut pas être injectée au milieu d'un parcours universitaire qui, m...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Luc Mélenchon :

Je sens qu'il faut que je m'explique sur un point : j'en reviens à la question de la qualification, pour que nous nous comprenions bien. Il existe en France un Centre d'études et de recherche sur les qualifications, dont le siège est à Marseille. C'est bien la preuve que la qualification peut faire l'objet d'une appréciation objective. Prenons le cas des diplômes professionnels, car ce sont des diplômes qui ne mentent pas : à la sortie, soit on sait faire, soit on ne sait pas faire. Et, si on ne sait pas faire, cela se voit tout de suite, notamment quand on travaille sur une machine qui vaut plusieurs centaines de millions d'euros – car il y en a – et qu'on manipule une matière première. Au demeurant, d'une certaine façon, tous les diplômes qui sanction...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGeorge Pau-Langevin :

S'agissant de l'année de césure, il me semble qu'elle donnera au jeune une expérience qui complétera ses études. Pour une étudiante qui se destine à devenir infirmière, passer six mois dans un service d'urgences ou au SAMU peut s'avérer très bénéfique d'un point de vue humain, même si cela n'est pas sanctionné par un diplôme. S'agissant des questions posées par nos collègues du Pacifique, nous savons bien que la distance et le calendrier scolaire posent des difficultés particulières aux étudiants de ces territoires. Notre collègue de Wallis-et-Futuna a très bien exposé les difficultés économiques auxquelles sont confrontés les habitants de cette collectivité. J'aimerais toutefois rappeler que nous avions défini, dan...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaNicole Sanquer :

...nsion de ces dispositions privera l'université de la Polynésie française des ressources nécessaires à l'animation et à l'amélioration de la qualité de la vie étudiante sur son campus, sachant qu'il est prévu par ailleurs que les cotisations au Fonds de solidarité et de développement des initiatives étudiantes – FSDIE – ne pourront plus être prélevées en même temps que les droits d'inscription aux diplômes. Ainsi, les dispositions visant à améliorer le quotidien des étudiants ne seraient pas applicables aux étudiants polynésiens alors qu'elles le seraient à leurs homologues métropolitains. Cela constituerait une véritable rupture de l'égalité des chances et enfreindrait le principe d'égalité de traitement. Pour mémoire, le nombre d'étudiants inscrits en Polynésie française s'élève à 3 352 pour la...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Gomès :

...d'enseignement primaire et secondaire, public ou privé. Seul l'enseignement supérieur est resté entre les mains de l'État. Si le primaire public et privé et le secondaire public sont gérés, pour une part, par le vice-rectorat, la compétence de l'État est réduite à quatre domaines : les programmes – la loi conférant à la Nouvelle-Calédonie une capacité d'adaptation – , le contrôle pédagogique, les diplômes, qui restent de la compétence de l'État, et la formation des maîtres. Tel est le cadre juridique des compétences réparties entre la Nouvelle-Calédonie et l'État. Il n'est pas souhaitable de décider que, dans ce contexte particulier, l'État exerce sa compétence de la même façon qu'il le fait partout sur le territoire de la République. Cela n'est pas possible. Je l'ai dit : le vice-recteur n'est ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Luc Mélenchon :

Mais je ne vais pas vous annoncer ce que je surveillerai de près dans trois ans. Permettez-moi d'insister sur un point : ce rapport devra comporter une étude sérieuse et documentée sur l'impact qu'auront eu les parcours personnalisés, l'année de césure et les autres dispositions de la loi sur la stabilité de la qualification attribuée aux diplômes et leur insertion dans les conventions collectives. Je demande que l'on étudie cette question car de nombreux décideurs sont issus de l'enseignement général et se préoccupent donc assez peu des réalités de l'enseignement professionnel. À mes yeux, tout enseignement supérieur est un enseignement professionnalisant. Mais les diplômés de l'enseignement professionnel supérieur ont tendance à consid...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGabriel Attal, rapporteur de la commission des affaires culturelles et de l'éducation :

...beaucoup plus loin et élaborer une vraie politique d'orientation, d'information au lycée et de personnalisation des modules d'enseignement à l'université. Tous ces éléments participent d'un seul et même objectif : faire réussir les étudiants de notre pays, à l'heure où 60 % d'entre eux échouent en première année de licence et où 20 % d'étudiants quittent chaque année le système universitaire sans diplôme, avec toutes les difficultés que l'on connaît. J'en suis donc convaincu : c'est un texte de progrès social majeur que nous allons adopter. Puisque l'on parle d'évaluation et de suivi, je pense que nous pourrons constater, au cours des prochaines années, les effets positifs de ce texte sur la démocratisation de l'accès à l'enseignement supérieur.