Interventions sur "hôpital"

63 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaThomas Mesnier, rapporteur général de la commission des affaires sociales :

... son contenu, et je n'y reviendrai donc pas de manière détaillée. Chacun connaît désormais ses dispositions phares, que le ministre vient de rappeler : la prolongation des mesures de soutien à l'économie par des exonérations, l'aide au paiement ou l'activité partielle, la structuration et le financement de la cinquième branche de la sécurité sociale, l'investissement sans précédent en faveur de l'hôpital public, la revalorisation des rémunérations des personnels hospitaliers, des EHPAD et des services d'aide à domicile, la mise en place d'un congé de paternité plus long, dont sept jours obligatoires. Je souhaiterais en revanche souligner ce qui me semble être la grande leçon de ce PLFSS pour 2021. À mon sens, les avancées que je viens de citer illustrent ce qui, dans cette période difficile, est...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAdrien Quatennens :

À l'heure où nous discutons une dernière fois de ce PLFSS dans l'hémicycle, voilà bientôt un an que l'épidémie de covid-19 a surgi et qu'elle s'est abattue sur un système de santé hyper-fragilisé par des années d'économies insoutenables, notamment à l'hôpital. Car derrière les lignes comptables, il y a des lits, et derrière les lits, il y a des vies : 100 000 lits ont été fermés en vingt ans à l'hôpital, dont 7 400 ces deux dernières années, sous votre majorité. Et ça continue : en pleine crise sanitaire, quelque treize hôpitaux font encore les frais de cette logique de fermeture de lits. À cela, il faut bien entendu ajouter le précieux temps perdu e...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAdrien Quatennens :

D'ailleurs, exception faite des mesures exceptionnelles liées à la crise de la covid-19, la trajectoire économique n'a pas varié ; rien qu'à l'hôpital, avec ce PLFSS, vous réclamez 800 millions. Nous vous proposons donc de rejeter ce texte parce qu'il ne satisfait pas les revendications du personnel de santé, quoique celles-ci soient bien antérieures à la crise ; il faut revoir votre copie si vous voulez y répondre.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPierre Dharréville :

... Les membres du groupe de la Gauche démocrate et républicaine considèrent qu'il faudrait inverser la tendance de fond, ce qui n'est pas le cas dans le texte que vous nous présentez. Cette tendance s'était exprimée dans les précédents budgets de la sécurité sociale : celui-ci ne manque pas à l'appel. Nous nous trouvons encore dans une logique de compression des dépenses courantes, ordinaires, de l'hôpital public et plus généralement de la santé, même si ce PLFSS alloue des ressources supplémentaires correspondant d'une part à certaines mesures issues du Ségur de la santé, qui sont d'ailleurs inégales et insuffisantes, d'autre part à certains besoins directement liés à la crise – ce qui est heureux, car vous ne pouviez guère faire autrement. En raison des compressions qui continuent néanmoins à str...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAgnès Firmin Le Bodo :

...ction à nos concitoyens et à pérenniser notre système de sécurité sociale. La loi relative à la dette sociale et à l'autonomie avait constitué un premier pas dans cette direction, en soulageant la trésorerie de l'ACOSS – Agence centrale des organismes de sécurité sociale – , très fragilisée par les dépenses exceptionnelles liées à l'épidémie. Ce PLFSS va plus loin en faveur des soignants et de l'hôpital. Il permettra, et permet déjà, une revalorisation sans précédent des rémunérations des personnels, soignants ou non, de notre système hospitalier dans son ensemble, public comme privé. C'est une mesure historique et concrète, dès aujourd'hui. Pour redonner du souffle à notre hôpital public, il rend aussi possible la reprise d'un tiers de la dette accumulée depuis trop longtemps, ce qui permettra ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Hugues Ratenon :

...t, mais force est de constater qu'il reste dans une forme de routine. Bien sûr, vous ne manquez pas de vous gargariser des milliards annoncés pour ceci et cela, mais ces sommes correspondent à des mesures très limitées dans le temps, et le ministre des finances nous annonce déjà des années d'austérité pour rembourser les sommes dépensées en raison de la crise – une austérité qui a déjà détruit l'hôpital public et qui continue de détériorer l'ensemble des services publics, parce que les comptables qui dirigent notre pays envisagent nos biens communs comme des sources de dépenses, et non comme un investissement en vue d'une amélioration de la vie des Français. Votre philosophie ne change pas : vous tendez toujours plus vers le privé et vous abandonnez le public alors que les personnels sont les h...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAlain Bruneel :

Le budget de la sécurité sociale pour 2021 aurait pu être l'occasion d'un virage politique majeur dans un contexte de crise sanitaire sans précédent. C'était l'occasion de rompre avec les politiques néolibérales et austéritaires des trente dernières années, qui ont abîmé l'hôpital public et le personnel soignant. C'était l'occasion d'afficher une grande ambition pour le service public hospitalier. C'était l'occasion d'inventer de nouvelles solidarités pour celles et ceux qui subissent de plein fouet la crise économique. Hélas, dans les faits, c'est le budget des occasions manquées. Rattrapé par les circonstances, incapable d'anticiper la deuxième vague, le Gouvernement se...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaThomas Mesnier, rapporteur général de la commission des affaires sociales :

...e la sécurité sociale, qui figure à l'article 16 et dont la création a été décidée cet été à l'Assemblée nationale. Je ne peux que me réjouir que le Sénat en approuve aussi bien les principes que les premières modalités d'organisation. La revalorisation des carrières des personnels hospitaliers, prévue à l'article 25, fait aussi partie des points d'entente, alors même que les moyens conférés à l'hôpital et la rémunération des soignants avaient été au coeur des débats entre nos deux assemblées l'an dernier. Cet accord témoigne, je le crois, du chemin que nous avons parcouru pour redonner du souffle et des perspectives à l'hôpital public. Enfin, parmi les mesures consensuelles, je pense également à l'octroi d'une nouvelle enveloppe dédiée à la prise en charge des violences conjugales, prévue à l'...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCaroline Fiat :

...ppressions de postes. C'est donc cela, pour vous, le retour à la normale ? Comment justifiez-vous cette politique libérale ? N'apprenez-vous donc rien ? Vous pouviez dire que vous n'étiez pas responsables des vingt dernières années, mais pas cette fois. Vous parlez de restructuration de l'offre de soins, mais appelons un chat un chat : il s'agit bel et bien de la poursuite de la destruction de l'hôpital public. Monsieur le ministre, ne voyez-vous donc pas les arrêts de travail et les démissions à l'hôpital comme un signal d'alarme ? Les étudiants en santé, les soignants, les médecins souffrent. Turnover infernal, destruction des équipes hospitalières, rappels incessants sur les jours de congé, harcèlement moral ou sexuel : comme le décrivent les textes de Sara Eudeline et Amélie Jouault, dénigr...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCaroline Fiat :

...ce sont là des choses qui ne doivent pas être ; je dis que la société doit dépenser toute sa force, toute sa sollicitude, toute son intelligence, toute sa volonté, pour que de telles choses ne soient pas ! Je dis que de tels faits, dans un pays civilisé, engagent la conscience de la société tout entière ». Alors que nous traversons une crise sanitaire à laquelle personne n'était préparé, avec un hôpital en ruine et des soignants épuisés, vous proposez un PLFSS qui préfère l'esprit de responsabilité budgétaire à l'exigence de reconstruire notre système de soins. D'un texte creux, vous faites une success story en l'habillant d'adjectifs : exceptionnel, historique, jamais vu, inédit, protecteur, solidaire, tourné vers l'avenir…. Vous pensez avoir fait le boulot en ayant mis en place ces confinement...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMartine Wonner :

Le groupe Libertés et territoires votera pour la motion de rejet préalable. Il est un peu triste de parler de motion de rejet préalable quand nous sommes à ce point plongés dans une crise sanitaire – il faudrait plutôt parler d'une crise d'autorité, car c'est cela que nous subissons. Nous aurions voulu que l'aller-retour du texte prévoie des améliorations pour aider l'hôpital public, ce bien si précieux auquel tous les Français tiennent et qui est aujourd'hui en souffrance. Malheureusement, l'accompagnement financier n'est pas à la hauteur ; le PLFSS contient des avancées, mais celles-ci sont insuffisantes. Si l'on peut se féliciter de la création de la cinquième branche, nous ne savons toujours pas comment elle sera financée. Le groupe Libertés et territoires s'assoc...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMathilde Panot :

...simple. Attention, le clou du spectacle ! Applaudissez le contorsionniste. En pleine pandémie, Emmanuel Macron nous a dit : « La santé n'a pas de prix. Le Gouvernement mobilisera tous les moyens financiers nécessaires pour sauver des vies, quoi qu'il en coûte. » Mais pour ne pas lui faire perdre son titre de président des riches, vous nous proposez de voter 800 millions d'euros d'économies sur l'hôpital public. Enfin, le numéro comique. Vous n'avez rien fait pour endiguer la deuxième vague ? L'hôpital public est détruit et les soignants à bout de souffle ? Tadam, le Premier ministre n'a qu'à visiter un hôpital pour montrer qu'il est proche du terrain. Et hop, vous confinez les syndicalistes de l'hôpital de Brest dans leurs locaux, gardés par des policiers et un agent de sécurité de Matignon. Co...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJoël Aviragnet :

...ts destinés à faire face à la crise sanitaire ont ainsi augmenté de 800 millions d'euros. C'est une nouvelle réponse conjoncturelle, face à une crise qui révèle pourtant les failles structurelles de notre système de santé. C'est d'ailleurs par l'absence de réponse apportée à la crise durable que connaît ce système que votre texte est le plus décevant. Les symptômes, nous les connaissons tous : l'hôpital public est à l'agonie, et la qualité des soins apportés aux Français s'est nettement dégradée. La crise sanitaire a creusé la dette de la sécurité sociale en raison des dépenses de santé supplémentaires qu'elle provoque et de la réduction des recettes qu'engendre le ralentissement de l'activité économique. Mais vos décisions y ont puissamment contribué, puisque vous faites peser sur les comptes ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAgnès Firmin Le Bodo :

Nous avons déjà eu l'occasion de signaler les progrès significatifs que permettra ce projet de budget. Nous avons aussi tenu un discours de vérité sur ses lacunes et sur les améliorations qu'il convient d'y apporter. Parlons d'abord des avancées. Ce PLFSS tient les engagements forts pris lors du Ségur de la santé en faveur de l'hôpital et des EHPAD. C'est une avancée sans précédent et une mesure de justice pour les soignants. La reprise de 13 milliards de dette hospitalière est une excellente décision, qui permettra de relancer l'investissement courant à l'hôpital et d'en assainir la situation financière. Je m'étonne donc de la volonté du Sénat de supprimer une disposition demandée de longue date par tous les acteurs. De même...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaValérie Six :

...e perspectives quant à la soutenabilité du système par les générations futures. Nous avions accueilli favorablement l'ambition du Gouvernement d'intégrer au PLFSS les mesures issues du Ségur de la Santé, pour donner enfin une forme concrète à la reconnaissance due aux soignants, et soutenir la modernisation des établissements. Il y a un an, en novembre 2019, en réponse à la crise que traversait l'hôpital – bien avant l'arrivée du covid-19 – , il était annoncé que le budget de l'État reprendrait la dette hospitalière pour trois ans, à partir de 2020. Nous regrettons le désengagement de l'État à ce sujet. Pourquoi alourdir encore un budget déficitaire au sortir de la crise du covid en ajoutant de la dette à la dette ? Il nous faut également une véritable stratégie de l'offre hospitalière, qui perm...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMartine Wonner :

...ne situation fragilisée depuis trop longtemps. Notre système de santé – plus particulièrement le service public hospitalier – est à bout de souffle : les services sont saturés et sur-sollicités ; les soignants, trop peu nombreux, ne comptent pas leurs heures et sont épuisés physiquement et moralement. Dans ces conditions délétères, on peut aisément comprendre pourquoi ils choisissent de quitter l'hôpital. Certaines décisions ont été difficiles à admettre. À titre d'exemple, les médecins de ville et l'ensemble du système de santé libérale ont été tenus à l'écart, ce qui a accentué la pression sur l'hôpital public. Rappelons également le manque initial de moyens et de matériel, et l'absence de mesures immédiates pour renforcer les équipes de soins, alors qu'un plan de formation, ou encore des prot...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAdrien Quatennens :

S'il est nécessaire de limiter la circulation du virus, il est urgent de renforcer le système de santé. Cette crise sanitaire est d'abord l'échec d'un modèle et de ses dogmes, comme celui de la suppression des lits à l'hôpital. En vingt ans, 100 000 lits ont été fermés à l'hôpital et 7 400 en seulement deux ans sous votre majorité. Et ces fermetures de lits se poursuivent malgré la pandémie.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAdrien Quatennens :

Ainsi, en pleine crise sanitaire, au moins treize hôpitaux ont continué à perdre des places. « Ce n'est pas un problème de moyens, c'est un problème d'organisation », a même osé dire Emmanuel Macron face aux personnels de santé d'un hôpital. D'ailleurs, vous soutenez que ce PLFSS prévoit une hausse de moyens considérables, mais si l'on en retire les mesures exceptionnelles liées à la crise de la covid, on s'aperçoit que la trajectoire est inchangée : c'est bien celle d'économies supplémentaires sur notre système de santé, c'est-à-dire que même les catastrophes ne suffisent pas à vous faire changer d'avis. La France est un pays rich...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAdrien Quatennens :

...ont souffre le système de santé auquel ils sont attachés est le corollaire de la baisse des cotisations sociales à laquelle vous procédez, car ce sont elles qui le financent. Au pouvoir, nous abrogerons cette disposition des urgences payantes. À rebours de vos choix, s'il fallait retenir quelques-uns des nôtres, nous sommes pour des moyens humains et matériels supplémentaires pour reconstruire l'hôpital, pour la construction d'un pôle public du médicament afin de découvrir et de fabriquer en France les molécules indispensables, pour le « 100 % sécurité sociale » plutôt que le business des mutuelles à but lucratif et les coûts qu'ils engendrent. La santé n'a pas de prix, disait le chef de l'État. Le Gouvernement fera le nécessaire, quoi qu'il en coûte, ajoutait-il. Lui s'est contenté de le dire ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPierre Dharréville :

Le coronavirus continue de sévir dans le pays, notre système de santé n'en finit plus d'être sous tension, et pourtant le budget que vous nous présentez poursuit la compression. Vous continuez notamment de demander des économies à l'hôpital. Ce budget n'est pas à la hauteur de la situation. La crise produira des effets dans la durée. Des femmes et des hommes sont touchés par l'absence de liens sociaux et le manque de perspectives ; nos services de psychiatrie sont déjà bien à la peine. Le report des soins va aggraver également la santé de femmes et d'hommes. Dans tous les services, les personnels sonnent l'alarme. Certes, votre pr...