Interventions sur "embauche"

20 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGuillaume Peltier, rapporteur de la commission des affaires sociales :

...us regarde. Et il est hors de question que nous l'abandonnions. C'est la raison pour laquelle, avec Éric Woerth et le groupe Les Républicains, nous vous présentons cette proposition de loi forte, juste et crédible. Elle est forte parce qu'elle a le mérite d'être simple. Elle vise à mettre en place, à compter du 15 juin 2020 et pour une durée de deux ans, un dispositif « zéro charge » pour toute embauche d'un jeune de moins de 25 ans au sein d'une entreprise, d'une collectivité ou d'une association.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGuillaume Peltier, rapporteur de la commission des affaires sociales :

Elle est juste, parce que le bénéfice de ce dispositif est conditionné à l'embauche du jeune en contrat à durée indéterminée ou en contrat à durée déterminée d'au moins six mois. Elle est crédible, car, comme le rappelait il y a un instant Éric Woerth, elle s'appuie sur des mesures qui ont fait leurs preuves dans le passé, en 2008, en 2010 et en 2012. Selon les travaux des économistes Pierre Cahuc et Stéphane Carcillo, une mesure similaire avait permis la création de plus de 30...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaIsabelle Valentin :

...l que régional, sont appliqués : nous les saluons, ils sont essentiels. Aujourd'hui, 750 000 jeunes terminent leur formation et arrivent sur le marché de l'emploi – jeunes pleins de talent, que nous devons encourager et accompagner. Comme l'a dit notre collègue Guillaume Peltier, mieux vaut un travailleur qu'un chômeur puisque le premier coûte moins cher à l'État que le second. Actuellement, les embauches sont à l'arrêt, l'intérim tourne à peine à 30 % et les signatures des contrats d'apprentissage et de professionnalisation sont rares. C'est un vrai problème pour la transmission de nos savoir-faire, notamment dans certains métiers, tels que le bâtiment et les métiers de bouche. Dans ce contexte, les jeunes de moins de 25 ans auront de grandes difficultés pour entrer dans la vie active. Nous ne p...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaIsabelle Valentin :

Le texte que nous examinons propose que pour toute embauche d'un salarié de moins de 25 ans à compter du 15 juin 2020, l'employeur ne paie pas de cotisations sociales sur les salaires versés entre le 15 juin 2020 et le 15 juin 2022. Tout jeune de moins de 25 ans doit pouvoir en bénéficier, qu'il s'agisse d'un salarié en CDI ou en CDD de six mois minimum. Évidemment, l'exonération des cotisations sociales ne suffira pas à relancer l'économie et à redynamis...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaNathalie Elimas :

..., en avril, le nombre de demandeurs d'emploi a connu une hausse très importante, la plus forte jamais enregistrée dans notre pays. Si toutes les tranches d'âges sont concernées, les moins de 25 ans paient le plus lourd tribut puisque les chiffres les concernant ont augmenté de près de 30 %. Ces chiffres, très inquiétants, ne sont pas consécutifs à une vague de licenciements, mais à un blocage des embauches et des renouvellements de contrats courts du fait de la contraction massive de l'activité économique. Toujours est-il que les mois qui arrivent s'annoncent particulièrement difficiles pour l'ensemble des jeunes de notre pays, qui vont devoir s'insérer dans un monde du travail sclérosé et amorphe. Pour répondre à ces difficultés, le texte propose d'instaurer un mécanisme d'exonération de charges...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaNathalie Elimas :

...n plan de soutien ambitieux, d'un montant de 300 millions d'euros, retranscrit dans le nouveau projet de loi de finances rectificative, afin d'inciter les entreprises à poursuivre cette belle dynamique. Par ailleurs, comme l'a confirmé à l'instant Mme la ministre, une concertation va s'engager avec les partenaires sociaux afin d'identifier les moyens les plus adaptés pour relancer la dynamique d'embauche. À rebours d'une mesure unilatérale comme celle proposée dans le texte, ce temps de dialogue avec l'ensemble des parties prenantes permettra d'accompagner nos jeunes vers l'emploi de manière pertinente pour les employeurs. Pour l'ensemble des raisons que je viens d'évoquer, le groupe MODEM ne soutiendra pas la proposition de loi.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMichel Zumkeller :

...43 000 personnes. Dans le même temps, les prévisions de croissance pour 2020 sont alarmantes, avec une chute du PIB estimée entre 11 et 14 %, soit autant de production de richesse en moins pour nos entreprises, c'est-à-dire de destruction d'emplois et de précarisation. Il est urgent de prévoir des mesures d'accompagnement pour éviter une crise sociale de grande ampleur. Face à des perspectives d'embauches restreintes et à un marché de l'emploi qui se contracte, les jeunes sont particulièrement vulnérables. Le Gouvernement a annoncé ces jours-ci plusieurs mesures pour relancer l'embauche en contrat d'apprentissage avec le versement d'aides ciblées aux entreprises. Ces mesures sont bienvenues, mais elles ne concernent pas, loin s'en faut, l'ensemble des jeunes qui entrent sur le marché du travail. ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJeanine Dubié :

...annonce dangereuse. C'est la raison pour laquelle de simples mesures de relance économique ne suffiront pas et les solutions de 2010 ne seront d'aucun secours, quand bien mêmes elles ont démontré leur efficacité. Aujourd'hui, la question de l'emploi est primordiale. Si le dispositif d'activité partielle a permis de le sauvegarder autant que possible, tous les emplois n'ont pu être sauvés, et les embauches ont été pour la plupart gelées. Les conséquences en sont particulièrement marquées dans le secteur du tourisme, de l'hôtellerie et de la restauration, d'autant que les contrats y sont souvent courts. Les saisonniers y sont très durement et durablement touchés. Par ailleurs, la crise est intervenue en pleine réforme de l'assurance chômage : les critères d'accès à celle-ci sont restreints depuis ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaÉric Coquerel :

... que c'est une politique de la demande obéissant à des critères sociaux et écologiques qu'il nous faut, a fortiori dans la période qui s'annonce. Je ne m'attarde pas sur le risque d'un effet d'aubaine, qui est évident – je n'ai d'ailleurs entendu aucune réponse qui vaille à cette objection – dès lors que les exonérations seraient accessibles même à des entreprises ne rencontrant aucun problème d'embauche et qui n'en ont donc pas besoin. J'en viens au risque de faire peser la dette du covid sur les comptes de la sécurité sociale et de l'UNEDIC, à propos duquel je m'appuierai sur un excellent article de l'économiste Michaël Zemmour paru il y a quelque temps dans Le Monde. L'État a déjà engagé la démarche consistant à constituer les dépenses exceptionnelles de la sécurité sociale en dette sociale ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAurélien Taché :

...s sur les salaires allant jusqu'à 2,5 fois le SMIC. Il bénéficie aux très petites entreprises et aux petites et moyennes entreprises comme à l'employabilité des secteurs à bas salaires. Mais il est à juste titre controversé, car, dans les secteurs recrutant à un niveau de salaire élevé, il peut se révéler inefficace, voire dangereux. Je signale par ailleurs que les jeunes ayant du mal à se faire embaucher à 2,5 SMIC sont également, dans certains cas, discriminés en raison de leur origine. J'espère donc, mon cher collègue, que vous soutenez aussi cette jeunesse qui marche en ce moment dans la rue pour dénoncer les discriminations. Vous proposez pour votre part une exonération de charges patronales jusqu'à 4,5 SMIC, soit 6 930 euros bruts. Comme l'indique le Conseil d'analyse économique, ce sont l...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAgnès Firmin Le Bodo :

...travail déjà fortement perturbé. Une génération entière pourrait se retrouver sans emploi ! Nous ne pouvons rester inactifs devant un tel péril : c'est un risque économique pour notre pays qui devra prendre en charge ces jeunes, mais surtout et avant tout un risque humain : on ne peut laisser cette génération subir la crise de plein fouet sans réagir. La proposition de loi propose de favoriser l'embauche des jeunes en allégeant le poids financier pour les entreprises qui les accueilleraient. De telles motivations sont louables et le groupe Agir ensemble les partage. Afin de supprimer une partie des freins à l'embauche, elle vise à alléger le coût du travail pour l'entreprise qui recrute une personne de moins de 25 ans. Le principe a déjà été utilisé par le passé, avec plus ou moins de succès. La...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaChristine Cloarec-Le Nabour :

...tte crise. La situation est également difficile, voire très difficile, pour les entreprises dont l'activité a baissé, voire cessé complètement depuis le confinement. Pour elles, l'enjeu est davantage la survie que le renouvellement des compétences. Elles essaieront donc d'abord de sauver les emplois existants avant de recruter. Votre proposition de loi reprend un dispositif destiné à favoriser l'embauche mis en place en 2009, une exonération de charges que vous voulez étendre à toutes les entreprises et à tous les jeunes diplômés de moins de 25 ans. Elle risque toutefois de voir son efficacité réduite dans la mesure où les politiques de baisse du coût du travail mises en place depuis 2014 ont déjà permis de réduire considérablement les charges sur les rémunérations inférieures à 2,5 SMIC et en pa...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSébastien Chenu :

... de 25 ans. Si cette proposition est perfectible et que la crise actuelle est bien différente de celle de 2008, elle présente l'intérêt de mettre en lumière l'enjeu primordial que représentera l'emploi des jeunes dans les mois et les années à venir. L'expérience montre d'ailleurs que les jeunes sont plus massivement touchés par les grandes crises économiques. Tout dispositif visant à faciliter l'embauche des jeunes tout en évitant l'écueil de la création d'un contrat de travail spécifique doit être examiné avec la plus grande attention – d'autant que, depuis le début de la crise sanitaire, le Gouvernement est resté discret sur les mesures qu'il comptait prendre pour accompagner les jeunes vers l'emploi. Le texte étudié en commission présentait des insuffisances, voire des incohérences, dont j'es...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarie-George Buffet :

Depuis de trop nombreuses années, les jeunes de notre pays sont soumis à des difficultés économiques et sociales majeures. Le chômage des 15-24 ans fluctue aux alentours de 20 %, sans être résorbé. Quatre-vingt-sept pour cent des embauches de jeunes se font en CDD. La situation est encore plus compliquée pour les jeunes peu ou pas diplômés : sept ans après leur entrée sur le marché de l'emploi, seuls 21 % d'entre eux sont titulaires d'un CDI. La crise sanitaire s'est transformée en crise économique, et nous voyons arriver 700 000 jeunes sur le marché du travail, avec beaucoup d'inquiétude quant à leurs perspectives d'insertion dan...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGuillaume Peltier, rapporteur de la commission des affaires sociales :

...os, et de plus de 10 000 euros pour un salaire de 1 500 euros net. Notre proposition est donc tout sauf anecdotique. Pour un chef d'entreprise, 7 000 ou 10 000 euros sont une somme – pour l'avoir été moi-même pendant huit ans, après une carrière de professeur d'histoire et géographie à l'éducation nationale, je sais combien, à l'instar de la paperasse, le poids des charges peut faire obstacle à l'embauche d'un nouveau salarié. Certains suggèrent de donner aux moins de 25 ans l'accès au RSA. Bien sûr, les plus fragiles et les plus démunis d'entre nous méritent le soutien de la solidarité nationale, mais c'est manquer de respect à notre jeunesse que de lui offrir pour tout horizon les minima sociaux, le RSA ou les allocations chômage !

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaÉric Woerth, rapporteur de la commission des affaires sociales :

...endant que la vague déferle ni de remettre sans cesse les choses au lendemain. Bien sûr qu'il faut trouver des réponses à moyen et long termes, des réponses structurelles, mais c'est maintenant qu'il faut jouer la partition de l'emploi si nous ne voulons pas en faire une marche funèbre. Il faut agir, et vite. Nous ne vous proposons pas une révolution, mais de baisser le coût du travail lors de l'embauche de jeunes. Ça a déjà marché. Nous sommes devant une porte à deux battants : le premier concerne les salariés en chômage partiel, qui doivent reprendre l'activité, et le second les jeunes qui, après des études, un apprentissage ou une formation, se présentent pour la première fois sur le marché du travail. Or, au lieu de déverrouiller cette porte, vous renvoyez les solutions au lendemain. Nous so...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGuillaume Peltier, rapporteur de la commission des affaires sociales :

Je suis favorable à l'idée d'abaisser à 2,5 SMIC le plafond d'exonération, mais pas à donner la priorité aux TPE et aux PME – même si je comprends vos intentions. La situation est si grave qu'il est préférable de permettre à une grande entreprise d'embaucher un jeune grâce à ce dispositif, quelles que soient ses qualifications ou sa formation, plutôt que de le laisser au chômage. Chaque entreprise doit prendre conscience de la situation violente que subit notre jeunesse. L'urgence est telle que l'on ne saurait soumettre l'exonération à des critères tels que le statut ou la taille de l'entreprise. Nous privilégions une approche large sur cette quest...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPascal Brindeau :

... de cette mesure. On le sait, le chômage des jeunes touchera principalement, des jeunes sans qualification ou peu qualifiés, lesquels rencontraient déjà des difficultés avant la crise pour trouver un emploi. On sait aussi que ce sont plutôt les TPE et les PME, dans des secteurs spécifiques comme le bâtiment, l'hôtellerie, la restauration ou d'autres secteurs industriels, qui ont plutôt tendance à embaucher cette catégorie de jeunes. Dès lors, il est pertinent de réserver la mesure aux entreprises de cette taille et de ces secteurs. Je comprends la logique suivie par Guillaume Peltier, qui consiste à s'adresser à toutes les entreprises en raison du caractère massif du problème actuel, de « l'explosion » du marché du travail sous l'effet de la crise économique et sociale. Cependant, si nous devions...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAgnès Firmin Le Bodo :

La lutte contre le chômage des jeunes nous réunit tous, comme nous l'avons vu. Madame la ministre, vous avez évoqué l'idée d'agir collectivement. C'est bien pour cela qu'Agir ensemble a souhaité déposer ces amendements sur cette proposition de loi que nous avons, vous et moi, qualifiée de louable par ses intentions. L'amendement no 4 vise à limiter le bénéfice de l'exonération aux embauches en CDI.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAgnès Firmin Le Bodo :

Il vise à protéger les jeunes employés en contrat à durée déterminée en prévoyant que le dispositif « zéro charge » ne s'applique pas si le CDD est rompu à l'initiative de l'employeur ou par rupture conventionnelle dans les trois mois suivant l'embauche.