Interventions sur "kilomètre"

17 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPascal Brindeau :

Ainsi, la classification des départements en « rouge » ou « vert », en fonction de différents critères, est claire et compréhensible. En revanche, l'une des mesures aujourd'hui annoncées demeure assez obscure pour nombre de nos concitoyens, et, je l'avoue, pour moi : c'est celle de la limite des 100 kilomètres. Personne ne comprend pourquoi on pourrait circuler à l'intérieur d'un département rouge, ou même entre différents départements rouges, dès lors que la distance est inférieure à 100 kilomètres, alors que dans deux départements verts, c'est-à-dire dans des zones où le virus circule moins, il faudrait un motif particulier pour se déplacer au-delà de 100 kilomètres.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Vigier :

J'ai apprécié les propos de Laurence Vichnievsky : je crois comme elle que nous sommes parvenus à un meilleur équilibre. Mais j'aimerais, moi aussi, revenir sur la limite des 100 kilomètres. Qu'en penser, par exemple, pour la Corse, qui est séparée du continent par 160 kilomètres de mer, sachant que ma propre région, qui est verte, touche l'Île-de-France? La limite des 100 kilomètres doit tenir compte des spécificités géographiques. Les territoires d'outre-mer ou la Corse sont exclus par nature de ce champ, et donc, en clair, de tout ce que nous sommes en train de prévoir. La Cors...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDelphine Batho :

...u Gouvernement hier. Je pense à la possibilité, en cas de confinement strict, de reconnaître à chacun le droit d'accéder aux espaces naturels à proximité de son domicile dans des conditions sûres. J'appelle votre attention sur la nécessité d'établir des règles sanitaires cohérentes. Il n'est pas compréhensible d'autoriser les déplacements au supermarché et d'interdire les promenades de plus d'un kilomètre dans la campagne autour de chez soi. J'ai déposé avec plusieurs collègues un amendement traitant de ce problème en cas de confinement.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAgnès Thill :

Cet amendement d'appel vise, monsieur le ministre, à appeler votre attention sur les diverses incohérences de la mesure instaurant un espace de déplacement libre d'un rayon de 100 kilomètres. Dans la limite de ce rayon de 100 kilomètres, disposer d'une attestation n'est pas obligatoire et réaliser un déplacement d'un département rouge vers un département vert est permis. Or, en même temps, les déplacements sans dérogation d'une zone verte vers une autre zone verte au-delà de cette limite sont interdits. À cette décision hors de toute logique s'ajoute la difficulté des forces de l'o...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAgnès Thill :

...é depuis deux mois. Vous leur faites courir trois risques. Le premier est de souffrir de dépression, sachant que le nombre de suicides chez les internes est énorme, même si on n'en parle jamais. Pouvez-vous exceptionnellement autoriser les soignants, et eux seulement, en particulier ceux qui vivent dans 20 mètres carrés à Paris, à aller dans la Sarthe ou dans la Creuse, ou à parcourir 200 ou 300 kilomètres pour rejoindre leur amoureux, la tante Georgette ou juste marcher ? En refusant, vous les exposez au deuxième risque : effectuer un voyage clandestin, avec tous les risques inhérents s'ils se cachent dans un camion, notamment les jeunes femmes seules. Troisième risque : se placer en infraction. Tout cela pour échapper à la dépression…

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Vigier :

J'ai souvent souligné la cohérence des propos que vous avez tenus depuis le début de la crise, monsieur le ministre, en particulier concernant la circulation du virus. Vous avez très bien parlé de l'Italie, en devançant mes arguments. La Sardaigne est à 11 kilomètres au sud de la Corse, la côte italienne à 40 kilomètres à l'est : des ressortissants de régions italiennes où l'épidémie n'est pas maîtrisée et s'est développée de manière extraordinaire, mais qui appartiennent à l'espace Schengen, pourront donc venir sur notre territoire alors même qu'un Français métropolitain, propriétaire d'une résidence secondaire à Bastia, ne pourra pas s'y rendre. Au nom de...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPascal Brindeau :

Monsieur le ministre, vous avez prononcé le mot-clé, repris par M. Vigier : celui de « cohérence ». C'est la cohérence qui fait que nos concitoyens comprennent – et en l'occurrence, ils ne comprennent pas – ou adhèrent – et en l'occurrence, ils n'adhèrent pas – aux plans du Gouvernement. Et l'autre qualité indispensable, c'est le bon sens. En quoi interdire aux gens de se déplacer au-delà de 100 kilomètres tout en les obligeant à s'agglutiner dans les transports en commun d'Île-de-France pour aller travailler relève-t-il de la cohérence et du bon sens ?

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPascal Brindeau :

Ce n'est le cas ni en matière politique, ni en matière sanitaire. S'agissant des plages, vous avez en reculé par rapport à votre position initiale, en autorisant leur ouverture dans le cadre du respect des précautions sanitaires élémentaires – c'est tant mieux. Il est possible d'en faire autant concernant les déplacements de plus de 100 kilomètres. Comme le montrent toutes les raisons déjà évoquées ici, le vrai problème, c'est la proximité et la promiscuité que connaissent certains de nos concitoyens. La question n'est pas d'ordre législatif.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMireille Clapot :

Il vise à apporter une précision qui a son importance. Selon M. le ministre, il faut ajuster la restriction des libertés publiques à ce qui est strictement nécessaire. Néanmoins, les déplacements à plus de 100 kilomètres du domicile ne sont autorisés que pour motif médical, professionnel ou familial. Mieux vaudrait donc préciser, à l'alinéa 4, après les mots « réglementer ou interdire », « dans un périmètre défini », pour ne pas laisser ouverte la possibilité d'interdire purement simplement.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPascal Brindeau :

...s questions qui se pose, depuis qu'on parle de confinement et de déconfinement. Nos concitoyens entendent fort bien la nécessité de ne pas propager le virus, mais, de même qu'ils ne comprennent pas qu'on n'ouvre pas les plages dès lors que les consignes de sécurité sanitaire seraient respectées, ils n'accepteront pas que l'on prenne une mesure nationale, telle la limitation des déplacements à 100 kilomètres, sans aucune nuance. Vous dites que vous pourrez évoluer sur le sujet, mais bon sang, annoncez donc clairement que la limitation des déplacements à 100 kilomètres ne s'appliquera que pendant quelques jours, …

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Vigier :

Dès lors que la distance entre la Corse et les côtes les plus proches dépasse 100 kilomètres, il faut prévoir une exception, faute de quoi l'on déclenchera un drame économique et social. Nous nous trouverons alors devant un mur d'incompréhension – voie ouverte vers l'incivisme.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPascal Brindeau :

...e. Mais vous ne le faites pas ! Vous imposez des règles de circulation uniformes sur le territoire, alors même qu'en matière sanitaire vous différenciez les départements « verts » des « rouges », selon un classement objectif, compréhensible par nos concitoyens. Appliquez cette classification sanitaire en matière de restriction de liberté, notamment en matière de circulation, pour la limite de 100 kilomètres ! Le présent amendement permettrait d'inscrire dans le marbre de la loi le fait que les départements, selon qu'ils sont classés rouge ou vert – et étant entendu qu'ils peuvent changer de catégorie, selon l'évolution de la situation sanitaire – doivent faire l'objet de mesures différenciées, notamment en matière de circulation.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMireille Clapot :

Beaucoup moins romantique que le précédent, cet amendement vise simplement à ce que les motifs professionnels soient bien mentionnés parmi ceux justifiant une dérogation aux 100 kilomètres.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDelphine Batho :

...ire dans le cadre du régime juridique prévu à l'article L. 3131-15 du code de la santé publique, soit ménagée la possibilité encadrée de pratiquer des activités de pleine nature. Les dernières semaines ont donné lieu à des situations profondément absurdes : des drones, des hélicoptères et des motocross ont été déployés ; des citoyens ont été verbalisés en montagne parce qu'ils se promenaient à 2 kilomètres de chez eux au lieu d'1, alors que ces pratiques ne comportent aucun risque sanitaire, et que dans le même temps, chacun est bien sûr autorisé à faire ses courses. L'interdiction, en la matière, n'a pas de justification sanitaire. C'est même l'inverse, car toutes les études scientifiques montrent que le contact avec la nature est bon pour la santé, et réduit le stress et l'anxiété. Dans le cont...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Vigier :

...Corses ont été particulièrement frappés par le Covid-19. Les amendements déposés par MM. Acquaviva et Colombani témoignent de l'esprit de responsabilité de l'exécutif de Corse, puisqu'ils visent l'établissement d'une sorte de passeport sanitaire que, d'ailleurs, la Sardaigne, une île proche de la Corse, met en place à l'heure actuelle. Une telle mesure permettrait de franchir l'obstacle des 100 kilomètres que j'ai déjà évoqué, tout en ne laissant pas arriver n'importe qui sur l'île dans n'importe quelles conditions. L'exécutif de Corse est naturellement prêt, en liaison très étroite avec les autorités de l'État, notamment le préfet de région, à définir les moyens de réguler la circulation des personnes en réglementant l'accès aux transports : il n'y a pas d'autre moyen de parvenir en Corse que l'...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAgnès Thill :

... toute personne entrant sur le territoire français, qu'elle arrive en provenance du Royaume-Uni ou d'un pays de l'Union européenne. Le 3 mai, l'Élysée annonçait qu'aucune obligation de placement en quarantaine ne pèserait sur ces personnes. C'est d'autant plus contradictoire que, parallèlement, le Gouvernement demande aux Français, à l'intérieur même de leur pays, de ne pas circuler à plus de 100 kilomètres de leur domicile. Faut-il entendre que les résidents de l'Union européenne, de l'espace Schengen et du Royaume-Uni seraient moins contagieux que d'autres, alors même que l'on sait tous que le Royaume-Uni est le pays le plus contaminé d'Europe ? En vertu du principe de précaution, il est nécessaire d'appliquer la quarantaine et l'isolement à toute personne entrant sur le territoire national, d'a...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaVincent Thiébaut :

... difficultés, quel que soit le sens dans lequel ils franchissent la frontière. On observe des tensions, ainsi que des actes de délation ou de discrimination en fonction des nationalités. L'accès aux écoles binationales et aux services de santé frontaliers est également compliqué. Les Allemands ne peuvent ainsi plus accéder aux urgences du centre hospitalier de Wissembourg, qui n'est qu'à quelques kilomètres de chez eux. Nous devons répondre aux questions qui se posent, au-delà des problématiques économiques. L'amendement propose donc de permettre aux acteurs locaux de trouver des solutions avec leurs collègues allemands. Présents sur le terrain, ils ont connaissance de ces faits – je pense notamment à Mme la préfète de la région Grand Est, qui transmet régulièrement au Gouvernement des information...