Les amendements de Dominique Potier pour ce dossier

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Lorsque l'on se penche sur les perspectives en la matière, on découvre que les exportations de lait représentent moins de 1 % des exportations de l'Union européenne, que les retours dans les fermes en matière de prix sont quasi nuls et qu'il y a, en réalité, un grand détournement de la valeur. Que se passe-t-il ? La politique agricole commune ...

Ces questions de farine font décidément une drôle de semoule depuis une semaine dans l'Assemblée et ce que le secrétaire d'État vient de nous dire, c'est un peu n'importe quoi : parler d'un « risque maîtrisé » ne signifie absolument rien du point de vue des réglementations européenne et internationale. Là encore, il y a un problème d'informatio...

Il y a quelques semaines, le Premier ministre nous annonçait l'acte II du quinquennat. Or, soixante-dix-sept organisations non gouvernementales, l'ensemble des syndicats agricoles – fait assez rare pour qui connaît le monde agricole – et toutes les oppositions se sont réunis pour lancer l'alerte et nous prévenir des dangers de ce traité interna...

Je vous invite simplement, après avoir constaté votre malaise et votre manque de conviction, à vous libérer, à profiter du temps du week-end et des prochains jours pour y réfléchir et réaliser qu'il est encore temps d'agir.

Je voudrais enfin vous remercier car vous aurez donné aux forces de gauche une furieuse envie de travailler très concrètement…

… aux contours d'un commerce international du XXIe siècle, respectueux de la dignité humaine et de nos biens communs.

Inutile, dans le temps imparti, de redire notre amour pour le Canada et nos liens avec cette grande nation, dont les racines se trouvent dans nos terres de Lorraine, dans les cimetières de la Grande Guerre et de la Seconde Guerre mondiale – chaque année, nous rendons hommage à ses soldats. Inutile de répéter que nous refusons de façon catégoriq...

Il en va de même avec la mondialisation. On nous a opposé des arguments caricaturaux : qui est contre la mondialisation ? C'est au nom de la mondialisation et de la réalité du monde que nous proposons de s'opposer au CETA pour inventer une autre mondialisation.

Depuis quelques semaines, vous rabâchez toutes les sécurités que vous avez prévues pour le véhicule du CETA : il est équipé d'un airbag, de freins extraordinaires et de multiples ceintures de sécurité. Mais pourquoi toutes ces précautions ? En vérité, ce véhicule roule à contresens de l'histoire, parce que c'est un traité de vieille génération.

Il ne prend pas en compte les communs, il ne prend pas en compte les enjeux du temps présent. Nous devons prévoir autre chose. Je pense aux tribunaux arbitraux, en contradiction totale avec l'esprit du droit dans les démocraties européennes. Paradoxalement, ces tribunaux ont été supprimés de l'ALENA – l'accord de libre-échange nord-américain – ...

Sans ces garanties, l'aventure est totale, et nous la refusons. Il faut penser une autre mondialisation pour résoudre les problèmes non seulement climatiques – évoqués à de nombreuses reprises – mais aussi alimentaires. Il y a trois jours, la FAO – l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture – a publié son bilan : pou...

La prise en compte de cette réalité devrait être notre priorité. Avec 10 milliards d'habitants en 2050, il deviendra pratiquement impossible de résoudre l'équation alimentaire, surtout avec le changement climatique. Les rapports de CCFD-Terre solidaire, d'Agrimonde et les publications des universités américaines, au premier trimestre de cette a...

… peu importe, car ce sera suffisant pour fragiliser notre écosystème d'élevage – , sacrifieront nos réserves de production et affaibliront la capacité alimentaire mondiale. Je propose que nous réfléchissions, en lieu et place, à une autre mondialisation, non pas obsédée par le modèle shadok autour de l'Atlantique, mais centrée sur la Méditerr...

Demain, nous aurons besoin de tous les hectares, de toutes les parcelles, de toutes les énergies des mondes et communautés paysans, pour nourrir le monde ! Nous devons donc renoncer et penser que l'agriculture est une exception qui doit sortir des traités marchands. Nous devons penser le monde à partir des communs et remettre au centre la digni...

Jaurès disait que la prospérité naissait de la bonne administration – on parlerait aujourd'hui de planification ou de coopération. Si les termes ont changé, l'esprit demeure, comme le montre l'exemple macroéconomique du lait, que je prends pour changer de celui de la viande. Avec 24 milliards de litres produits en France, la baisse du prix du ...

… et je crois aux politiques publiques de coopération et aux échanges justes. Ce sont eux qui ont vaincu la misère, pas les multinationales ni le libre marché.

Au terme de nos quelque neuf heures de débat, j'observe qu'il y a, dans la majorité, des gens vraiment convaincus que le libre-échange est une source de prospérité et d'autres qui pensent – je le dis avec beaucoup de respect – qu'il vaut mieux un compromis. J'ai entendu cette petite musique à propos de l'accord entre l'Union européenne et le Me...