Les amendements de Damien Abad pour ce dossier

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Antoine de Rivarol, disciple de Voltaire, jugeant l'aveuglement de la haute noblesse de son temps, disait : « Ils sont toujours en retard d'une année, d'une armée et d'une idée. » Monsieur le Premier ministre, le Président de la République et vous avez toujours un temps, une vision et une décision de retard.

Il y a un an, nous étions confinés, car nous manquions de masques et de tests. Il y a quatre mois, nous étions confinés car la promesse d'augmenter le nombre de lits de réanimation n'avait pas été tenue. Aujourd'hui, nous sommes à nouveau confinés car la vaccination est lente et chaotique.

Vous nous aviez promis d'endiguer la première vague, mais, en réalité, vous ne faites que subir la deuxième et encaisser la troisième. Vous nous aviez promis des doses de vaccin pour tous dès cet été, mais, en réalité, vous ne faites que gérer la pénurie de doses disponibles en reculant toujours plus la campagne de vaccination de masse.

Vous nous aviez promis de gagner du temps face au virus, mais, en réalité, vous avez perdu du temps et même du terrain dans la bataille contre l'épidémie. Vous nous aviez promis de la clarté, de la cohérence de la constance, mais, en réalité, vous n'avez fait que naviguer à vue entre arrogance, confusion et revirements. Vous nous aviez promis...

Vous nous aviez promis la confiance dans les vaccins mais, en réalité, vous avez instillé la défiance, le doute, la suspicion sur le vaccin AstraZeneca. Vous nous aviez promis un plan de réouverture pour les cafés, hôtels, restaurants et lieux de culture mais, en réalité, vous êtes contraints de barricader et de fermer à nouveau à double tour....

Hier, le Président de la République nous explique que l'ambition est désormais réduite à 7 000 lits. En un an, vous avez divisé votre objectif par deux : quel aveu d'échec, quel constat d'impuissance pour votre gouvernement et quelle souffrance pour l'ensemble des patients et des soignants !

Monsieur le ministre de la santé, où sont passés les lits promis ? Dites-nous la vérité. La vérité, c'est qu'il n'y a pas de lits supplémentaires ; dans certains territoires, le nombre de lits a même baissé. La vérité, c'est que notre système de santé n'a tenu qu'au prix de déprogrammations massives d'opérations que nous paierons hélas chèrement.

La vérité, c'est que vous avez été débordés par l'épidémie. Pourtant, celle-ci n'est pas éternelle. Nous ne voulons pas être condamnés à vivre perpétuellement un stop and go délétère. Les Français n'en peuvent plus de ce sempiternel « je confine, je déconfine, je reconfine ». Ce qu'ils veulent, c'est en finir avec la crise sanitaire. Malheureus...

Pourtant, souvenez-vous, le 1er mars dernier, le Président de la République demandait aux Français de tenir, je cite, encore quatre à six semaines. Quatre semaines plus tard, il vient au contraire d'annoncer de nouvelles restrictions sanitaires et un troisième confinement. Désormais, pour sortir de la crise sanitaire, il faut assumer vos échec...

La vérité, c'est que le virus avance plus vite que la vaccination. Sans vaccins en nombre suffisant, le confinement sera toujours une voie sans issue. Votre stratégie de vaccination n'est plus un pari perdu, c'est une Bérézina sanitaire.

Jusqu'à maintenant, nous connaissions la stratégie du « en même temps », désormais nous découvrons la stratégie du « à contretemps permanent ». Force est de constater que, depuis le début, vous avez constamment un temps de retard. La stratégie du contretemps permanent a un coût sanitaire, économique, social et humain. Vous nous vantiez un mond...

… tétanisés par les conséquences potentielles de vos décisions. Le Président de la République nous explique que nous sommes en guerre, mais il a laissé les soignants et les Français totalement désarmés : manque de masques, de tests, de gants, de blouses, de surblouses, de lits de réanimation, de kits de séquençage et désormais de vaccins. Alo...

La vaccination est notre seule porte de sortie. C'est le seul moyen d'en finir avec ce virus qui a endeuillé près de 100 000 familles françaises à qui je pense tout particulièrement aujourd'hui. Depuis la fin du mois de janvier, nous déplorons 20 000 morts supplémentaires. La vaccination est bien sûr le seul moyen de retrouver une vie normale,...

Hélas, vous êtes en train de rater complètement la vaccination des Français. C'est une faillite sur les commandes, les acquisitions, la production, l'acheminement, la diffusion et même l'exécution. Et comme si cela ne suffisait pas, le Président de la République a décidé, le 15 mars dernier, de suspendre le vaccin AstraZeneca vingt-quatre heure...

Bien sûr que c'est vrai. Chaque jour sur le terrain, nous le constatons. Chaque jour, nos médecins, nos pharmaciens, nos infirmiers notent des annulations de rendez-vous vaccinaux un peu partout quand le nom AstraZeneca est évoqué. Le Président de la République entretient un immense flou sur l'avancée de la vaccination. Il a inventé les rendez...

Dès lors, comment vous croire quand vous n'avez de cesse de nous annoncer une énième accélération de la vaccination ? Comment vous croire quand vous nous dites que nos voisins sont tous aussi mauvais que nous dans la gestion de la crise sanitaire ? La Grande-Bretagne vaccine quatre fois plus vite que nous – 40 % de la population anglaise a dé...

Chez nous, aucun mea culpa, aucun doute, aucune excuse, toujours de l'arrogance et toujours de la fanfaronnade ! Cette arrogance nous a tant coûté. Pourtant, depuis le début de la crise, nous avons fait systématiquement des propositions, toujours et encore.

Mais vous allez voir, vous n'allez pas être déçus ! Dès le mois d'avril 2020, les députés Les Républicains réclamaient un dépistage massif. Vous nous avez répondu à l'époque : « C'est inutile », et vous avez attendu le mois de juin pour multiplier les tests à grande échelle. Deux mois de perdus !

En février dernier, nous demandions une harmonisation, un prolongement des vacances scolaires pour ralentir la diffusion du virus dans les classes. Vous venez simplement de le proposer pour les vacances de Pâques. Là encore, deux mois de perdus, près de 3 500 classes fermées du jour au lendemain, en raison de cas positifs détectés. Dès le mois...