Les amendements de Clémentine Autain pour ce dossier

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Monsieur le président, monsieur le ministre, monsieur le président de la commission des finances, monsieur le rapporteur général, mes chers collègues, le projet de loi de règlement est un exercice délicat pour cette année 2017, puisqu'il s'agit d'examiner comment un budget, voté par la majorité socialiste en 2016, a été exécuté en 2017 par la m...

Il a dû être jeté à la décharge publique puisque nous n'avons pas vu la couleur de ces emplois, alors que des milliards d'argent public ont bien été encaissés par ces grandes entreprises.

Quant au report de crédits sur l'exercice 2018, il sera d'1,8 milliard : le Gouvernement indique fièrement qu'il fait mieux que les trois années précédentes. Certes, mais ce chiffre est plus élevé que celui du report de 2013 sur 2014, et ce sera toujours 1,8 milliard de moins dans le budget de 2018, qui est déjà bien amputé et très austéritaire...

J'ai bien entendu cette expression et je la répète, car le Gouvernement doit assumer ses propos. Voilà qui nous gouverne ! Selon vous, un gouvernement courageux serait un gouvernement sachant mettre en oeuvre des mesures impopulaires, …

… des mesures qui ne servent pas l'intérêt du plus grand nombre mais qui seraient courageuses au regard d'une norme budgétaire imposée par Bruxelles, la fameuse règle d'or…

La boucle est bouclée : le Gouvernement prolonge et accélère les mesures d'austérité, les mesures libérales imposées par les gouvernements précédents, pourtant rejetées à plusieurs reprises par le peuple. Ces mesures nous ont amenés au chaos budgétaire actuel, …

… dans lequel on ne trouve rien pour améliorer les conditions de vie du plus grand nombre. Vous poursuivez un objectif purement comptable, terriblement technocratique.

Vous n'avez que le courage d'appliquer religieusement ce qui est imposé par les normes européennes de règle d'or et d'austérité.

Ne vous en déplaise, nous continuons de dire à cette tribune qu'une autre logique est possible. Permettez-moi, mes chers collègues, de terminer en quelques secondes par une citation de quelqu'un qui m'est assez cher…

C'est assez amusant, cette manie que vous avez de nous renvoyer au Venezuela dans à peu près dans toutes les circonstances.

Aujourd'hui, il n'y a pas à choisir entre le modèle américain hypercapitaliste et l'URSS, Cuba ou je ne sais quel autre pays.

Il faut être capable d'inventer un modèle de société et un budget qui répondent aux besoins des habitants, qui reposent sur le partage des richesses et sur des processus démocratiques bien éloignés de vos normes technocratiques actuelles.