Les amendements de Christian Jacob pour ce dossier

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Monsieur le président, monsieur le Premier ministre, madame la ministre, messieurs les secrétaires d'État, mes chers collègues, au nom du groupe Les Républicains, mes pensées reconnaissantes vont évidemment aux soldats français, qui ont accepté leur mission et qui ont répondu à la décision du chef des armées d'engager la France sur le théâtre d...

L'article 35 de notre constitution donne au Président de la République la responsabilité d'engager seul nos armées. Il vient de faire ce choix. Nous ne doutons pas qu'il a pesé lourdement cette décision et qu'il a fondé celle-ci sur la conviction profonde qu'elle servira les intérêts de la France, car c'est en définitive ce qui compte lorsque l...

Un vote de la représentation nationale donne de la force à une décision du Président de la République qui ne s'appuie pas sur la force du droit international. J'ai le privilège, triste à bien des égards, de m'exprimer pour la troisième fois devant un premier ministre qui défend la décision d'un président de recourir à la force en Syrie. Vous ê...

une barbarie, mes chers collègues, qui a frappé douloureusement notre territoire national et emporté tant de nos compatriotes. En septembre 2015, le président Hollande a pris acte de l'échec de la stratégie occidentale. Il a pris acte qu'en Syrie, rien ne se ferait sans la Russie, sans les puissances régionales que sont l'Iran et la Turquie. L...

Convenons aussi, et c'est de la realpolitik, que la Russie a des intérêts stratégiques en Syrie, en particulier ses bases militaires, et qu'elle les défend avec constance. Est-il raisonnable, dans ces conditions, de s'interdire, par dogme, de travailler à une solution politique globale pour la Syrie avec la Russie ? Tout le monde sait que rien ...

… parce qu'elle y est présente et qu'elle y a des bases militaires ; surtout, les Russes, avec les Iraniens et maintenant les Turcs, ont décidé que leurs intérêts stratégiques justifiaient le maintien au pouvoir de Bachar el-Assad. Quels sont nos intérêts fondamentaux, à nous ? La France les a-t-elle même définis un jour ? Nous aurions pourtan...

Comme en Irak, on a affaire à une guerre civile. Comme l'Irak, la Syrie est un pays complexe, ethniquement et religieusement. Et pourtant, nous, nous continuons à laisser flous nos véritables objectifs. J'ai cru comprendre que le départ de Bachar el-Assad n'était plus un objectif central pour la France. Il faudrait nous confirmer que c'est bie...

 « S'affranchir de la légitimité des Nations unies, privilégier la force sur le droit, ce serait prendre une lourde responsabilité » : tels avaient été ses mots. Nous pensons, plus que jamais, qu'il avait raison, car c'est une ligne constante de la diplomatie française. Il avait raison, car un membre permanent du Conseil de sécurité doit respect...

Nous considérons que le respect du droit international, dans la durée, renforce la voix de la France. En nous alignant sur les positions américaines, nous renonçons à une forme de singularité de la France.

Après cinq années de tâtonnements, d'errements parfois, je crains que la France n'ait choisi, à nouveau, l'isolement au Levant ; un isolement qui l'empêchera de peser sur le cours des choses. Vous avez annoncé des initiatives politiques et diplomatiques, mais nous n'avons pas été rassurés – ni par les mots du Président de la République ni par l...

Nous lui recommandons de placer son action dans le long cours de la diplomatie française. La représentation nationale, elle aussi, est dépositaire de cet héritage. Elle a son mot à dire. Je le dis une fois encore : rien n'interdisait un vote du Parlement. En décidant seul d'une intervention sans mandat des Nations unies, le Président de la Rép...

À chaque fois que la France a pesé, a fait entendre sa voix, comme en Irak en 2003, elle a été fidèle à sa mission, elle a été plus forte, elle a été respectée. Ce que nous attendons du Président de la République, c'est une vision diplomatique et militaire claire, une expression d'indépendance pour notre pays.

Monsieur le Premier ministre, je vous ai interrogé, hier, à Matignon, sur les renseignements qui ont justifié les frappes. Je vous ai demandé si ces renseignements provenaient de nos propres services. Vous m'avez répondu par l'affirmative. J'en ai pris acte. Il s'agit pour nous d'une question essentielle. C'est au prix de la transparence, de la...