Les amendements de Christian Jacob pour ce dossier

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Monsieur le président du Congrès, monsieur le président du Sénat, monsieur le Premier ministre, mesdames et messieurs les ministres, mes chers collègues, dans la conception républicaine que nous nous faisons de nos institutions, la séparation des pouvoirs et la responsabilité du Gouvernement devant le Parlement ne sont pas négociables. Cela si...

Le Président de la République a choisi de parler beaucoup, beaucoup de lui et beaucoup à votre place, monsieur le Premier ministre, car c'est vous qui êtes normalement responsable devant le Parlement.

Il a également choisi de parler très peu de la Constitution, alors que c'est lui et lui seul qui a décidé de mobiliser le Parlement sur ce sujet pendant des semaines. Quant à la pratique de l'article 18 de notre constitution qu'il instaure, elle est contestable, car la prise de parole prévue n'a jamais été conçue comme un discours de politique...

Il est temps, mes chers collègues, de lever la tête ! Lever la tête, c'est commencer par dire que la révision constitutionnelle que nous propose le chef de l'État est dangereuse. Allons-nous donner un chèque en blanc à M. Macron pour réduire les pouvoirs du Parlement ?

Depuis 1974, tous les présidents de la République – et particulièrement Nicolas Sarkozy, comme le montre la révision constitutionnelle de 2008 –

ont compris et accepté que la France doit présenter un équilibre des pouvoirs, entre son Parlement d'un côté et son gouvernement de l'autre. Qu'un grand pays démocratique mérite un parlement respecté, voilà qui est une évidence. Pourtant, cette majorité s'apprête à affaiblir l'Assemblée nationale et le Sénat de la République. Les affaiblir, en...

Depuis plusieurs mois, une immense campagne de déstabilisation vise le pouvoir parlementaire. Nous, parlementaires, serions tour à tour incompétents, inefficaces, trop payés, corrompus ! Les propositions du Président de la République attisent ce mouvement totalement irresponsable et y participent. Accréditer l'idée que les parlementaires serai...

Ceux qui défendent simultanément de grandes circonscriptions et le scrutin proportionnel ne connaissent pas la France, ni la subtilité de sa construction historique et géographique.

La décision que vous avez prise, monsieur le Premier ministre, de créer des circonscriptions à taille inhumaine, deux fois plus grandes que les circonscriptions actuelles, rétrécira le lien entre la nation et les élus. De tout temps, en France, les députés et les sénateurs, élus de proximité, ont joué un rôle majeur afin d'assurer une représent...

Voilà pourquoi nous lui demandons solennellement de ne pas prendre le risque d'évolutions institutionnelles hasardeuses. Voilà pourquoi nous lui demandons de renoncer à la réforme du mode de scrutin des élections législatives. Les pères fondateurs de la Ve République ont beaucoup hésité à constitutionnaliser le mode de scrutin uninominal major...

En instaurant l'élection de certains députés à la proportionnelle, vous placez le ver dans le fruit institutionnel. Vous prendriez une décision insensée au moment même où le scrutin proportionnel produit des situations politiques d'une grande confusion en Italie et en Allemagne, voire en Espagne. En conscience, et parce que la Constitution nous...

Au demeurant, la même entreprise de déconstruction est à l'oeuvre dans votre politique à l'égard des collectivités locales, monsieur le Premier ministre : une politique contraire à la tendance historique puissante prévalant depuis 1982 ; une politique qui asphyxie les libertés locales ; en somme, une politique aveugle selon laquelle des cerveau...

Ce qui choque, c'est votre refus d'écouter les acteurs de terrain, et souvent votre mépris à leur égard. Ce que vous considérez comme du courage n'est en réalité qu'une arrogance. Oui, mes chers collègues, le macronisme est d'abord une jactance. Nous avons été nombreux à juger sévèrement le président Hollande s'agissant de l'exercice de la fon...

À quel autre président de la République aurait-on pardonné de considérer que certains de nos concitoyens ne sont rien ? À qui aurait-on pardonné cela ?

À quel autre président de la République pardonnerait-on d'augmenter la CSG de nos retraités de 25 %, de surtaxer l'essence et de sacrifier fiscalement les classes moyennes tout en supprimant l'exit tax ?

Pour quel autre président de la République aurait-on fait preuve d'une telle indulgence à l'égard d'une politique si dangereuse et si naïve en matière de politique migratoire, de sécurité et de protection des Français contre le terrorisme ? La plupart de nos partenaires européens ont déjà renoncé à toute indulgence à l'égard d'un président de ...

Les Français qui n'ont jamais cédé un pouce de terrain aux sirènes macronistes, et ceux qui en reviennent, comprennent que le « en même temps » est un leurre qui ne marche pas. Ils comprennent que notre pays, ce grand pays démocratique, a besoin d'une gauche ainsi que d'une droite qui s'assume, consciente qu'elle a pu décevoir mais fière des va...

Nous sommes cette opposition parlementaire, qui supporte de moins en moins le caractère et les attitudes d'un homme qui lui-même, dans un éclair de lucidité, a reconnu le 14 février dernier qu'il est le fruit « d'une effraction ».

C'est lui qui l'a dit ! Parce qu'il est le fruit d'une effraction, il repartira sans doute comme il est arrivé.

En 1958, les Français ont choisi leur constitution. C'était le monde d'avant. En 2018, nous nous apprêtons, dans un entre-soi très peu démocratique, à modifier l'équilibre de nos institutions. Sincèrement, je préfère le monde d'avant, celui où nos chefs d'État avaient le courage de consulter les Français. La Constitution est leur constitution. ...