Les amendements de Bruno Bonnell pour ce dossier

26 interventions trouvées.

Il est vrai que le débat est riche et que l'on est hésitant. Le contraire serait d'ailleurs surprenant, puisque nous tous ici sommes déterminés à faire mieux pour la planète et qu'en même temps nous devons affronter certaines réalités. Certains évoquent des critères économiques – l'emploi, l'activité, l'expertise, la compétition internationale ...

Tout cela ne permet guère de trancher. Ceux qui me connaissent savent que je suis un passionné de Nietzsche, qui conçoit le monde comme volonté et représentation.

J'ai envie de vous dire qu'il faut concevoir la transition écologique comme volonté et représentation. Quelqu'un d'autre, apprécié par d'autres bancs dans cet hémicycle, je veux parler de Gramsci, …

… disait qu'il fallait toujours opposer le pessimisme de la connaissance à l'optimisme de la volonté. M. Potier a parlé de l'impuissance publique, ce qui, dans cet hémicycle, peut sonner comme un paradoxe.

Puisqu'on m'incite à m'exprimer ! Nous n'allons pas faire un concours de chefs d'entreprise devenus députés. Nous avons tous de nombreuses anecdotes à raconter. Depuis très longtemps, je rencontre de jeunes créateurs d'entreprises. Ceux qui, au moment du décollage de leur entreprise, n'ont pas la lucidité de comprendre les atouts qu'ils possè...

J'ai envie, monsieur Potier, de vous opposer la puissance de la volonté. Si je parle ainsi, c'est pour vous dire que je vais voter contre les amendements.

Et cela, pour une simple et bonne raison, c'est que je préfère baliser le chemin plutôt que le fermer. Je pense que dans l'écologie, il y a une notion d'espérance.

Pour conclure, et je vous invite à méditer cette réflexion, je pense que la transition écologique ne doit pas être gérée comme un cas de conscience, mais comme un cas de confiance. Dès lors, faisons confiance aux professionnels du secteur, cessons de vouloir être experts en tout et balisons le chemin !

M. le rapporteur général a expliqué que l'amendement qu'il allait présenter vise précisément à baliser ce chemin. Agissons en parlementaires avisés, et au lieu d'interdire et de passer à autre chose, organisons, comme nous l'avons fait pour le glyphosate, la surveillance de la transition énergétique, pour qu'elle nous conduise vers le meilleur.

Il est tard, mais si vous me demandiez quel est le moment le plus important de la discussion de ce projet de loi PACTE, je vous répondrai certainement que c'est celui-ci.

On a beaucoup entendu le qualificatif de fourre-tout pour désigner ce texte qui accumulerait les décisions. On ne peut pas nier que nous vivons une inflexion du monde : le raisonnement traditionnel – certains l'appelleront capitaliste ou ultralibéral – a besoin d'être nuancé. Après la simplification que nous avons connue pendant toute la périod...

Je soutiens l'amendement de Pierre-Alain Raphan. En théorie, en effet, la BPI peut déjà intervenir, puisque son texte de référence mentionne l'innovation. Mais, si l'on se réfère à ce dont nous parlerons un peu plus tard, cette nuit, à savoir l'intérêt social de l'entreprise, alors il peut être bon de préciser qu'on peut s'intéresser aussi à la...

Je tiens simplement à apporter une précision : on ne cesse d'évoquer un fonds pour l'innovation de rupture doté de 250 millions d'euros, comme si ce montant n'était pas annuel : or, sur soixante-dix ans – durée que nous avons tous également entendu évoquer – , cela fera 17,5 milliards d'euros. Arrêtons de lancer des chiffres de manière inconsid...

Je ne vais pas faire un cours sur l'entreprise dans cet hémicycle – même si j'ai déjà dit à M. Ruffin que j'étais tout à fait prêt à échanger un abonnement à Fakir contre un cours complet sur l'entreprise.

Le plus important est de comprendre que les entreprises ne sont pas hors-sol. Elles travaillent dans un écosystème. La fonction d'une banque est non pas de financer une entreprise, mais de l'accompagner dans son développement. En tant que particulier, si je veux construire une maison, j'ai besoin d'un prêt ; la banque estime le risque qu'elle ...

Tout à l'heure, nous avons entendu dire qu'il fallait remettre l'église au milieu du village. Il faut faut également, me semble-t-il, remettre le chapeau sur la tête.

On a l'impression qu'il existe des CCI hors-sol qui piloteraient des groupes d'entrepreneurs. Il est donc important qu'elles survivent, pour éviter à ces entrepreneurs de connaître de grandes difficultés. Mais faut-il pour cela les enfermer dans une logique qui date du siècle précédent ? Permettez-moi de rappeler quelques références historiques...

Lors de la discussion générale, j'ai insisté sur le fait que cette réforme était systémique. Je suis encore un nouveau député, et ma faible habitude de l'hémicycle fait que je constate qu'on saucissonne une loi par articles – c'est légitime – et qu'on analyse l'impact de chaque décision hors contexte. Le cas des commissaires aux comptes mérite ...

Vous serez à même de conseiller les jeunes chefs d'entreprise. Forts de leurs données, les commissaires aux comptes auront un rôle de formation et d'accompagnement des chefs d'entreprise ; ils pourront leur dire qu'ils ont trop de ceci ou pas assez de cela, qu'ils doivent faire attention à leurs stocks... Ce rôle de conseil, qui dépassera large...

Bien que notre formation ait été accélérée, je suis assez fier du bilan des néo-députés que nous sommes. J'ai, en revanche, quelques heures de route et une expertise s'agissant de l'entreprise. Et c'est de bonne grâce que je dispenserai des formations sur ce sujet à ceux qui en auraient besoin.