Les amendements de Aurélien Pradié pour ce dossier

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Monsieur le secrétaire d'État, la question de la vérification ou du contrôle d'identité n'est pas un détail. Je pense que vous commettez une triple faute. Premièrement, au fur et à mesure de nos débats sur ce sujet, on voit bien que votre rédaction, qui n'a ni queue ni tête, ne sera absolument pas opérationnelle. Vous-même, monsieur le rapport...

Bref, du point de vue opérationnel – puisque c'est votre obsession –, cela ne marchera pas. Vous ouvrez une deuxième faille, majeure, qui doit nous préoccuper, nous, députés de la nation : celle de la discrimination. Avec la présente rédaction du texte, vous laissez totale liberté à un serveur pour décider, demain, s'il doit aller plus loin da...

Désormais vous la poussez à une nouvelle entorse, avec le contrôle strict de l'identité. Tout cela laissera des traces durables. Votre obsession…

…ne peut être uniquement l'urgence ; elle devrait être aussi la préservation sur le long terme de nos principes démocratiques.

Nous aurons une vie après l'urgence sanitaire et dans quelques mois ou dans quelques années, nous aurons alors à nous demander ce que durant cette période grave, difficile pour chacun d'entre nous, ce que nous avons fait de notre démocratie,…

…ce que nous avons fait des libertés publiques en tolérant des mesures que nous n'aurions jamais tolérées auparavant,…

…ce que nous avons fait de notre hôpital public et de notre système de santé, ce que nous avons fait de la responsabilité individuelle de nos concitoyens que, méthodiquement, nous sommes en train de transformer en robots dénués de tout sens de la responsabilité.

Nous aurons à nous demander ce que nous avons fait de la confiance, car c'est bien ce qui manque, monsieur le ministre, alors que c'est la seule clé d'une politique de santé publique. Et elle manque parce que vous avez menti, mille fois menti, tant sur la vaccination, qui devait mettre un terme à toute la crise sanitaire, que sur les masques, s...

Et parce que vous avez menti, il vous manque aujourd'hui le plus essentiel : la confiance du pays. Quelle est notre responsabilité en tant que députés ? Nous sommes ici quelques-uns à avoir souligné constamment depuis deux ans que l'accoutumance aux privations de liberté était autant un danger pour la santé publique que pour notre démocratie ;...

Vous devez nous entendre parce que quand nous sortirons de cette crise, on aura, non seulement en matière de santé publique mais aussi en matière de démocratie, une sacrée gueule de bois.