Les amendements de André Chassaigne pour ce dossier

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C'est parce que ces débats menaçaient de faire craquer le vernis de votre communication, auraient mis à jour l'ampleur de l'arnaque, que vous avez décidé de mettre fin à ce naufrage programmé…

Une démocratie qui aurait été menacée par un sabotage orchestré par les oppositions ! Ah, monsieur le Premier ministre, qu'en termes galants ces choses-là sont mises !

Emporté par le cynisme de votre logorrhée, vous perdez de vue que l'immense majorité du peuple est imperméable à vos grands airs indignés, …

… parce que vos leçons éculées de morale républicaine n'occulteront jamais la réalité de votre réforme et ne désarmeront pas les opposants à votre projet de régression sociale ; parce que la vérité, c'est que vous êtes incapable de répondre aux questions que se posent les citoyens, relayées par les oppositions parlementaires…

… et parce que vos envolées pour faire croire que votre projet de loi est la semence d'un nouveau pacte social…

… n'occulteront jamais ce qu'il est réellement : un simple débris, celui des avancées sociales d'un gouvernement issu du Conseil national de la Résistance dans lequel siégeaient communistes et gaullistes.

 « Notre ambition est désormais, par le nouveau système, de mettre toute la vie de l'individu en sécurité sociale », disait Ambroise Croizat. Cette ambition, vous dites en porter la flamme, mais vous n'en gardez que les cendres. Avec votre réforme, vous créez le contraire : l'insécurité sociale, c'est-à-dire l'angoisse du lendemain. Aussi, cher...

Je sais que vous vous reconnaîtrez et je vous appelle à ne plus être les dupes de bonne foi d'une telle hypocrisie collective. Je vous appelle à voter aujourd'hui en écoutant votre conscience.

Monsieur le président, monsieur le Premier ministre, mesdames et messieurs les membres du Gouvernement, mes chers collègues, j'ai l'honneur d' avoir été désigné par les groupes de la Nouvelle Gauche, de la France insoumise et de la Gauche démocrate et républicaine

pour présenter cette motion de censure du Gouvernement, responsabilité que j'ai acceptée : « Quand les blés sont sous la grêle, Fou qui fait le délicat ». Ensemble, nous avons estimé que l'exécutif a menti pour se protéger. Ensemble, nous avons cherché la vérité, mais vous avez refusé de vous expliquer. C'est la raison pour laquelle nous avons...

Alors que, durant la manifestation du 1er Mai, l'un de ses plus proches collaborateurs, revêtu des insignes policiers, a frappé des manifestants, le Président de la République n'a ni licencié ce collaborateur, ni saisi la justice des faits incriminés. Bien au contraire, il l'a protégé, …

… mettant en application ce précepte bien connu : « On déjoue beaucoup de choses en feignant de ne pas les voir. » Et, quand l'affaire a été révélée, il a répondu après plusieurs jours de silence avec des mots dont l'insolence rivalisait avec la vulgarité.

La réalité, c'est que ce scandale met en lumière des conseillers occultes, une officine parallèle agissant au détriment de personnels sous statut, des privilèges et des passe-droits, un système d'impunité, mais aussi des mensonges et la violation d'une obligation pénale, autant de manquements graves qui affaiblissent l'institution républicaine,...

 « La scène [où le collaborateur d'Emmanuel Macron malmène des manifestants] est choquante », estime le Washington Post. Pour le quotidien espagnol El Mundo, « le nom d'Alexandre Benalla ternira à jamais le mandat [du président] ».

En Italie, La Repubblica souligne que « le scandale Benalla révèle les faiblesses de sa fulgurante ascension vers le pouvoir, ce "hold-up du siècle" mené avec un groupe d'aventuriers ». Mais, au-delà de l'affaire en elle-même, ce qui apparaît stupéfiant, c'est la gestion de la communication par l'Élysée et le long silence de l'exécutif. Pour l...

Pour le groupe GDR et les députés communistes, ce scandale révèle surtout les dérives que produit un régime hyper-présidentialiste. Ce n'est pas une simple petite affaire policière ni le comportement isolé d'un seul homme ou de quelque « cabinet noir » qui sont en cause aujourd'hui. Bien au-delà d'une simple « affaire d'été », pour reprendre le...

C'est le présidentialisme inscrit dans la Constitution de la Ve République qui, une fois de plus, affaiblit l'État de droit, donnant raison à Montesquieu quand il écrivait : « Tout pouvoir sans bornes ne saurait être légitime. » Un président tout-puissant a ainsi pu s'octroyer le droit de concéder d'extraordinaires prérogatives à un homme de c...

Découvrant l'affaire en plein examen du projet de réforme constitutionnelle, l'ensemble des députés de l'opposition ont légitimement exigé des explications de la part du Gouvernement et réitéré la demande de création d'une commission d'enquête parlementaire sur les événements du 1er Mai, demande que le groupe GDR avait formulée, quant à lui, dè...

Mais les travaux de la commission d'enquête de notre assemblée, chargée de faire la lumière sur les graves dysfonctionnements de l'État entourant cette affaire, n'auront été qu'un feu de paille, s'achevant dans l'indignité, après l'audition de seulement six personnes.

Entravée dans l'exercice de ses missions par la co-rapporteure, présidente de la commission des lois, et les députés du groupe La République en marche, la commission d'enquête ne permettait plus la manifestation de la vérité.