Les amendements de Alexandre Holroyd pour ce dossier

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S'endetter sans limite pour dépenser sans contrainte, sans coût et sans conséquence : c'est, au fond, la philosophie de la proposition d'annuler la dette dont nous débattons.

Heureusement pour vous, monsieur le ministre, monsieur le ministre délégué chargé des comptes publics, et heureusement pour nous, les Français, dans leur immense majorité, reconnaissent une sornette quand ils en entendent une. Ils savent qu'ils paieraient chèrement le prix d'une telle irresponsabilité collective par de l'impôt, toujours plus d'...

Cela dit, je tiens à vous rassurer, monsieur le ministre, monsieur le ministre délégué : vous n'aurez pas cette fois-ci à occire les banquiers lombards, à expulser les communautés juives ou à passer les Templiers au fil de l'épée.

L'économie moderne a son élégance : il vous suffirait d'un trait d'écriture. Peut-être que depuis votre ordinateur à Bercy, il vous suffirait de vous connecter au compte bancaire de la France et, par une pression sur la touche « effacer », de vous débarrasser de ce pénible bagage de dette que nous accumulons depuis quarante ans. Quand bien même...

Il serait tout de même un peu rustre de spolier nos propres citoyens pour mieux les taxer ensuite.

C'est donc la seule fraction de la dette détenue par la Banque centrale européenne – environ un quart – qu'il conviendrait selon eux d'annuler. Problème : le traité européen interdit formellement à la BCE de le faire, et ce pour de bonnes raisons.

C'est la condition sine qua non de l'existence de la monnaie commune et il n'y a pas à ce jour un seul pays membre de la zone euro – pas un seul – qui plaide pour remettre cela en question.

Illégal, donc, mais aussi parfaitement inutile. Au fond, quelle est la raison d'être de cette proposition ? Pouvoir emprunter pour mieux financer les dépenses publiques. Or notre pays, de son histoire, n'a jamais été en mesure d'emprunter à un taux aussi avantageux qu'aujourd'hui, précisément grâce à la solidité de la Banque centrale européenne...

… nos créanciers – la BCE et les autres – y verraient le symptôme d'un État qui ne se tient plus comptable de ses engagements. Cela entraînerait une hausse des taux d'intérêt et la dette, même réduite, deviendrait très rapidement insoutenable. Monsieur le ministre, monsieur le ministre délégué, je vous renvoie aux Templiers : un roi faux-monnay...

En réalité, mes chers collègues, ce débat, et c'est bien dommage, escamote la véritable question : celle de la gestion de notre dette, dont la croissance inquiète à juste titre nos concitoyens. La lisibilité et la transparence doivent constituer la première priorité. Une dette se caractérise d'abord par l'utilisation qui en est faite, et non pa...

Ainsi, il faut soutenir la croissance des émissions d'obligations assimilables du Trésor – OAT – vertes. Deuxièmement, la dette ne doit pas devenir un totem : c'est un outil temporaire qui doit être utilisé pour le bien collectif. Dans le cadre de la crise que nous traversons, il faut l'employer aussi longtemps que nécessaire pour protéger les...