Ceux de M. Jumel sont repris, par exemple !
Pourquoi pas l'Ossau-Iraty, aussi ?
Je remercie Francis Dubois d'avoir tenu l'engagement pris en commission de présenter une réécriture de sa proposition en séance – celle qui a été adoptée à l'article 2. Je salue également la clairvoyance de nos collègues Sitzenstuhl et Bannier qui pointent la nécessité de supprimer l'article 2 bis . C'est un joli travail de coconstruction parlementaire. Bravo !
Cependant, je ne suis pas favorable à l'inscription de cet objectif, sous cette forme, dans la loi. En tant qu'éleveur, j'ai mal vécu la façon dont ce rapport a été traité dans la presse. On a dit aux éleveurs : vous polluez, ce que vous faites rend les gens malades ; par ailleurs, vous allez disparaître. Pardonnez-moi, mais lire des choses pareilles, ça vous fend le cœur !
Comme vous le savez, j'ai été, durant une bonne partie de ma carrière, éleveur de bovins à viande. Le rapport de la Cour des comptes consacré à l'élevage bovin a été repris par la presse avec beaucoup de maladresse. Ce rapport contenait une série d'observations raisonnables : en tant qu'éleveur, je suis le premier à dire qu'un jour, on mangera sans doute moins de viande.
Ce n'était pas un reproche…
Mme Genevard vient de défendre l'amendement que son collègue Julien Dive avait déjà présenté, alors qu'on est passé extrêmement vite sur l'amendement précédent, celui de Mme Riotton, qui était susceptible de recueillir un avis favorable.
Il se fonde sur l'article 100, alinéa 1, qui porte sur la bonne tenue des débats. Mes chers collègues, nous avons examiné un peu moins de vingt-cinq amendements par heure depuis la reprise à quinze heures ; il nous reste plus de 2000 amendements à discuter. Je pense que personne n'a envie de siéger le week-end prochain, mais si nous continuons à ce rythme, c'est ce qui risque d'arriver. Je vous propose donc, mais c'est évidemment une simple suggestion, de réduire le plus possible la durée de nos défenses d'amendements d'ici à vingt heures. Nous pourrions nous concerter par groupes pour nous limiter à la défense de l'amendement et aux avis de la commission et ...
C'est la preuve que ce n'est pas toujours compétitif !
Ils ne devraient pas s'en priver : ils soutiendront ainsi l'agriculture bio.
Je fais comme vous, je prends des exemples, avec des prénoms ! Stéphane possède 40 hectares de vignes en bio et 42 hectares en conventionnel. Il gagne encore moins d'argent avec ses vignes en bio qu'avec ses vignes en conventionnel – et il ne gagne déjà pas beaucoup d'argent avec ces dernières. Mais sachons être pragmatiques et prendre du recul. Comment redonner un avenir commercial au bio ? Comment, sans lui tourner le dos – nous ne le faisons pas –, ne pas non plus inciter des gens à aller vers des productions qui n'ont pas de débouchés ? La vocation de l'État n'est pas de subventionner l'alimentation. En revanche, les collectivités territoriales ont un ...
ou de confrères, puisque je suis moi-même agriculteur. Mon ami Stéphane, par exemple, a fait le choix du bio.
Je partage l'analyse du ministre concernant les producteurs bio. Nous ne les abandonnons pas ! Sinon, pourquoi l'État aurait-il mis des millions dans les fonds d'urgence bio ? C'est bien qu'il reconnaît qu'ils ont des difficultés à écouler leur production. Je connais beaucoup d'agriculteurs dans ma circonscription ; il s'agit même parfois de copains ,
J'aimerais réagir aux propos de M. Davi. J'ai mal à mon métier, monsieur le député, quand je vous entends parler ainsi des agriculteurs. Vous avez passé une demi-heure à défendre des amendements visant à obtenir du ministre des moyens supplémentaires pour la formation des agriculteurs. Et voilà que vous voulez priver ces derniers des outils qui leur permettent d'exercer leur métier. Vous voulez les priver de molécules sans apporter de solution. Cela commence à suffire ! Tout le monde a besoin de moyens pour produire, y compris les agriculteurs. Au cours de mes trente-cinq ans d'activité dans le secteur de l'agriculture, je n'ai eu de cesse de voir ces ...
…puisqu'ils ont occupé par le passé des responsabilités qui auraient pu leur donner l'occasion de se pencher sur la question.
L'hémorragie du nombre d'agriculteurs a été reprochée à plusieurs reprises à Emmanuel Macron. En me penchant sur les statistiques, j'ai trouvé quelques chiffres, par décennie, à même d'éclairer le débat : entre 1990 et 2000, nous avons perdu 353 000 agriculteurs – qui étaient 1 million en 1990 –, soit une baisse de 34 % ; entre 2000 et 2010, la baisse est de 26 % ; enfin, entre 2010 et 2020, la baisse est de 20 %. Reprocher la diminution du nombre d'agriculteurs au Président de la République ou aux ministres des gouvernements d'Emmanuel Macron, dont Marc Fesneau, est donc exagéré : cette baisse a débuté il y a longtemps, et certains ici devraient, au ...
J'évoquerai l'ensemble du titre II. Les enjeux liés à la formation des nouveaux agriculteurs, auxquels nous nous sommes consacrés avec Nicole Le Peih, sont l'essence même de toute entreprise de pérennisation de l'agriculture française. Il serait vain de chercher à simplifier la vie des agriculteurs sans favoriser le renouvellement des générations. Les auditions, en amont de l'examen du texte en séance publique, des représentants des organisations publiques et privées de l'enseignement agricole en France, ont été fructueuses. Ces derniers ont une nouvelle fois apporté la preuve, si cela était nécessaire, de leur dévotion à former les agriculteurs de ...
Michel Serres considère l'alimentation et la vie comme sacrées ; il donne une importance particulière à ceux qui pratiquent l'agriculture, à ce que représente l'agriculture comme potentiel de vie et, j'y insiste, à sa dimension sacrée. Il est important de pouvoir le faire.
Permettez-moi d'invoquer un philosophe Lot-et-Garonnais, Michel Serres. Rassurez-vous, il n'est pas affilié à la Coordination rurale, il se place à un bien autre niveau.
Il y a un problème d'affichage sur les écrans, madame la présidente : tous les amendements sont indiqués comme devant faire l'objet d'un scrutin public !
Ce sera la tienne aussi !
Je ne pensais pas ouvrir le bal des explications de vote ! Comme l'ensemble des groupes de la majorité – mais ils s'exprimeront directement –, le groupe Renaissance votera bien évidemment en faveur de l'ensemble des sous-amendements et amendements ayant reçu un avis favorable de la commission et du Gouvernement. Je crois que toutes les sensibilités, de gauche à droite, ont été prises en considération, y compris celle des défenseurs de l'agroécologie. Même si nous ne souhaitons pas le préciser à chaque alinéa, nous sommes bien conscients que nous sommes à un tournant, et les agriculteurs, partout en France, ont bien compris qu'il fallait prendre le virage ...
C'est faux ! Vous êtes le camp du mensonge !
Et vous, vous versez dans le mensonge !
C'est une image, une métaphore !
Je suis agriculteur !
D'ailleurs, je le redis : le modèle agricole défendu par la majorité est plus proche de celui que défendent les Républicains – même si nous avons quelques divergences – que de celui que vous prônez. Nous soutenons un modèle agricole productif, cohérent avec l'objectif de souveraineté et les enjeux géopolitiques rappelés hier, et non un modèle agricole proche d'un tracteur usagé refusant de démarrer le matin !
Nous avons réécrit l'article 1er avec les députés de la majorité et du groupe Les Républicains, c'est-à-dire avec ceux qui sont restés tout au long des travaux de la commission et qui ont joué le jeu depuis le début.
S'il vous plaît, madame Pochon, je vous ai écoutée hier quand vous défendiez vos amendements !
Remettons le tracteur au milieu de la cour de ferme : vous vous êtes mis hors jeu vous-mêmes, chers collègues de gauche, en ne votant pas l'article 1er en commission. Quant à nous, nous avons travaillé avec tous ceux qui le voulaient.
Il apporte une précision rédactionnelle à l'alinéa 7 de l'amendement n° 3952 en soulignant que la production des éleveurs doit être « en cohérence avec les besoins alimentaires ». Je profite de cette intervention, puisque je ne me suis pas exprimé hier soir, pour répondre au reproche qui nous a été adressé par nos collègues de gauche de ne pas les avoir associés à la réécriture de l'article 1er . Nous avons expliqué en commission la manière dont nous entendions procéder en invitant tous ceux qui le souhaitaient à participer à la réécriture de l'article.
Retirez-les !
La viticulture, c'est plus de 15,7 milliards d'excédent de la balance commerciale !
Et vous allez désherber les carottes à la main ?
Le grand soir de l'agriculture !
Pascal Lavergne, rapporteur de la commission des affaires économiques
Pascal Lavergne Vous nous avez reproché de ne pas vous avoir associés à la réécriture de cet article, puis vous souhaitez le supprimer. Lorsqu'on veut jouer, il faut éviter de se mettre hors jeu tout seul. Nous associons les personnes qui ont bien voulu continuer à travailler avec nous. Or vous avez voté contre le texte en commission. Essayez donc de rester dans la course ; ensuite, nous verrons comment nous pourrons travailler ensemble.
Pascal Lavergne, rapporteur de la commission des affaires économiques
Pascal Lavergne J'avoue que j'ai du mal à suivre la gauche. Tout à l'heure, vous nous avez reproché de ne pas vous avoir associés à la rédaction de cet article que nous aurions écrit tous seuls. Je souhaite informer nos collègues qui n'étaient pas présents en commission des affaires économiques que, la semaine dernière, nous avons travaillé sur cette rédaction et nous avons accepté plusieurs amendements, dont certains de M. Potier. Mais, je le répète, j'ai du mal à vous suivre.
Pascal Lavergne, rapporteur de la commission des affaires économiques
Pascal Lavergne Ne crachez pas dans la soupe !
Pascal Lavergne, rapporteur de la commission des affaires économiques
Pascal Lavergne …et deux excellentes semaines d'un travail qui – j'en suis sûr – rendra très fier les agriculteurs de notre pays, qui nous font le plaisir de nous nourrir tous les jours, deux fois par jour.
Pascal Lavergne, rapporteur de la commission des affaires économiques
Pascal Lavergne Mesdames et messieurs, je vous souhaite un excellent après-midi…
Pascal Lavergne, rapporteur de la commission des affaires économiques
Pascal Lavergne Il nous faut intégrer à ce texte un outil de portage du foncier ; je sais que nous saurons trouver un juste milieu pour convaincre majorité et oppositions, afin d'offrir à nos agriculteurs la possibilité d'acquérir du foncier.
Pascal Lavergne, rapporteur de la commission des affaires économiques
Pascal Lavergne L'envie qu'a suscitée, lorsque j'étais enfant, ma rencontre avec une ferme, nous voulons la donner aux enfants partout en France, dès le plus jeune âge – et c'est dans le texte. La formation aux enjeux agronomiques et pédoclimatiques, nous voulons la donner à suffisamment de jeunes pour relever le défi du renouvellement des générations – et c'est dans le texte. La rencontre que j'ai eu personnellement la chance d'avoir avec le réseau des chambres d'agriculture, nous voulons en offrir la possibilité à un large éventail de personnalités et de projets différents, ouverts à tous les modèles, à travers France Services agriculture – et c'est dans le texte. ...
Pascal Lavergne, rapporteur de la commission des affaires économiques
Pascal Lavergne d'une écoute attentive de ceux qui nous nourrissent – car ce sont eux qui connaissent la réalité et les difficultés inhérentes à l'agriculture. Si les enjeux du texte sont multiples, son objectif est unique : répondre de façon efficace et pragmatique à ces difficultés. Je suis heureux de défendre deux volets de ce texte : le titre II, relatif à la formation – domaine que je partage avec Nicole Le Peih – et le titre IV, qui concerne la simplification. La formation, à travers le titre II, doit répondre au besoin de renouvellement des générations d'agriculteurs et d'agricultrices en France, auquel les seuls descendants d'agriculteurs ne pourront suffire. ...
Pascal Lavergne, rapporteur de la commission des affaires économiques
Pascal Lavergne Nous voilà réunis, pour deux semaines, afin de parler de l'avenir de l'agriculture et des agriculteurs, piliers de notre alimentation et de notre nation. Nous avons connu ces dernières années des périodes troublées, qui ont révélé nos faiblesses et les défis à relever. Nous sommes parvenus à un moment critique, qui nous commande de répondre de manière inédite aux difficultés auxquelles le monde agricole est confronté. Cette réponse passe par le texte que nous nous apprêtons à examiner. Ce texte, je le conçois comme le fruit de dialogues et de consultations ,
Pascal Lavergne, rapporteur de la commission des affaires économiques
Pascal Lavergne J'avoue que je l'ai vécu comme un ancien agriculteur, qui attend toute la journée le vêlage de sa vache qui se prépare, et qui finalement doit attendre toute la nuit, les premières contractions n'arrivant que cet après-midi.
Pascal Lavergne, rapporteur de la commission des affaires économiques
Pascal Lavergne Hier soir déjà, nous attendions de pouvoir débuter l'examen de ce texte.
Dans le sud de la Gironde, où je suis élu, nous nous bagarrons avec l'État pour que le Réolais soit reconnu comme zone de revitalisation rurale (ZRR). Cela étant, dans cette période où les élus font montre de misérabilisme, j'ai demandé au préfet de calculer le montant total attribué à cette communauté de communes et aux quarante et une communes qui en sont membres au titre de la DETR, de la DSIL et du fonds Vert entre 2020 et 2023 : en tout, 5,7 millions ont été versés pour un territoire de 25 000 habitants, soit 20 000 euros par habitant pendant quatre ans. On ne peut guère parler d'abandon des zones rurales !
« La République, c'est nous ! »
Vous n'avez pas le monopole des associations caritatives !