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Les amendements de Rachel Keke pour ce dossier

8 interventions trouvées.

La loi que vous proposez est complètement déconnectée de la réalité. Il y a quelques semaines, nous avons condamné, dans l'hémicycle, la baisse du chauffage à dix-neuf degrés dans les logements : c'est un luxe que n'ont pas les 162 habitants de la résidence Coallia de Thiais, et bien d'autres ! Vous rendez-vous compte que dormir avec dix-neuf d...

Votre proposition de loi est une honte. Moi qui ai connu la galère et la misère, moi qui ai connu la vie dans un squat et l'exclusion avec un bébé dans les bras, je vous le dis : j'ai honte qu'une telle loi puisse réprimer le fait de se loger avec dignité.

Je le répète, pour que le message entre dans vos têtes : personne ne veut se demander où il va dormir le soir, ni s'il aura assez chaud. Comme le dit l'association Droit au logement, qui a manifesté toute la journée devant l'Assemblée nationale : se loger n'est pas un crime.

Les gens qui essaient de survivre ne sont pas des criminels. Comment peut-on condamner à trois ans de prison et à 45 000 euros d'amende des personnes qui n'ont rien, et qui n'ont pas de logement ? Vous êtes déconnectés des réalités de la vie !

On ne résout rien en ajoutant du malheur aux malheureux. Il faut trouver des vraies solutions, et elles passent par une vraie politique du logement.

Le 12 novembre dernier, je suis allée visiter à Thiais la résidence sociale Coallia. Ses 162 habitants vivent dans des conditions déplorables. Les familles y vivent dans les chambres de huit à dix mètres carrés qu'elles paient 430 euros par mois. Les enfants n'ont pas d'espace pour dormir. M. Aboubakar, qui vit dans douze mètres carrés avec six...

Les gens paient leur loyer ; l'association Coallia, qui n'est pas endettée, vient prendre son argent. Le problème du logement en France est très délicat. Allez sur le terrain, vous verrez combien les gens souffrent !

C'est facile de s'asseoir dans l'hémicycle et de prétendre que nous exagérons. Non, nous n'exagérons pas ; si nous parlons ici, c'est parce que nous voyons de la misère.