…permet de dépasser un modèle épuisé d'aide au développement. Le sommet de Montpellier ouvre de nouvelles voies à nos relations avec les sociétés civiles africaines.
Cependant, réinventer la relation entre l'Afrique et la France est un travail de longue haleine, qui doit faire l'objet d'une évaluation permanente.
Un des questionnements importants concerne notre action militaire : la présence de forces prépositionnées, la coopération de défense, les modalités de nos opérations. C'est pourquoi la commission de la défense a lancé la semaine dernière un cycle de travail à ce sujet – je remercie les orateurs qui l'ont mentionné. Nos travaux, à périmètre continental, visent à replacer les enjeux de défense dans le cadre beaucoup plus large des mutations africaines en cours et de leurs impacts sur nos intérêts, que nous devons défendre. Notre objectif est de conclure ces travaux en début d'année prochaine. Bien entendu, nous nous appuierons sur les débats de ce jour ainsi que sur le rapport récent de Bruno Fuchs et de Michèle Tabarot.
Plus généralement, nous avons chacun la responsabilité de contribuer à bâtir des ponts avec l'Afrique, car comme l'écrivait Léopold Senghor, notre « tâche est d'éveiller [nos] peuple[s] aux futurs flamboyants ». Nos relations interparlementaires doivent y contribuer, afin de permettre à nos sociétés de se parler, de se comprendre et de construire un avenir commun. Ainsi, la France sera au rendez-vous de ses valeurs et de ses intérêts.