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Intervention de Marine Le Pen

Séance en hémicycle du mardi 21 novembre 2023 à 15h00
Déclaration du gouvernement relative aux partenariats renouvelés entre la france et les pays africains

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarine Le Pen :

…que « si je veux que l'Afrique soit la première des priorités internationales de la France, ce n'est ni par charité, ni par cupidité ; c'est, tout simplement, parce que notre intérêt commun rencontre notre amitié réciproque. La France doit avoir une politique africaine et, au sein de celle-ci, des priorités et des alliances privilégiées avec ses amis historiques. »

En raison de son histoire, de son savoir-faire technique, de ses moyens, mais aussi de sa langue – pour une large partie du continent africain, du moins –, la France peut accompagner positivement le processus de construction et de consolidation des États-nations africains, en se basant sur le respect dû à nos partenaires quant au choix souverain de leur politique et de leur modèle de développement.

Sur ce sujet, nous devons être clairs : la non-ingérence dans les affaires intérieures des États souverains doit être notre règle d'action. J'ai d'ailleurs souhaité consacrer solennellement ce principe dans l'article 3 de ma déclaration des droits des nations et des peuples, qui dispose que « [l]es États déterminent librement les éléments de leur statut politique et poursuivent leur développement selon leur volonté propre et sans ingérence extérieure ». À titre d'illustration, je considère que l'implication directe de l'armée française sur le terrain devrait – et devra – répondre à des objectifs politiques et stratégiques précis. Il conviendra de limiter dans le temps la présence des troupes, en assurant que celles-ci puissent disposer d'un horizon de retrait clairement défini.

J'entends aussi que cessent les incohérences diplomatiques, qui alimentent l'incompréhension des populations africaines à notre égard. La France ne peut pas accepter la situation institutionnelle créée au Tchad après la mort du président Idriss Déby et, dans le même temps, condamner le Mali d'Assimi Goïta, reconnaître la junte du colonel Damiba au Burkina Faso, envisager de faire la guerre au régime nigérien via la Cedeao et donner son feu vert au coup d'État mené au Gabon par le général Brice Clotaire Oligui Nguema.

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