Notre perception des partenariats entre la France et l'Afrique ne doit pas être surdéterminée par l'agitation de putschistes du Sahel et d'influenceurs prorusses ou salafistes. Deux exemples me paraissent révélateurs.
Dans une de ces polémiques franco-françaises dont nous avons le secret, on nous affirmait, il y a quelques semaines, qu'à la suite du coup d'État au Niger, la France avait rompu tout lien de coopération culturelle avec les artistes du Sahel. Sur certains bancs de cet hémicycle, on faisait ressurgir le spectre de la morgue et du néocolonialisme français. Mais, évidemment, il n'en était rien. Les artistes maliens, nigériens ou burkinabés continuent de travailler avec leurs homologues en France ou dans nos réseaux culturels à travers toute l'Afrique.