La question fondamentale, en réalité, est celle de la crédibilité et de la confiance. Les erreurs accumulées sous la présidence d'Emmanuel Macron ont érodé la confiance de nos partenaires africains. Les décisions contradictoires et les engagements non honorés ont dessiné l'image d'un pays incapable de respecter sa parole.
Face à ce constat, il est impératif de renforcer d'autres modes d'action, tels que la diplomatie parlementaire et la coopération décentralisée – ma collègue socialiste l'a souligné. Ces échanges peuvent en effet constituer des catalyseurs puissants dans le renouvellement du lien entre les communautés politiques. Ainsi, les diasporas africaines doivent être intégrées en tant qu'acteurs clés de ce renouveau. Faisons du Parlement une passerelle entre les peuples, un lieu où les aspirations démocratiques, les projets de développement et les échanges culturels trouvent un écho et un soutien.
Si je salue l'ouverture d'un cycle d'auditions sur l'Afrique dans notre assemblée, je regrette que l'instance choisie pour l'organiser soit la commission de la défense nationale et des forces armées plutôt que la commission des affaires étrangères – dont je suis membre : celle-ci a également son mot à dire.