Dès ce soir, de nombreux enfants et leurs familles appelleront à nouveau le 115 en espérant que la rotation leur soit favorable. Beaucoup se trouveront encore sans solution, ce qui est insupportable. L'abbé Pierre disait : « Les hommes politiques ne connaissent la misère que par les statistiques. On ne pleure pas devant les chiffres. » S'il savait à quel point cette phrase résonne aujourd'hui…
À l'heure où je vous parle, monsieur le ministre délégué chargé du logement, vous savez que 2 800 enfants dormiront dehors ce soir, qu'il manque 10 000 places d'hébergement d'urgence et que les plans « logement d'abord » ne constituent ni une réponse pour tout le monde, ni une solution pleinement active. À l'heure où je vous parle, je n'ai eu aucune réponse à mes courriers et à mes sollicitations !