L'inflation des prix de l'énergie, à laquelle vous refusez de vous attaquer en sortant la France du marché européen de l'énergie et en baissant les taxes, fragilise la compétitivité de nos industries et de notre agriculture. Avec la dette publique, la balance commerciale française est sans doute l'un des points noirs du bilan d'Emmanuel Macron. Le déficit commercial atteint un niveau record de 160 milliards d'euros. Depuis dix ans, la balance commerciale agricole ne cesse de se dégrader. Son solde positif a été divisé par deux et l'accalmie observée avec la récente inflation ne doit pas dissimuler l'effondrement du volume des exportations. Nous importons désormais 28 % des légumes, 71 % des fruits, 56 % de la viande ovine et 22 % de la viande bovine que nous consommons. En 2017, Emmanuel Macron affirmait souhaiter la souveraineté alimentaire. Force est de constater que la majorité gouvernementale a accentué le déclin de l'agriculture.
Cette proposition de résolution va dans le bon sens, en encourageant une inflexion protectionniste ; elle amorce un changement de paradigme dans la doctrine du libre-échangisme alors que les peuples aspirent à retrouver leur souveraineté. Si nous sommes favorables aux mesures miroirs, nous militons avant tout pour la non-ratification de cet accord commercial entre l'Union européenne et le Mercosur, dernier clou planté dans le cercueil de l'agriculture française.