La question que vous posez est importante et renvoie à celle de la continuité du service public d'éducation. À ce problème des remplacements non assurés, qui sont un fait incontestable – plusieurs millions d'heures sont perdues chaque année –, nous répondons de deux manières.
À partir de la rentrée prochaine, le pacte enseignant comportera de nouvelles missions, parmi lesquelles des remplacements de courte durée – cela se pratique déjà, d'ailleurs, dans certains établissements –, afin que les trous dans les emplois du temps disparaissent. Au vu de l'inscription des professeurs pour ces nouvelles missions, nous sommes très confiants quant au démarrage rapide du pacte, dès le 1er septembre.
L'autre élément de réponse réside dans l'attractivité du métier. En effet, à la fin de chaque année budgétaire, nous « rendons » plusieurs milliers de postes que nous n'avons pas pu pourvoir ; par conséquent, l'enjeu n'est pas tant d'augmenter le nombre de postes que de les pourvoir, dans certaines académies pour le premier degré, dans certaines disciplines pour le second degré.
C'est pour cette raison que le Président de la République, la Première ministre et le Gouvernement consentent un effort budgétaire considérable pour augmenter la rémunération des enseignants : pour les quinze premières années de carrière, les augmentations iront de 7,8 % à 11,3 % ; s'y ajoutent les missions possibles, elles aussi rémunérées.
Nous avons également à travailler sur les carrières et à répondre à une question sociale, celle de la place que nous souhaitons donner à nos professeurs dans le pays. Je souhaite que cette place soit revalorisée, à la fois symboliquement et socialement.