Merci, madame la députée, d'avoir salué l'initiative du Président de la République. Le sommet de Paris pour un nouveau pacte financier mondial nous permettra de revoir les modalités des financements destinés aux pays vulnérables au changement climatique. Il s'agit d'ouvrir une nouvelle voie pour ces pays qui, actuellement, ne peuvent pas se développer à la vitesse qu'ils souhaitent, en combinant développement et solutions de futur. Quand je dis solutions du futur, je parle d'un développement basé sur les énergies renouvelables, sur une énergie décarbonée.
C'est ce que nous faisons aujourd'hui au travers des projets JETP – partenariats de transition énergétique juste. Ils consistent en un investissement massif dans la décarbonation de certaines économies – la sortie du charbon pour l'Afrique du Sud, la sortie des énergies fossiles pour le Vietnam – et en l'accompagnement de projets créateurs de richesses et d'emplois. Il s'agit, au fond, d'inventer un nouveau modèle de développement durable pour éviter à ces pays de passer par la case d'un développement fondé sur les énergies fossiles.
Quel est l'objectif du Président de la République ? D'abord, réformer le financement multilatéral car, comme vous l'avez souligné, il est difficile d'y accéder. Ensuite, il faut concentrer les subventions climatiques publiques pour faire émerger des projets qui soient rationnels d'un point de vue économique, climatique et social – il faut les « dérisquer » et s'assurer qu'ils soient réellement lancés. La France y prend toute sa part, avec 6 milliards d'euros. Enfin, il faut faire en sorte que les financements privés puissent se diriger vers ces pays.
Le sommet de Paris fixera une feuille de route qui devra être déclinée lors de la COP28 et des événements sur le climat qui se tiendront cette année.