Vous avez raison, c'est le service public et les femmes et les hommes qui le composent, quelle que soit leur mission, qui a permis de sauver ces enfants et d'éviter qu'il y ait davantage de victimes.
J'ai une pensée pour le préfet et ses équipes, qui ont commandé les opérations de secours et de sécurité. En quelques instants, ils ont organisé la mise en sécurité des lycéens qui se trouvaient à proximité du drame, ainsi que des écoliers. Lorsque se produit une telle abomination, la première question que doit se poser le préfet est celle-ci : « Y a-t-il, en d'autres endroits de la ville, d'autres personnes qui peuvent passer à l'acte ? » Dans ces cas-là, la panique est bien légitime et il faut que les services de l'État rassurent la population. C'est ce qu'a su faire le préfet, tout en menant les opérations de secours et de sécurité.
Il faut dire aussi que l'organisation du ministère de l'intérieur, si elle doit toujours être améliorée, a montré son efficacité. Je rappelle qu'en moins de trois minutes, un équipage de police est intervenu ; une équipe à moto a pu interpeller la personne et mettre fin à sa marche terrible. J'ai une pensée particulière pour ces policiers qui ont risqué leur vie dans des conditions qui, à la connaissance du ministère de l'intérieur, furent d'un grand professionnalisme. Ils étaient tous les deux formateurs au tir et majors de la police nationale ; l'un d'eux a utilisé son arme de service.
J'ai proposé au Président de la République que des décorations soient imaginées, dans les prochaines promotions, pour tous ceux qui ont contribué à sauver ces personnes. Quand l'enquête sera terminée, nous tirerons le bilan, du service des étrangers jusqu'aux opérations de secours. L'exemple d'Annecy, où, malgré l'innommable, la réponse des forces de l'ordre a permis de sauver des vies, nous permettra de nous améliorer.