Cet homme avait déjà été condamné à un an d'emprisonnement en septembre 2021, pour des faits de violence envers sa femme et sa fille, et il était en période de probation. Comment la plainte de son épouse n'a-t-elle pas donné l'alerte ? Les hommages se sont multipliés tout le week-end, mais les mots ne suffisent plus : 36 féminicides par conjoints ou ex-conjoints sont dénombrés depuis le début de l'année en France, contre 24 à la même époque l'an passé. Les chiffres augmentent sans que nous ne soyons capables d'inverser la tendance, alors que le Président Macron avait fait en 2017 de la lutte contre les violences faites aux femmes une grande cause du précédent quinquennat.
Ce drame sordide a décimé une famille et pose la question récurrente de la protection des femmes victimes de violences, et de l'efficacité des politiques publiques. En janvier dernier, le dernier rapport du Haut Conseil à l'égalité entre les femmes et les hommes soulignait l'insuffisance de l'action des pouvoirs publics. Monsieur le ministre, l'histoire se répète dramatiquement. Les effets d'annonce ne suffisent plus : écoutez ces femmes et mettez, enfin, en place un arsenal juridique capable de leur offrir la protection que notre république leur doit. Combien de victimes devrons-nous encore déplorer pour que votre action soit enfin efficace ?