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Intervention de Anne Brugnera

Séance en hémicycle du mardi 26 juillet 2022 à 15h00
Questions au gouvernement — Pouvoir d'achat des étudiants

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAnne Brugnera :

Madame la ministre de l'enseignement supérieur, la précarité étudiante est un sujet qui importe aux députés du groupe Renaissance. Il constitue à la fois une réalité et une crainte répandue auprès des jeunes ; la crise de la covid-19 en a accru l'ampleur et la visibilité. Les étudiants qui partent du foyer familial doivent faire face à des dépenses particulièrement élevées, dont les principaux postes sont le logement, l'alimentation et les frais de transport. Ils vivent grâce à leur famille, aux aides de l'État, parfois à leur travail – l'épidémie les ayant à cet égard grandement éprouvés, car nombre d'entre eux ont perdu leur job étudiant.

Face à ces difficultés, le Gouvernement et le Parlement ont agi avec détermination : aides exceptionnelles, revalorisation des bourses, prolongement des contrats doctoraux, renforcement des prêts étudiants garantis par l'État, repas du CROUS – centre régional des œuvres universitaires et scolaires – à un euro, gratuité des protections périodiques et de la contraception pour les moins de 26 ans, prise en charge et consultations psychologiques gratuites, création de nouveaux emplois étudiants sur les campus.

Alors que nous sortions de la crise sanitaire, les étudiants ont, eux aussi, été touchés de plein fouet par l'inflation. Face à cette situation, nous devons continuer à les soutenir ; c'est ce qu'a prévu le Gouvernement. Nous nous réjouissons que des dispositions soient prises à leur endroit dans les mesures de protection du pouvoir d'achat. Madame la ministre, pouvez-vous nous présenter les mesures générales dont bénéficieront les étudiants, ainsi que les mesures spécifiques adaptées à leur situation ?

Dernier point sensible, le logement, qui reste leur premier poste de dépenses. Dans les grandes villes comme Lyon, dans ma circonscription, la tension immobilière et les loyers pratiqués découragent certains jeunes de poursuivre leurs études. Pire, ils peuvent les conduire à la pauvreté, voire au surendettement. Madame la ministre, pouvez-vous nous indiquer la stratégie et les ambitions du Gouvernement pour préserver le pouvoir d'achat des étudiants et lutter contre leur précarité ?

1 commentaire :

Le 10/02/2023 à 22:54, colombefriant (Etudiante en philosophie à La Sorbonne) a dit :

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J'ai 21 ans et je suis étudiante à Paris. J'ai emménagé dans mon nouvel appartement il y a maintenant 8 mois. Le jour même de mon déménagement, je me suis empressée de faire immédiatement ma nouvelle demande d'APL connaissant le très long délai pour le traitement de ces dossiers.

8 mois plus tard, je suis toujours en attente. En l'occurrence, lorsque vous parlez de la problématique des logements étudiants, j'ai l'impression que la question du traitement des dossiers d'APL n'est que rarement évoquée.

Tous les mois je suis obligée de renoncer à une aide au logement qui n'est clairement pas négligeable au vu de ma situation d'étudiante. Je peine à comprendre comment il est possible de laisser des étudiant.es sans réponse pendant aussi longtemps, d'autant plus lorsqu'ils sont boursiers comme dans mon cas.

Dans le cas présent, je pense qu'il serait judicieux de séparer les demandes d'APL pour les étudiants des autres dossiers, afin qu'ils puissent éventuellement être traités en priorité et/ou avec des délais moins longs. Les aides au logement sont un soutien précieux en tant qu'étudiant et je peine à comprendre comment il est possible de nous laisser sans aucune aide pendant des mois entiers.

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