Intervention de Sandra Regol

Séance en hémicycle du mercredi 22 mars 2023 à 15h00
Jeux olympiques et paralympiques de 2024 — Après l'article 3

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSandra Regol :

Ils sont dans la droite ligne de l'amendement n° 308 , qui vient d'être rejeté – et c'est bien dommage, lorsque l'on sait le niveau d'impréparation dans l'organisation des JO dans plusieurs domaines primordiaux. Les JO auraient pu être l'occasion pour la France de rattraper son retard en matière de formation aux premiers secours ou de soins. Mais vous avez choisi de ne pas vous appuyer sur cet événement, au prétexte que la formation prendrait trop de temps : il nous reste pourtant 500 jours pour préparer les volontaires avant le début des épreuves. Les besoins sont importants, et ils le seront plus encore au moment des Jeux : nous venons de laisser passer une occasion de rattraper notre retard par rapport à nos voisins européens et c'est, je le répète, fort dommage.

Vous pouvez néanmoins vous rattraper triplement en adoptant les amendements n° 305 , 307 et 306 . On l'a dit, les défis en termes de sécurité sont considérables, d'où le dépôt par les écologistes de plusieurs amendements destinés à combler les lacunes du texte – lacunes reconnues, me semble-t-il, par tous et signalées entre autres par les acteurs du secteur, dont nous relayons ainsi les demandes.

Les amendements n° 305 et 307 visent ainsi à inciter davantage les Français à se former aux gestes de premiers secours en instaurant jusqu'à la fin de l'année 2024, c'est-à-dire un peu au-delà de la période des Jeux olympiques, des réductions d'impôt pour les entreprises qui financent intégralement la formation PSC1 de leurs salariés ou de leurs dirigeants, ainsi que pour les associations qui prendraient en charge la formation de leurs bénévoles ou salariés. Les arguments que vient d'avancer M. le président de la commission au sujet de la formation générale ne s'opposent d'ailleurs pas à ces mesures incitatives.

Le n° 306 prévoit quant à lui un crédit d'impôt pérenne – afin d'en faire un levier efficace – destiné aux citoyens qui financeraient eux-mêmes leur formation aux premiers secours. C'est du reste ce que préconisait, en vue de faire progresser les choses, la mission conduite en 2017 par Patrick Pelloux et Éric Faure.

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