Notre action concernant l'Iran vise à concilier deux exigences : faire face à la répression par l'Iran de sa propre population, qui ne demande qu'à vivre libre et dans la dignité ; protéger nos ressortissants, injustement et irrégulièrement détenus par un régime qui cherche des coupables extérieurs pour ses propres échecs.
Notre réponse à la répression en Iran prend deux formes concrètes.
Premièrement, elle vise le régime qui l'organise. Au sein de l'ONU, nous avons ainsi obtenu l'exclusion de l'Iran de la Commission de la condition de la femme, mettant fin à une situation aberrante, mais aussi la création d'une mission d'établissement des faits par le Conseil des droits de l'homme ; celle-ci permettra de documenter la répression et constitue un pas fondamental dans la lutte contre l'impunité.
Deuxièmement, nous visons les responsables de la répression. Nous avons ainsi pris quatre trains de sanctions européennes, visant soixante-dix-huit individus et vingt-sept entités, dont plusieurs responsables du Corps des gardiens de la révolution islamique. Un cinquième train sera très vraisemblablement adopté lundi prochain, lors de la réunion des ministres des affaires étrangères de l'Union européennes.
S'agissant des détentions arbitraires, oui, nous dialoguons avec l'Iran. À plusieurs reprises, j'ai demandé moi-même à mon homologue iranien, par oral et par écrit, la libération de tous nos otages. Par ailleurs, le 23 janvier, pour la première fois, les conclusions adoptées par le Conseil européen ont mentionné cette politique de détention arbitraire menée par l'Iran – car il s'agit bien d'une politique d'État.
Notre priorité est la libération de tous nos compatriotes. Je salue à cet égard celle de Fariba Adelkhah – je n'en dirai pas davantage. Soyez assuré que notre combat continuera jusqu'à ce que les six autres otages français soient libérés.