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...ens d'examiner une carte des cinquante-six réacteurs que compte l'Hexagone : parmi eux, trente-sept atteignent déjà trente-huit ans d'existence et de fonctionnement. Ils auront donc quarante ans de service ces prochaines années. Or nous voyons les problèmes se multiplier sur ces réacteurs, en particulier les phénomènes de corrosion sous contrainte. C'est ainsi que vingt-sept réacteurs étaient à l'arrêt en février 2022 et que vingt et un l'étaient encore en décembre 2022, ce qui a fait risquer un blackout au pays. Aucun de ces arrêts n'a été provoqué par un militant écologiste qui aurait collé sa main sur la cuve ou ailleurs… Ils tiennent au vieillissement des centrales et à la multiplication des fissures – celles-ci sont de trois ordres, et ne se limitent pas à la corrosion sous contrainte. No...
– surtout quand des centrales sont à l'arrêt du fait de problèmes de corrosion. L'article 9 bis a été largement vidé de sa substance lors du passage en commission. Là encore, vous avez fait votre marché et choisi parmi les apports du Sénat. Nous proposons de rétablir le b) de l'alinéa 4, qui prévoit que la démonstration de sûreté nucléaire tient compte des effets du dérèglement climatique sur la nature, l'intensité et le cumul des a...
Si on arrête les centrales nucléaires lors d'épisodes de canicule ou de sécheresse, c'est que des normes environnementales, que vous semblez ignorer, cher collègue ,
doit bien voir que les installations nucléaires ne pourront pas fonctionner s'il n'est pas tenu compte du milieu dans lequel elles sont implantées. Je vous donnerai l'exemple de la centrale de Chooz, qui est la seule en France à faire l'objet d'un accord sur le partage de l'eau. Quand le débit de la Meuse diminue, la centrale est mise à l'arrêt, car il est considéré que l'eau, en tant que bien commun, n'a pas à être utilisée prioritairement pour la production d'électricité. Compte tenu des sécheresses récurrentes et, de manière générale, du changement climatique, il serait bon que cette approche soit généralisée pour faire progresser notre droit et préserver la ressource en eau. Il faut tenir compte des changements de l'environnement su...
Le groupe Rassemblement national s'abstiendra sur le vote de cet article, qui vise à supprimer la règle selon laquelle l'arrêt définitif d'une installation nucléaire de base ne fonctionnant plus depuis deux ans peut être prononcé par décret en Conseil d'État. Cette règle ne repose sur aucun fondement réel en termes de sûreté, de sciences ou de techniques et cette suppression va dans le bon sens. L'alinéa 2 nous pose toutefois problème, car il laisse la possibilité à l'ASN de prononcer l'arrêt définitif d'une installation...
Il s'agit encore une fois d'un coup de force du Gouvernement, puisque le ministre seul pourrait prendre la décision, de manière arbitraire, de limiter l'arrêt d'une installation à deux ans, l'ASN n'ayant qu'un avis consultatif. Cela pose en outre des problèmes de sécurité : comment remettre en route une centrale dans de bonnes conditions après un arrêt prolongé de deux ans ? Par ailleurs, cet article, en facilitant la réouverture des centrales, apparaît comme un nouveau moyen d'empêcher l'évolution de notre mix énergétique vers le 100 % renouvelable,...
Avis très défavorable. Actuellement, lorsqu'un réacteur est mis à l'arrêt pendant plus de deux ans, pour des raisons fortuites ou pas liées à la maintenance, il est automatiquement considéré comme étant mis à l'arrêt définitivement. Ce n'est pas cohérent. Il n'appartient pas à l'État de décider par décret de sa remise en fonctionnement. Il revient à l'exploitant d'abord, à l'Autorité de sûreté nucléaire ensuite, de déterminer, à partir de considérations rationnelles de...
Mme la rapporteure oublie de dire une chose, c'est qu'il est possible d'attendre trois ans avant de prononcer un arrêt définitif. C'est d'ailleurs ce qui s'est passé pour Paluel. J'ajoute que si un accident a eu lieu dans cette centrale, c'est précisément parce que l'industrie nucléaire ne cesse de recourir à la sous-traitance – à laquelle vous n'avez pas l'intention de renoncer, si j'ai bien compris.
Il s'agit d'un amendement de mon collègue Nicolas Ray. La mise à l'arrêt définitif, de manière automatique, d'une centrale nucléaire inactive depuis plus de deux ans a été prévue pour démanteler les installations le plus tôt possible après leur arrêt, afin d'en assurer la sûreté. Cette mesure est néanmoins source d'instructions inutiles, car le droit actuel permet à l'exploitant de demander la prorogation jusqu'à une durée de cinq ans. C'est pourquoi, à travers l'arti...
Avis défavorable, pour les mêmes raisons que celles déjà exprimées. Au bout de cinq ans, un réacteur inactif serait de toute façon mis à l'arrêt définitivement – j'imagine mal des maintenances qui durent aussi longtemps. Néanmoins, je reste sur la même ligne : la mise à l'arrêt définitive d'un réacteur, hors raisons politiques avancées par des exécutifs, doit se faire sur la base de considérations rationnelles liées à la sûreté nucléaire. Il revient donc à l'autorité indépendante ou à l'exploitant d'en décider. Je rappelle que la règle d...
L'arrêt d'une centrale nucléaire ne provoque pas son démantèlement immédiat. Par cet amendement, nous laissons la porte ouverte à la remise en route d'une centrale fermée. Cette réouverture pourrait intervenir grâce à l'évolution des connaissances scientifiques et techniques dans le domaine ; même si celles-ci sont longues à évoluer, nous ne devons pas nous priver d'une réouverture qui serait techniqueme...
Cet amendement vise à permettre la réouverture d'une installation nucléaire ayant fait l'objet d'un arrêt définitif. Depuis la fermeture de la centrale de Fessenheim en juin 2020, la France a été obligée d'importer de l'électricité produite par des centrales à gaz ou à charbon. Le Gouvernement est ainsi responsable d'une pollution annuelle de 6 à 10 millions de tonnes de CO
Cela ne m'avait pas échappé, cher collègue ! Mais il revient à l'exploitant ou à l'ASN d'en juger. L'ASN pourrait d'ailleurs estimer qu'une centrale doit être mise à l'arrêt avant cette durée de vie théorique, ou après, la décision devant être fondée sur des considérations objectives. Ni vous ni moi ne sommes à même, compte tenu de nos connaissances, de dire qu'un réacteur peut être prolongé au-delà de cet âge. Ma conviction, c'est que si un réacteur peut fonctionner au-delà de soixante ans, il doit pouvoir rester actif.
Je veux bien entrer dans un débat sur l'ingénierie des matériaux. La fatigue thermique des différents circuits d'une centrale, et le circuit primaire en premier lieu, est contrôlée lors de chaque arrêt de tranche ; cela permet de détecter d'éventuels problèmes et de les réparer.
C'est pour cela que je recommande d'arrêter le nucléaire au bout de quarante ans : cela nous évitera de produire des quantités abominables de déchets qu'il faut ensuite gérer.
Il faut surveiller les déchets, les entreposer en subsurface, et arrêter la folie du projet Cigéo à Bure !