Intervention de Valérie Pecresse

Séance en hémicycle du 23 juin 2014 à 16h00
Projet de loi de finances rectificative pour 2014 — Motion de rejet préalable

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaValérie Pecresse :

Je n’en citerai que quelques lignes : « Les choix de politique économique du gouvernement sont quasiment inexistants […] » C’est pour vous, monsieur le ministre ! « La déclaration de politique générale de Manuel Valls l’annonçait : c’est un programme qui ne vise ni à soutenir la demande à court terme, ni à élever le potentiel de croissance de long terme. […] Les réductions de dépenses sont un énième coup de rabot synonyme de non-choix : coup de rabot sur les dépenses, gel des points d’indice des fonctionnaires et gel des prestations. Jusqu’à quand ? Jusqu’à ce que salariés de la fonction publique et les bénéficiaires des prestations sociales se révoltent et descendent dans la rue ? Et là, on desserrera la corde, comme vient de le faire le gouvernement sous la pression des députés, pour resserrer deux boulons ailleurs. »

Espérons simplement pour la politique économique de la France que la lucidité de Mme Boone ne se perde pas dans les sables élyséens.

Oui, il faut des baisses d’impôt massives. Mais il faut au préalable des réformes structurelles profondes, génératrices d’économies. Il faut d’abord en finir avec cette instabilité fiscale étourdissante qui nuit à la consommation et à la compétitivité des entreprises. Qui ne sait pas combien il paiera d’impôts demain ne peut pas consommer ni investir, et il ne dépense pas aujourd’hui.

Prenons le cas du CICE. Personne n’est capable de savoir ce que vous allez en faire, et les entreprises craignent sa remise en cause. Vous devriez le supprimer une fois pour toutes et le remplacer par une baisse de charges simple et pérenne d’un même montant. Cela rassurerait tout le monde !

Il y a un an, j’ai demandé à votre prédécesseur, monsieur le ministre, de me fournir les chiffres du CICE pour les entreprises d’Ile-de-France. Je n’ai pas eu de réponse. Est-ce quelques centaines de millions d’euros, est-ce un milliard ?

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