Intervention de Martine Faure

Séance en hémicycle du 8 novembre 2012 à 9h30
Projet de loi de finances pour 2013 — Enseignement scolaire

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMartine Faure :

J'insisterai plus particulièrement sur l'enseignement agricole, parce qu'il est le deuxième réseau éducatif du pays et qu'il joue un rôle clé. Profondément ancré dans les territoires, en lien étroit avec le monde professionnel, il est acteur des grandes évolutions d'un monde rural en pleine mutation, et il accompagne les jeunes dans la voie de la réussite scolaire et de l'insertion professionnelle.

Pourtant, il a été victime de choix budgétaires destructeurs depuis 2002. Pire encore, l'enseignement agricole public a subi de plein fouet de multiples attaques : suppression de postes d'enseignants, disparition de certaines filières d'enseignement, imposition de quotas d'élèves empêchant de nombreux jeunes d'accéder à l'enseignement agricole, et enfin, tout simplement, suppression de certains lycées agricoles.

L'intérêt porté aujourd'hui à l'enseignement agricole est justifié par l'excellence de ce réseau, ses performances, les réponses qu'il peut apporter à des enjeux tels que l'insertion sociale et professionnelle dont il est un vecteur reconnu, ainsi que la lutte contre le décrochage scolaire.

Je dois l'avouer : l'analyse du budget technique agricole est un peu complexe, parce que les financements figurent à la fois dans la mission « Agriculture, alimentation, forêt et affaires rurales » et dans la mission « Enseignement scolaire ». Mais nous pouvons affirmer avec force que ce budget augmente de 1,7 % dans le projet de loi de finances pour 2013.

Les nombreuses préoccupations exprimées concernant l'avenir de l'enseignement agricole de chacun de ces ministères témoignent de l'intérêt collectif qui lui est porté en tant qu'acteur important de l'animation des territoires. Avec plus de 173 000 élèves inscrits et malgré un manque cruel de moyens dans certains territoires, le taux de réussite aux examens s'élève à plus de 84 %. Cet enseignement peut aussi se prévaloir d'un taux net d'emploi supérieur en moyenne à 86 %. L'enseignement agricole prépare l'avenir de l'agriculture, de l'alimentation et de la forêt, ainsi que des nombreux métiers essentiels au développement socio-économique des territoires. À l'heure où l'agriculture doit relever des défis majeurs, elle a besoin d'un enseignement agricole fort pour l'accompagner dans ces mutations.

Si j'insiste vraiment sur l'enseignement agricole, c'est parce qu'il a été particulièrement malmené ces cinq dernières années…

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